3 avril 2020
Cadre général
Les gouvernements, administrations, organisations, tentent de circonscrire l’épidémie qui devient une pandémie, le COVID-19. Afin de rendre leurs décisions plus fortes, plus opérantes, les actions politiques sont souvent qualifiées de guerre contre le virus. Comme la plupart d’entre-nous, les décideurs ne possèdent pas la compétence pour engager depuis leur tour d’ivoire les actions utiles, nécessaires ou néfastes. Seuls les scientifiques possèdent la compétence en vue de la prise en charge de la lutte contre l’épidémie. Eux seuls peuvent indiquer les chemins à suivre. Ce sera aux élus de tenter de comprendre causes de la pandémie et conséquences économiques afin mettre en œuvre les politiques préconisées.
Le plus souvent, face à une situation inconnue ou simplement inhabituelle, il est possible de choisir de façon parfaitement rationnelle deux familles de solutions totalement antagonistes. Dans le cas du COVID-19, face à l’absence apparente de références, deux solutions s’offraient aux décideurs.
Solution 1 : Laisser Faire
La première solution affirmait que naturellement les individus contaminés développeraient les anti-corps utiles et donc guériraient. Certes il y aurait quelques décès, mais ces pertes seraient statistiquement négligeables.
Cette vision optimiste de l’auto-immunisation limite les conséquences néfastes sur la croissance au prix de quelques morts prématurées Ces morts, à l’évidence les plus faibles, donc les plus inutiles, n’impacteront pas l’activité de la nation, sans oublier l’euphorie des marchés financiers, Wall Street en particulier.
Au début de l’épidémie, parmi les tenants de ce choix, on trouvera essentiellement les populistes tels que Bolsonaro au Brésil, Johnson en Grande-Bretagne et le narcisse de la Maison Blanche aux US. Toutefois, face au désastre sanitaire, ces deux derniers clowns ont changé de politique et sont passés avec retard au principe de précaution. Ce retard aura un coût.
Solution 2 : Le Principe de Précaution
La seconde approche relève du principe de précaution. Au vu de la propagation initiale de l’épidémie dans la province du Huan, l’approche choisie par le gouvernement chinois, consiste à éviter tout contact entre les individus afin de limiter la propagation de la maladie. Ce dernier choix pose à l’évidence le problème du coût de l’arrêt des activités et donc les modalités de son financement.
La religion le sport et l’épidémie
Force est de constater que des deux côtés de l’Atlantique les congrégations religieuses ont été les moteurs de la prise de conscience des modes de contagion. En France, à Mulhouse, une assemblée évangélique a réuni pendant plusieurs jours un important groupe de fidèles. L’un d’entre-eux porteur du COVID-19 l’a transmis à ses voisins. Ces derniers en retournant chez eux auront à leur tour contaminé leurs proches. Ces proches qui a leur tour…
Au US, dans la lointaine banlieue nord de New York, lors de fêtes de Pourim, un des membres de la communauté ultra-orthodoxe de New Rochelle aura lui aussi contaminé des participants qui à leur tour…
Il est vrai que les voyages internationaux auront eux aussi, de façon évidente et prévisible, facilité la propagation du virus. En revanche, il n’entrait pas dans le schéma de pensée des décideurs que les réunions sportives ou religieuses seraient des vecteurs de transmission de la maladie. Les vols en provenance de certaines régions ont été assez rapidement suspendus. Dans la foulée, les ligues sportives ont cherché et trouvé des solutions pour éviter de participer à la diffusion de l’épidémie. Tous les événements sportifs sont suspendus.
Procrastination et Irresponsabilité aux USA
Dès le mois de décembre, les autorités fédérales US ont été averties par les services de renseignement de la menace de diffusion de l’épidémie en pandémie du virus. Pendant près de trois mois, l’administration fédérale US a nié l’existence du danger, tout juste une gripette qui disparaîtra comme elle est advenue. Les nombreuses interventions sur ce sujet du clown de la Maison Blanche en témoignent.
Soudain, fin mars, face au développement de la pandémie, en particulier à New York, on observe un changement progressif de ton. Changement de discours mais pas de prise de responsabilité pour conduire la lutte contre la pandémie au niveau fédéral US. En fait le clown de la Maison Blanche affirme “Chacun pour soi et Dieu pour tous”. Quelques vagues directives, aucune action centralisée car chacun sait que le virus respecte les frontières administratives. La Maison Blanche fuit ses responsabilités et blâme les autorités locales qui se sont laissées déborder.
Face à l’absence de directives précises et fortes de l’état fédéral, certains gouverneurs adorateurs du clown de la Maison Blanche, n’ont pris aucune décision. Le gouverneur de Floride est de ceux-ci. Ce qui suit est révélateur d’un état d’esprit criminel promu depuis le niveau fédéral. Le 30 mars 2020, le bouffon gouverneur de Floride, Ron de Santis, a pris enfin l’arrêté de confinement. Vous pourrez le consulter en cliquant ici.
Afin de vous montrer le niveau de bêtise du bouffon de Floride, vous trouverez ci-dessous un extrait du document que je vais tenter de traduire.
“Cet arrêté ne limite pas le nombre de personnes physiquement présentes lors des offices religieux. Les participants sont instamment priés, mais pas requis, de respecter l’espacement de deux mètres entre eux et limiter le nombre des participants à moins dix personnes”.
Notons avec plaisir que la liberté religieuse est sauvegardée. Des contraintes d’espacement sont suggérées mais pas imposées. Au moins la Floride joue le jeu de la subsidiarité, elle remet la vie des citoyens dans les Mains Divines.
Afin de récompenser les fidèles, le Maître de l’Univers, dans son immense mansuétude, ne manquera pas de les protéger comme il n’a pas manqué de le faire à Mulhouse et New Rochelle. Remplissons les églises pour Pâques et les Synagogues pour Pessah, nous sauverons nos âmes à défaut de sauver nos corps.
Comme le disait Albert Einstein
“Deux choses sont infinies, l’Univers et la bêtise humaine.
Toutefois, en ce qui concerne l’Univers, je n’en suis pas certain”.
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