Archives de catégorie : Politique

Turquie, Arméniens, Génocide

25 avril 2021

En 1915, l’armée turque a perpétré le massacre de la forte minorité arménienne au motif qu’elle représentait une force ennemie. Certes, pendant la Grande Guerre, la Turquie était l’alliée de l’Empire allemand et austro-hongrois. Certes les arméniens sont des chrétiens orthodoxes tout comme le Tsar qui avait déclaré la guerre à l’Empire ottoman. Les autorités turques affirment qu’en 1915 les actions menées à l’égard des arméniens n’étaient que des actions de guerre envers une population hostile.

Il faut croire que les arméniens devaient être particulièrement agressifs pour que femmes, enfants, vieillards soient eux aussi massacrés pour garantir la victoire finale. Vrai, ce sont les vainqueurs d’une guerre qui en font le récit et les turcs n’étaient pas du bon côté. L’incapacité du gouvernement turc d’accepter la réalité d’un fait historique et documenté relève une fois de plus de l’aveuglement des institutions à accepter la différence en particulier si cette différence passe par une différence de religion.

Enfin les autorités US ne sentent plus complètement contraintes par l’alliance avec un état membre de l’OTAN ayant une frontière avec l’ex-URSS.



In 1915, the Turkish army carried out the massacre of the strong Armenian minority on the grounds that it represented an enemy force. Certainly, during the Great War, Turkey was the ally of the German and Austro-Hungarian Empire. Certainly the Armenians are Orthodox Christians just like the Tsar who had declared war on the Ottoman Empire. The Turkish authorities claim that the actions carried out against the Armenians in 1915 were only actions of war against a hostile population.

It must be believed that the Armenians had to be particularly aggressive so that women, children, old men were also massacred to guarantee the final victory. True, it is the victors of a war who tell the story and the Turks were not on the right side. The inability of the Turkish Government to accept the reality of a historical and documented fact is again the blindness of the institutions to accept the difference, especially if this difference involves a difference of religion.

Finally, the US authorities no longer feel completely constrained by the alliance with a NATO member state having a border with the former USSR.


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Mélange des genres

22 avril 2021


English version in the second half


Poussé par une envie de reprendre une réflexion sur les distorsions du langage je relis un livre écrit par Victor Klemperer. Dans sa version française ce livre se nomme « LTI, la langue du III Reich« . Pour profiter pleinement de ce livre, point n’est besoin d’être germaniste. Toutefois, la pratique de l’allemand ajoutera un élément de contextualisation supplémentaire dans certains développements. Ce livre éclaire la nature des langues dès lors qu’elles sont perverties par les régimes totalitaires.  Ce livre éclairerait bien des lanternes lors de la lecture du Meilleur des Mondes et le travail d’Aldous Huxley sur la Novlangue. Ce livre ouvre aussi une grille de lecture du couple vocabulaire/syntaxe de l’ex clown de la Maison Blanche.

Mais il convient de revenir sur l’élément de langage qui se trouve à l’origine de cet article, le mot « Incident ». Dans la Novlangue des médias US, ce mot est utilisé pour parler de l’usage mortel d’armes à feu. Et ces derniers temps la presse s’est fait l’écho de nombreux incidents commis par des malades mentaux ou des policiers. Le mot « Incident » pour introduire l’usage mortel d’armes à feu me posait un problème bien réel. Il arrive que parfois des mots semblables possèdent en français et en anglais des sens différents. Par exemple Eventuellement et Eventually bien que phonétiquement semblables portent des sens sans réel rapport. En français Eventuellement désigne une modification d’état liée à un événement. En anglais Eventually désigne ce qui se produit à la toute fin d’un narratif. Craignant avoir à faire à un faux ami, j’ai consulté le dictionnaire de référence, le Webster. Celui-ci donne trois définitions et montre que la mot « Incident » n’est pas un faux ami :

  1. Evenement mineur non prévu qui pourrait (conditionnel) entraîner des conséquences graves.
  2. Evenement volontaire ou non qui affecte les relations entre états (incident diplomatique).
  3. Evenement dépendant ou subordonné à une action plus importante.

L’usage du mot « Incident » pour couvrir les effets de l’utilisation criminelle ou justifiée d’armes à feu ne me semble ne pas coller à la situation. Il convient de se poser la question du choix de ce mot « Incident ». Ce choix ne peut en aucun cas relever du hasard. Tout d’abord l’objet, je veux dire l’outil utilisé pour le passage à l’acte est une arme à feu, le plus souvent une arme de guerre, arme qui circule plus ou moins, mais plutôt plus, librement. Souvenons-nous qu’aux USA il y a plus d’armes que d’habitants. A ce sujet, dans ce blog, un article avait déjà été publié.

Sur la relation des américains avec les armes à feu un court retour en arrière s’impose. La Constitution américaine, par son deuxième amendement ouvre à chacun le droit de posséder et ou de porter une arme dans le cadre d’une milice bien organisée. Ce texte date de décembre 1791, son but permettait à l’Union nouvellement indépendante de disposer d’une force populaire armée pour se protéger contre un retour de l’ancienne puissance coloniale, contre un coup d’état. Souvenons nous qu’à l’époque le coût d’un fusil, sa létalité, sa faible portée, son taux de répétition dérisoire et sa précision approximative limitait sa dangerosité. Cent années après la promulgation du Second Amendment est fondée la National Rifle Association plus connue sous l’acronyme NRA. Ces cinquante dernières années les lobbies, groupes de pression qui participent directement ou indirectement aux élections, ont vu leur activité légalisée. La NRA s’est mise au service des fabricants d’armes. En finançant les campagnes électorales, la NRA a fait coup double. D’un côté elle s’est acquise la servilité des élus et de l’autre elle a perverti la notion de service des citoyens dans les milices d’auto-défense. En transformant le service dans les milices en liberté sans limites de posséder des armes de guerre au nom de la liberté individuelle de se défendre, la NRA s’est donnée une justification politique et morale. Or les armes modernes diffèrent des armes objet du Second Amendment en ce que leur létalité est infiniment supérieure. Cette évolution de la létalité, le Second Amendment ne pouvait la prévoir.

Le pouvoir de la NRA dans la politique US a tétanisé les élus durant ces cinquante dernières années. Dans de nombreuses élections, la victoire passait par l’adoubement et le financement venu de la NRA. Toutefois, depuis peu, les sommes manipulées par la NRA ont éveillé des appétits et des conflits au sommet de l’organisation. Les dirigeants actuels sont visés par des enquêtes de corruption, de détournement de fonds. Si celle-ci est aujourd’hui au bord de la faillite, son pouvoir faiblit mais, par habitude, par paresse, les changements sont pour le moment peu perceptibles. La NRA reste crainte, en particulier lors des élections primaires.

Mais qu’en est-il de l’usage du mot « Incident », pourquoi ne parle-t-on pas de fusillade, de massacre, de tuerie mais simplement d’Incident. Plusieurs raisons s’imposent. Entre le politiquement correct, la volonté de minimiser la violence pour éviter de la valoriser, les habitudes de discours serviles face à la puissance de la NRA, une forme de consensus mou a fait choisir le terme « Incident ». Béni sera le jour où, en lieu de place du mot « Incident », la tragédie de la perte de vies sera nommée « Massacre à l’arme de Guerre ». Ce jour béni la nation américaine sera prête à interdire la possession privative de ces nuisibles pénis de substitution que sont les armes de guerre. Ce jour béni, la possession et l’usage des ces vecteurs de mort ne se justifiera plus au nom de la protection et la sauvegarde des libertés individuelles. Ce jour là la langue aura révélé un changement de mentalité, un retour vers une normale, une baisse de la peur de l’autre et donc du racisme. Ce jour là la Démocratie aura fait un pas en avant.


Impelled by a desire to resume a reflection on the distortions of language I reread a book written by Victor Klemperer. In its French version this book is called «LTI, The Language of the III Reich«. To take full advantage of this book, there is no need to be Germanist. However, the practice of German will add additional contextualization in some developments. This book sheds light on the nature of languages when they are perverted by totalitarian regimes. This book provides useful hint when reading the Best of Worlds and the work of Aldous Huxley on the Novlangue. This book also opens a reading grid about the couple vocabulary/syntax of the ex clown of the White House.

But we have to revert to the element of language that is at the origin of this article, the word “Incident”. In the Newspeak of the US media, this word is used to speak of the deadly use of firearms. And in recent times the press has echoed many « Incidents » committed by some mentally ill criminals or police. I had a real problem with the word “incident” to introduce the deadly use of firearms. Sometimes similar words have different meanings in French and English. For example « Eventuellement » and « Eventually » although phonetically similar carry meanings that differ from one language to another. In French « Eventuellement » means an event-related status change. In English, « Eventually » refers to what happens at the very end of a narrative. Fearing that I would have to deal with a false friend, in other words similar words with different meanings, I checked the reference dictionary, the Webster. It gives three definitions. These similar definitions in French an English prove that the word « Incident » is not a false friend:

  1. Unplanned minor event that could (conditional) result in serious consequences.
  2. Voluntary or voluntary event that affects relations between states (diplomatic incident).
  3. Event dependent or subordinated to a larger action.

The use of the word “incident” to cover the effects of the criminal or justified use of firearms does not seem to fit the situation. The choice of the word « Incident » raises a question that needs to be asked. This choice cannot be made by chance. First of all, the object, I mean the tool used to perform this killing act is a firearm, usually a weapon of war, a weapon that circulates more or less, but rather more, freely. Let us remember that in the USA there are more weapons than inhabitants. On this subject, in this blog, an article had already been published.

On the relationship of the Americans with firearms looking back over one’s shoulder is necessary. The American Constitution, by its Second Amendment, gives everyone the right to own and carry a weapon in the context of a well-organized militia. This text dates from December 1791. The Second Amendment allowed the newly independent Union to have a popular armed force to protect itself against a return of the former colonial power or against a coup d’état. Let us remember that, at the time, the cost of a rifle, its lethality, its low range, its ridiculous repetition rate and its approximate accuracy limited its availability and dangerousness. One hundred years after the promulgation of the Second Amendment, the National Rifle Association, better known as the NRA, was founded. Over the past 50 years, lobbies, groups that participate directly or indirectly in elections, have seen their activity legalized. The NRA services the interests of the gun manufacturers. By funding the election campaigns, the NRA did a double whammy. On the one hand it has acquired the servility of the elected law makers and on the other it has perverted the notion of service of citizens by the militias of self-defense. By transforming the militia service into the unlimited freedom to possess weapons of war, the NRA perverted the ideal of individual freedom. Pretending that there is a tight relationship between freedom and self defense is simply an illiterate non-sense. Modern weapons differ from the Second Amendment weapons in that their lethality is infinitely superior. This evolution of lethality, a by-product of the Industrial Revolution, the Second Amendment, in its invariable form, proves that the Founding Fathers were sometimes pretty short sighted.

The power of the NRA in US politics has paralyzed the elected law makers during the last fifty years. In many elections, victory was achieved through the influence and financing by the NRA. However, recently, the mountains of cash handled by the NRA have aroused appetites and conflicts at the top of the organization. Current leaders are being investigated for corruption, embezzlement. If it is now on the verge of bankruptcy, its power weakens but, out of habit, out of laziness, the changes are for the moment hardly noticeable. The NRA remains influential, especially in the primary elections.

But what about the use of the word “incident”, why are we not talking about a shooting, a massacre, a killing, but simply we refer to an incident? There are several reasons. Between the politically correct, the desire to minimize violence in order to avoid valuing it, the habits of servile speech in the face of the power of the NRA, a form of soft consensus pushed toward the use of the term «Incident». Blessed will be the day when, instead of the word “Incident”, the tragedy of the loss of life will be called “Massacre with the Weapon of War”. On this blessed day the American nation will be ready to ban the private possession of these harmful surrogate dicks that are weapons of war. On this blessed day, the possession and use of these vectors of death will no longer be justified in the name of protecting and safeguarding individual freedoms. That day the language will have revealed a change of mentality, a return to a normal, a decrease of fear of the other and, therefore, of racism. That day Democracy will have taken a step forward.


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Schadenfreude

23 mars 2021

English version in the second half


Non, je ne suis pas devenu un Schrink, un psy comme ils disent aux US, mais en ce 23 mars 2021 j’ai écouté en boucle les chaînes d’info MSNBC et CNN. Deux sujets auront consommé la salive des commentateurs : la fuite désespérée des Centre-Américains en quête de refuge aux US et le massacre perpétré hier à Boulder dans le Colorado. Schadenfreude, une joie mauvaise à la vue du malheur d’autrui, voilà ce que je ressens ce matin, une joie mauvaise de voir les américains pris au piège d’une hypocrisie mise à jour.

Haine, peur de l’autre (Acte 1)
Paul pour les chrétiens, Saul de Tarse pour le reste de l’humanité, aura résumé en une ligne l’essence d’une vertu qui devrait relever de universalité : « Tu aimeras ton prochain comme toi même ». Il semble que l’égoïsme bigot mais terrorisé des White Supremacists (l’équivalent des aryens de sinistre mémoire de la première moitié du XXième siècle) interdit à la classe politique US de trouver une solution à un problème réel. Cela dit, descendons de vélo pour nous regarder pédaler, l’empilement des réfugiés à la frontière sud des US ressemble à s’y méprendre au problème posé aux frontières de l’Europe par les réfugiés d’Afrique ou du Moyen-Orient. Si l’on y regarde bien, dans ces deux crises humanitaires, les mêmes causes produisent les mêmes effets, de part et d’autre de l’Atlantique : notre tolérance à la corruption provoque guerre, misère, terreur et donc migration de masse vers de terres perçues comme hospitalières. Nous, les anciennes puissances coloniales, nous tolérons et profitons, dans nos anciennes possessions, des petits tyranneaux et d’une corruption endémique. Les US, au nom de la libre entreprise, mais en réalité poussés par l’appât du gain, tolèrent et profitent de la corruption de républiques bananières. Dans les deux cas, un principe conducteur s’applique : « Fais ce que je te dis, ne fais pas ce que je fais ».

Haine, peur de l’autre (Acte 2)
Hier, à Boulder, petite ville, station de sports d’hiver dans le Colorado, un salaud armé d’une arme de guerre, s’est offert un carton dans un supermarché. Bilan dix morts. Ce carnage est le second d’une la semaine qui avait élégamment débuté par le massacre de huit personnes, majoritairement des femmes asiatiques, à Atlanta. Il semble peu utile de revenir sur le fait que, plus les armes sont nombreuses, plus leur utilisation devient fréquente, non comme moyen d’extorsion, « la bourse ou la vie », mais comme moyen de régler des problèmes personnels. A ce sujet, un retour vers un ancien article ne sera pas inutile. Aux US on flingue pour se soulager. Parmi les commentaires pitoyables, une fois de plus, au lieu d’évoquer des solutions possibles, les intervenants offrent leurs prières et compassion aux victimes et leur familles. La religion en placebos curatif, ils me font rigoler tristement (Schadenfreude).

Toutefois deux remarques d’anciens policiers de la haute administration US montrent que tout n’est pas perdu. Le premier intervenant invoque une remarque entendue lors d’un voyage d’étude au QG de Scotland Yard. Son interlocuteur anglais se plaignait de l’augmentation des agressions à l’arme blanche. L’américain envieux rêvait de pouvoir émettre une pareille plainte, les meurtres par armes à feu, aux US, sont plus de dix fois supérieurs aux meurtres par arme blanche au Royaume Uni. Il est vrai qu’au Royaume Uni si la possession d’armes à feu est simplement interdite, la possession de couteaux ne l’est pas.

Le second intervenant a montré qu’il existe une solution immédiatement exploitable. En cela il prend l’exemple de la tentative de putsch du 6 janvier au Capitole. Pendant ces émeutes insurrectionnelles, la seule victime par arme à feu le fut du fait de la Police qui a tué une insurrectionniste. Une seule victime par arme à feu, un quasi miracle. Pourtant, parmi les insurrectionnistes la possession d’armes de guerre est la règle. A ce nombreuses reprises, ces glorieux défenseurs des libertés sont entrés dans les parlements munis de leurs saints sacrements, prêts à prouver leur attachement à la démocratie en menaçant législateurs et gouverneurs par leur seule présence armée. Et pourtant, ces glorieux défenseurs des libertés qui ne se séparent sous aucun prétexte des armes, symboles et substituts de virilité, sont venus au Capitole nus comme des vers, sans flingue. Sont-ils venus à poil, je veux dire sans armes, surs de leur droit, prêts à renverser à la force du poignet la certification de l’élection de Joseph Biden ? Ben non, plus prosaïquement, ils n’avaient pas leurs flingues sur eux car sur le territoire de la capitale, Washington DC, il est interdit de porter une arme. Tout porteur est arrêté sur le champ. Respectueux comme des tricards, ils avaient laissé l’artillerie dans le coffre des autos garées de l’autre côté de la frontière, en Virginie. A Washington, le 6 janvier 2021, sans la loi d’interdiction des armes, les US auraient connu un réel massacre.

La solution : faire comme en Europe, restreindre aux forces de l’ordre la possession d’armes dans le domaine public.

Et si vous voulez vous faire peur, préparez-vous à une belle confrontation pour un prochain massacre. A l’exemple des White Supremacists, les Blacks suivent une voie similaire, ils montent eux aussi des milices armées jusqu’aux dents. Lors de la prochaine rencontre musclée, le score ne sera celui d’un matche de Foot, (1 à 1), ce sera plus proche d’un score de NBA (112-104).


No, I did not become a Schrink, but on March 23, 2021 I was glued to the news channels MSNBC and CNN. Two topics lead the conversation: the desperate flight of the Central Americans, their quest for refuge in the US and the massacre perpetrated yesterday in Boulder, Colorado. Schadenfreude, a bad joy at the sight of the other’s misfortune. This is what I felt this morning, a bad joy at seeing the Americans caught in the trap of a hypocrisy brought to light.

Hatred, Fear of the Other (Act 1)
Paul for the Christians, Saul of Tarsus for the rest of humanity, has summed up in one line the essence of a virtue that should be universal: « You will love your neighbor as yourself ». It seems that the bigot but terrorized selfishness of the White Supremacists (the equivalent of the sinister memory Aryans of the first half of the twentieth century), forbids the US political class to find a solution to a real problem. That said, in Europe, we have a similar problem. The piling up of refugees on the southern border of the US is similar to the problem posed at the borders of Europe by refugees from Africa or from the Middle East. If we look closely, in these two humanitarian crisis, on both sides of the Atlantic, the same initial causes produce the same effects: our tolerance to corruption causes war, misery, terror and therefore mass migration to areas perceived as welcoming. We, the former colonial powers, tolerate and profit in our former possessions of the petty tyrants. The US, in the name of free enterprise, but more likely driven by greed, tolerate and profit from the corruption in banana republics. In both cases, a guiding principle applies: « Do what I tell you, don’t do what I do ».

Hatred, Fear of the Other (Act 2)
Yesterday, in Boulder, a small town, a winter sports resort in Colorado, a bastard armed with an AR15, turned a supermarket into a shooting range. Ten shoppers got killed. This carnage is the second in a week that had gracefully begun with the massacre of eight people, mostly Asian women, in Atlanta. There is a direct proportionality between death per capita and the weapon density. The more weapons, the more frequent their use becomes. In fine they will not be used as a means of extortion, « purse or life », but as a solving tool to personal problems. Going back to an old article of mine will not be useless. In the US, guns are mostly seen as a solution, not as the problem. Among the pitiful comments, once again, instead of talking about possible solutions, stakeholders offer their prayers and compassion to the victims and their families. Religion used as a curative placebos. Stakeholders make me laugh sadly (Schadenfreude).

However, two remarks by former highly ranked Police Officers show that everything is not lost.

The first speaker invokes a remark heard during at a conference in Scotland Yard’s HQ. His English counterpart was complaining about the increase in stabbing attacks in the UK. The envious American dreamed of being able to file such a complaint. Per capita gun murders in the US are more than ten times higher than stabbing aggressions in the UK. Just put in perspective that in the United Kingdom if the possession of firearms is simply prohibited, the possession of knives is not. On the other hand knives are less lethal than military grade rifles.

The second speaker showed that a solution is immediately workable. In this he takes the example of the attempted coup of January 6. During the sedition attempt, the only victim by firearm was an insurrectionist killed by the Police. Only one victim per firearm. Yet among the insurrectionists the possession of weapons of war is the rule. On many occasions, these White Supremacists, glorious defenders of freedoms, have entered parliaments carrying their holy sacraments, ready to prove simultaneously their virility and their attachment to democracy by threatening legislators and governors. And yet, these glorious defenders of freedoms will never part from their guns. They came to the Capitol naked like worms, without a gun. Did they come naked, I mean unarmed, because, with their bare hands, they felt able to peacefully reverse the certification of the election of Joseph Biden? Well no, they did not carry their guns because in Washington DC, it is illegal to bear arms, you get arrested immediately. Respectfully scared, they had left their toys in the trunk of the cars parked across the border in Virginia. Without the restrictive Washington District Arms Act, the US would have experienced a real massacre.

Washington DC shows the solution: do like in Europe restrict guns in public to Law and Order.

And if you want to scare yourself any further, get ready for a nice confrontation, for a future massacre. Following the example of the White Supremacists, some Blacks follow their white counterpart, they too organize heavily armed militias. Should we witness a muscular encounter, the score will not be that of a Soccer game, (1 to 1), it will be closer to an NBA score (112-104).


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Système de Santé / AVC / Urgences

Février 2021

English version below the French one


Les différents systèmes de santé sont l’objet permanent de débats politiques. Entre les tenants de la médecine gratuite pour tous et ceux de la médecine privée adossée à des assurances librement choisies, le fossé est infranchissable. Sur le papier, les deux options fonctionnent au plus grand plaisir des discussions de comptoir. Au plan théorique aucun des deux systèmes ne peut s’échapper des ornières dans lesquelles les tenants des deux bords l’y font tomber. Pour éclairer la lanterne de chacun, rien de vaut une plongée obligée dans le milieu hospitalier.

A mon corps défendant, pour mon 72ième anniversaire je me suis offert un séjour hospitalier en urgence à l’Hôpital public d’Orsay en pleine période de COVID. Tant qu’à faire, autant monter la barre de stress au plus haut pour mesurer les faiblesses du système. L’élément déclenchant fut une perte momentanée de motricité et sensibilité de mon bras gauche. Mon Médecin référent m’aura fourni un viatique sous la forme d’une ordonnance pour un Scanner / IRM en urgence.

Entré le 26 janvier à 10:00 par la porte des urgences, j’en suis sorti le 6 février après avoir subi tous les examens possibles exigés par les causes qui m’avaient expédiées à l’hôpital. Sorti et accompagné par une ordonnance qui, si je la comprends et la suis, devrait me permettre de vivre au moins centenaire. Pas vraiment idéal si mes héritiers sont pressés.

Mais entre l’entrée et la sortie se sont déroulés de nombreux événements sur lesquels il est possible d’apporter un jugement qui, sans être objectif, mérite d’être rapporté. Un séjour hospitalier se compose de deux éléments indissociables, le séjour et les actes médicaux. Un séjour grinçant ne saura être compensé par des actes médicaux irréprochables, un patient n’est pas simplement un cas, c’est aussi une personne. Un accueil souriant et attentif participe à la guérison. Toutefois, un séjour délicieux, s’il n’est pas le support de l’exercice d’une expertise médicale, ne justifie ni l’un ni l’autre.

Si en matière médicale mon expertise ne dépasse pas ma cheville, aussi enflée soit-elle, en matière de ressenti, particulièrement en ce qui concerne l’accueil, disons la partie hôtelière de l’hospitalisation, comme tout un chacun il m’est possible de porter un jugement. Deux éléments participent chacun à leur manière à la guérison : l’hygiène et la nourriture. L’hygiène tout d’abord. Dans cet hôpital, les chambres disposaient toutes d’un petit cabinet de toilette avec lavabo et WC. Une douche à l’étage offre à chacun des patients aptes au déplacement un accès à la propreté corporelle. La propreté redonne au patient le sentiment de normalité. Reste la restauration. Les repas servis ne relèvent pas de la haute gastronomie, en revanche ils sont complets, fromage et desserts, mais aussi et surtout les plats principaux sont servis chauds. Pour le pain, sous forme de mini baguettes qui arrivent dans un sachet de plastic, la croûte croustille, la consistance de la mie est mieux qu’acceptable. Ces détails montrent les soins apportés tout au long de la chaîne, de la cuisine à la livraison en chambre. Sur l’ensemble des repas servis, je n’ai jamais laissé une assiette vierge. Cela peut sembler un détail, mais pour le patient, ce type d’attention participe, à l’évidence, à la thérapie. Irréprochable.

Les soins infirmiers sont, eux aussi, irréprochables. Non seulement les soins sont prodigués de façon professionnelle, le patient n’en attend pas moins, mais aussi et surtout le personnel soignant les prodigue à un individu, pas à un cas. L’approche des soins au quotidien ouvre la possibilité de la mise en place d’une relation interpersonnelle pour peu que le patient sache recevoir les sourires et attentions. Une telle relation redonne au patient le sentiment de redevenir un individu en voie de retour vers la normalité. Etre appelé par son nom, ressentir un accompagnement compassionnel face la quasi panique que génèrent des gestes techniques perçus comme anxiogènes, cet accompagnement à travers des mots et gestes apaisants participe lui aussi à la thérapie en rendant acceptables donc acceptés les actes médicaux anxiogènes. A ce sujet, l’expérience d’une ponction lombaire aura mobilisé à la fois le discours apaisant du médecin mais aussi, et je dirais presque surtout, la présence et la voix d’une infirmière qui absorbait, par sa main posée sur mon bras, les excès de tension liés à la réalisation du geste technique, la ponction lombaire. Remarquable.

Je me dois toutefois de mentionner un point, le seul en réalité, qui m’aura perturbé : l’absence de visibilité sur le déroulé du séjour. L’attente est destructrice d’espoir et de visibilité. Si l’on comprend parfaitement que l’horaire de début de la réalisation d’un examen, un Scan ou un Doppler, ne relève pas de la chronométrie, une urgence décalera un examen prévu, c’est évident, la mise à disposition d’une feuille de route, même si celle-ci peut et sera modifiée, offre au patient le sentiment de progresser vers un retour à la normalité. La feuille de route peut et doit être ajustée au fil de l’interprétation des examens. En fait sa présence rassure et accompagne. Dans mon cas, cette absence de visibilité m’aura rendu impatient. Au sortir de chaque examen, j’avais l’impression d’être au bout du tunnel, ne ressentant plus aucun symptôme de ma maladie. Pensant en avoir terminé avec les examens, je n’avais qu’une seule envie, celle de quitter l’hôpital. Cette absence de visibilité sur le chemin du retour à la normale se retrouve aussi dans des examens tels que l’IRM pour lequel le patient est placé pour une durée inconnue dans un environnement fortement contraint. Savoir que l’examen va durer cinq ou vingt minutes, que nous en sommes à mi-chemin, qu’il reste encore deux minutes, permet de gérer crampes, douleurs, claustrophobie, furieuses envies de se gratter. Ces informations, oh combien gratuites, participeraient à l’acceptation positive de l’examen.

Cette impatience à quitter l’hôpital, une fois la feuille de route remise par le médecin, m’a fait commettre un détestable impair. Que ce médecin soit remercié de m’avoir permis de réparer une sinistre gaffe potentielle. Valise faite, je me rue dans l’ascenseur.  Le médecin me rappelle qu’il est de bon ton de prévenir les infirmières de mon départ. Qu’elle soit remerciée de m’avoir évité une disparition méprisante en totale dissonance avec mon ressenti.

S’il est certain que le système médical français peut et doit s’améliorer, l’immobilisme est en soi une régression, je ne peux dire quelles sont ces améliorations et où elle doivent s’appliquer. En revanche l’expérience vécue montre que, au moins dans cet hôpital, le patient n’est pas un cas, le patient reste un humain qui porte un problème, problème dont l’institution se donne pour mission de le libérer et lui éviter, autant que faire se peut, un retour pour une cause similaire. Le fait que le profit ne soit pas le moteur de cette organisation garantit que la guérison reste au centre des préoccupations de l’institution. Deux dangers menacent celle-ci, le profit d’un côté, l’explosion des coûts de l’autre. En se focalisant sur l’efficacité thérapeutique le risque de l’inflation des coûts est bien réelle. En se focalisant sur les coûts le risque de voir chuter la qualité des soins est tout aussi bien réel. Mesdames et Messieurs les politiques, en écoutant les professionnels de Santé, sachez trouver les bonnes solutions. Souvenez-vous de cette contradiction qui mine les fonctions opérationnelles de l’industrie privée, à savoir,
le client (le but à atteindre) à toujours raison, le patron (la maximalisation du résultat) aussi.


The different health systems are the subject of permanent political debate. Between the supporters of free medicine for all and those of private medicine backed by freely chosen insurance, the gap is insurmountable. On paper, both options work to the delight of fat chewers. In theory, neither of the two systems can escape the ruts into which the supporters of the two sides cause it to fall. To give you a clue, nothing beats a compulsory dive into the hospital environment.

Reluctantly, for my 72nd birthday, I treated myself to an emergency hospital stay at the NHS Orsay Hospital in the midst of COVID. Doing this at this very moment raises the stress bar as high as possible. The trigger was a momentary loss of control and sensitivity in my left arm. My referring doctor wrote a prescription for an emergency CT / MRI.

Entered on January 26 at 10:00 by the emergency room door, I left on February 6 after having undergone all the possible examinations required by the causes which had sent me to the hospital. Taken out and accompanied by a prescription which, if I understand and follow it, should allow me to live at least a hundred years. Not really ideal if my heirs are in a hurry.

But between the entry and the exit many events took place on which it is possible to make a judgment which, without being objective, deserves to be reported. A hospital stay is made up of two elements that remain inseparable, the stay and the medical acts. A squeaky stay cannot be compensated for by irreproachable medical acts, a patient is not just a case, it is also a person and a smiling, attentive welcome contributes to the healing. A delicious stay, if it does not support the exercise of a medical expertise, does not justify either.

If in medical matters my expertise does not fly high. When it comes to the feelings regarding the reception, let’s say the boarding part of the hospitalization, like everyone else it is possible for me to express an opinion. Two elements each participate in their own way in healing: hygiene and food. Hygiene first of all. In this hospital, the rooms all had a small bathroom with sink and toilet. A shared shower near by gives each of the able patients access to personal hygiene. Cleanliness gives the patient a feeling of normalcy. Food finally. The meals served are not part of haute cuisine, however they are complete, cheese and desserts, but also and above all the main dishes are served hot, bread, in the form of mini baguettes, even if they delivered in a plastic bag, offer a crispy crust, crumb consistency is better than acceptable. These details show the care taken throughout the chain, from the kitchen to delivery to your room. Out of all the meals served, I never left a plate untouched. It may seem like a detail, but for the patient, this kind of attention is obviously part of the therapy. Irreproachable.

Nursing is also flawless. Not only is care provided in a professional manner, the patient expects no less, but also and above all the nursing staff provides it to an individual, not to a case. The daily care approach opens up the possibility of establishing an interpersonal relationship as long as the patient knows how to receive smiles and attentions. Such a relationship gives the patient the feeling of once again becoming an individual on the way back to normalcy. To be called by your own name, to feel compassionate support in the face of the virtual panic generated by technical gestures perceived as anxiety-inducing through soothing words and gestures, this support also enhanses the therapy by making the necessary anxiety-inducing acts acceptable and therefore accepted. In this regard, the experience of a lumbar puncture will have mobilized both the soothing speech of the doctor but also, and I would say almost above all, the presence and the voice of a nurse who was absorbing, with her hand resting on my arm the excess tension linked to the technical procedure, lumbar puncture. Remarkable.

However, I must mention one point, the only one in reality, which disturbed me: the lack of visibility over the short term. If we fully understand that the start time for carrying out an exam cannot be clock worked, an interleaved emergency shifts, it is obvious, the start of my exam, the provision of a sheet of route, even if it can and will be changed, offers the patient the feeling of progressing towards a return to normality. In my case, this lack of visibility will have made me impatient. I felt like I was at the end of the tunnel, no longer feeling any symptoms of my illness. Thinking I was done with the exams, I only wanted to leave the hospital. This lack of visibility on the way back to normal is also found in examinations such as MRI for which the patient is placed for an unknown duration in a highly constrained environment. Knowing that the exam will last five or twenty minutes, that we are halfway there, that there are still two minutes left, allows us to manage cramps, pain, claustrophobia, furious urges to scratch. This information will contribute at no cost to the acceptance of the exam.

Upon the Doctor’s final visit, this impatience to leave the hospital, once the roadmap was handed over by the doctor, made me commit a terrible odd. I must thank this doctor for allowing me to fix a sinister blunder. Suitcase packed, I rush into the elevator. The doctor reminded me that it is fashionable to inform the nurses of my departure. Thank you Doc for saving me from a contemptuous disappearance.

While it is certain that the French medical system can and must improve, standing still is in itself a regression, I cannot say what these improvements are and where they should apply. On the other hand, lived experience shows that, at least in this hospital, the patient is not a case, the patient remains a human being who carries a problem, The institution’s mission is to cure and avoid, as much as possible, a return for a similar cause. The fact that profit is not the engine of this organization ensures that healing remains at the center of the institution’s concerns. Two dangers threaten this one, profit on the one hand, exploding costs on the other. By focusing on therapeutic efficacy the risk of cost inflation is very real. By focusing on costs, the risk of seeing a drop in the quality of care is just as real. Ladies and gentlemen politicians, by listening to health professionals, find the right solutions. Remember this contradiction which undermines the operational functions of private industry, namely,
the customer (the goal to be reached) is always right, the boss (the maximization of the result) too.


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Le paradoxe du Caviar

5 février 2021

  • Le parti dit républicain accueille dans ses rangs une conspirationniste, MTG. Elle adhère à Q ANON, ce groupe de dangereux fêlés qui participe activement à tous les crimes négationnistes possibles parmi lesquels, et ce qui suit n’est pas exhaustif,
    – les Démocrates (le parti politique) est composé de socialistes pédophiles,
    – les juifs allument les feux en Californie avec les Lasers montés sur des satellites,
    – il faut liquider physiquement les opposants par pendaison ou une balle dans la tête,
    – les massacres dans les écoles sont des coups montés.
    Il faut arrêter ici l’énumération. Cette conspirationniste avait réussi  se faire nommer dans différents groupes de travail législatif dont le Travail et l’Education.
    La présidence du parti Démocrate a déposé une motion pour la virer des comités.
    La motion est adoptée à l’unanimité des Démocrates, unanimité à laquelle se sont joints SEULEMENT onze républicains, cent quatre vingt dix-neuf s’y sont opposés.
    Le parti dit républicain est devenu le Q parti.
    Alors vous allez me demander que vient faire le caviar du titre dans ce POST ?
    La réponse est facile.
    Les républicains ont voté 11/199 pour virer la conspirationniste. Soit un ratio 1/18.
    Le ratio once/livre, deux unités de mesure de poids est 1/16, proche du ratio précédent.
    Que se passe-t-il si l’on ajoute une once de caviar (33g) dans une livre de merde (500g) ?
    La réponse est intuitive, la merde étant majoritaire, on obtient une livre de merde.
    Et que se passe-t-il si l’on renverse la proposition précédente ,
    à savoir une once de merde dans une livre de caviar ?
    Nous savons tous que cette fraction minoritaire absorbe l’ensemble.
    C’est pourquoi le parti dit républicain est devenu le Q parti des négationnistes trumpiens.


  • The so-called Republican Party welcomes into its ranks MTG, a crazy Q ANON conspirationist. She adheres to Q ANON, this group of dangerous crackpots who actively participates in all possible negationist crimes among which, and the following is not exhaustive,
    – the Democrats (the political party) is made up of pedophile socialists,
    – Jews light fires in California with lasers mounted on satellites,
    – the opponents must be physically liquidated by hanging or a bullet in the head,
    – School massacres are set-ups.
    The list must stop here. This conspirationist MTG had succeeded in being appointed to various legislative working groups including Labour and Education.
    The Democratic Party Presidency has tabled a motion to remove her from the committees.
    The motion was passed unanimously by the Democrats, joined by ONLY eleven Republicans, one hundred and ninety-nine opposed her committee’s removal.
    The so-called Republican Party has become the Q Party.
    So you are going to ask me why caviar belongs to this POST title.
    The answer is easy.
    The Republicans voted 11/199 to fire the conspirationist. That’s a 1/18 ratio.
    The ounce/pound ratio, two units of weight, is 1/16, close to the previous ratio.
    So what happens if you add an ounce of caviar to a pound of shit?
    The answer is intuitive, the shit being majority, we get a pound of shit.
    And what happens if you reverse the previous proposal, an ounce of shit in a pound of caviar? In this case the minority fraction takes over the whole.
    That is why the so-called Republican Party became the Q party.

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Remise en perspective

2 février 2021

Caricature expédiée par Uschi

  • Cette caricature remet en perspective l’importance de la liberté individuelle.
  • This cartoons puts in perspective Freedom, COVID nuisance, Second Amendment and Freedom.

2021-02-02-juif
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Hall of Shame / Panthéon de la Honte

31 janvier 2021

Un groupe de Républicains en colère a décidé de mettre au Pilori les politiciens qui, d’une façon ou d’une autre, ont participé à la campagne négationniste de la dernière élection. A cet effet ils ont lancé une campagne d’affichage, vous trouverez le trombinoscope en bas de la page. Il faut parfois mordre pour défendre la Démocratie.
Souvenez-vous que ces sinistres crétins ont rendu possible la tentative de Coup d’Etat du 6 janvier.
Si je trouve l’énergie nécessaire, je rédigerais un petit CV pour chacun de ces négationistes.
A ce sujet j’ai déjà publié deux pages en date du 7 et du 30 janvier.
Honte à ces traitres !


An angry group of Republicans decided to put in the Pillory the politicians who, in one way or another, participated in the negationist campaign of the last election.
Remember that these sinister idiots made possible the attempted coup d’état of January 6.
On this subject I have already published two pages dated 7 and 30 January.
Shame on these traitors!



Josh Hawley vu par le Lincoln Project

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Le Rêve est fini / The Dream is Over

30 janvier 2021

English version below the French one


Le 30 janvier est un jour maudit depuis 1933. Ce jour la démocratie a baissé les bras devant le mensonge et la violence. En ce jour maudit débuta la Seconde Guerre Mondiale. En ce mois de janvier 2021 l’histoire prend des chemins semblables, la violence, l’avidité et le déni de réalité viennent de détruire une image qu’une nation avait réussi à se construire. Ce pays avait construit son image sur deux mythes qui sont respectivement la liberté d’expression et la liberté d’entreprendre. En moins d’un mois deux événements auront dynamité ces deux piliers.

Le dynamitage de la démocratie

En novembre 2016 les institutions des USA ont renversé le verdict du vote populaire et nommé, pas élu nommé un menteur narcissique et lui ont conféré le pouvoir pour quatre années. Durant ces quatre années le mensonge répété, l’insulte et la calomnie se seront placés au centre de la communication politique. Impossible de les énumérer toutes ces distorsions de la réalité, mais un de ces mensonges porte l’estocade finale au mythe de l’Amérique exemple et phare de la démocratie. Ce mensonge s’exprime dans le refus du verdict des urnes et donc du refus de la transmission pacifique du pouvoir qui débouche sur un appel à l’insurrection. Le 6 janvier 2021 le mafieux aura tenté un coup d’état en interrompant par la force, c’est la définition même d’un coup d’état, ce mafieux aura interrompu le processus institutionnel d’enregistrement des résultats de l’élection de novembre 2020. Développer et pointer les mensonges d’état qui ont conduit à ce désastre serait fastidieux, lassant. Ces mensonges annoncés, publiés, répétés appartiennent au domaine public, impossible de les énumérer. Un des journaux de référence, le Washington Post, sur une durée du mandat et des deux campagnes en aura repéré plus de trente mille, la moitié proférée lors des douze derniers mois.

Le mensonge utilisé en arme politique aura porté un dangereux narcissique au pouvoir en 1933. Face à l’absence de mémoire et des peuples, les mêmes causes auront produit les mêmes effets. Si 2016 fut une mauvaise répétition de 1933, la tentative de coup d’état du 6 janvier 2021 est la conséquence naturelle de l’incapacité des élus de prendre leur responsabilités et transformer la première mise en accusation de l’autocrate en destitution. Une seconde mise en accusation offre à ces élus une possibilité de rachat en confirmant l’Impeachment. Il est à craindre que ces élus ne saisiront pas cette perche tendue par l’Histoire qui sauverait leur réputation. Les USA se sont construits sur des institutions crées par des propriétaires d’esclaves. Aujourd’hui encore les prémices de cette construction anti-démocratique tentent de préserver une domination amorale au profit d’une classe de nantis, le tout au détriment des classes moyennes en bloquant par tous les moyens l’ascenseur social.

Dynamitage de la liberté d’entreprendre

Nous rêvons tous d’une société qui récompense la vertu des individus. Parmi les récompenses, ont trouve les honneurs, les décorations par exemple, mais aussi et surtout les récompenses financières. Afin de rendre compréhensible les modalités de ce dynamitage, il est important d’éclairer les mécanismes pervers qui ont conduit à cette abomination.

Le capitalisme existe, il promeut le mythe du « Marché ». Ce mythe propose qu’une main invisible donne à chaque objet une valeur rationnelle à terme. Si un objet est trop cher, il ne trouvera pas acquéreur, si sa désirabilité est insuffisante, cet objet ne trouvera pas d’acquéreur non plus. Si le marché n’est pas distordu par un mécanisme externe, mécanisme que certains possèdent et qui reste inaccessible aux autres, chacun peut comparer la valeur attribuée par le marché à un objet à sa propre estimation. Chacun peut le vendre s’il estime le prix supérieur à son estimation, ou dans le cas contraire, l’acquérir et ainsi récupérer les bénéfices de ses choix judicieux. Les choix relèvent du pari, gains ou pertes sont la sanction acceptée des choix.

S’il est possible de parier, pardon d’investir au comptant, c’est-à-dire payer l’objet lors du passage de l’ordre, il est aussi possible de parier à terme à la hausse ou à la baisse. Parier  la hausse conduit à l’achat aujourd’hui d’un objet qui sera revendu plus cher demain. Parier  la baisse revient à vendre aujourd’hui un objet que l’on ne possède pas et le racheter moins cher demain. Ces mécanismes semblent symétriques, en fait ils ne le sont pas. Les gains à la hausse sont potentiellement infinis, une bulle peut valoriser un objet de façon irrationnelle. C’est la définition même de la bulle. Les gains à la baisse, en supposant que l’on rachète à valeur zéro l’objet vendu précédemment, ces gains sont au mieux ceux du prix d’achat. Il y a là une dissymétrie qui parfois provoquent de brutales secousses donc ponctuellement des gains ou des pertes élevées. La semaine dernière le capitalisme US s’est mis à nu et les vices du système se sont exposés au grand jour. Voici de quoi il s’agit.

Les canaux commerciaux traditionnels, les points de vente, boutiques, chaînes de distribution, sont mises à mal par le commerce sur Internet. Pour de nombreux produits, les avantages du circuit court, en réduisant les frais fixes de commercialisation, donnent aux ventes sur Internet un avantage que nous percevons tous. Il est donc tentant de penser que les chaînes de distribution vont à terme disparaître. Cela dit, entre le moment du pari à la baisse et sa réalisation, de nombreux événements sont  même de modifier les équilibres. Avant de poursuivre le développement, une mise en perspective s’impose. La valeur d’une société se compose de la somme de tous les actifs dont on déduit la somme de tous les passifs. Les éléments du passif comme ceux des actifs varient quotidiennement, le marché est censé proposer une valeur d’équilibre. Or certains éléments d’actif, l’immobilier en particulier, varient lentement et ces éléments peuvent constituer une par importante de la valorisation. C’est le cas d’une chaîne de distribution de jeux vidéo bien implantée aux USA, celle-ci se nomme GAME STOP. De nombreux fonds d’investissement l’ont pris pour cible en la jouant à la baisse. Par un effet naturel, la baisse appelle la baisse et le cours de l’action de GAME STOP ne reflétait plus sa valeur réelle. C’est ici que les réseaux sociaux vont à nouveau jouer un rôle majeur.

Parier en Bourse est une pratique courante aux USA. Il existe même des réseaux spécialisés dans lesquels des particuliers échangent des informations et se lancent des défis. REDDIT est de ceux-la. Or il existe une corrélation entre les centres d’intérêt des membres du réseau social et leurs hobbies, ce point commun se retrouve ici dans les jeux vidéo. Les participants de ce réseau social se sont lancés un défi, à savoir redonner aux actions de GAMESTOP une valeur plus proche de la réalité. L’action étant survendue par les fonds d’investissement, elle était relativement bon marché. Afin de maximiser leurs profits, les fonds d’investissement utilisent un système de bras de levier, habituellement un pour dix, ce qui signifie que les gains ou les pertes sont multipliées par dix. Les règles du marché imposent qu’à terme les ventes à découvert soient compensées par le rachat des actions vendues au préalable. Par ce mécanisme le solde à terme est nul, les actions vendues à découvert sont compensées par le rachat d’actions au prix du marché. Or les achats au comptant d’actions de GAMESTOP par les membre de REDDIT a réduit considérablement le nombre d’actions disponibles à la vente, le prix de l’action s’est donc envolé. En quelques jours le prix de GAMESTOP a été multiplié par dix entre le 18 et le 28 janvier 2021.

Pour solder leur positions, les fonds d’investissements y perdaient leur culotte. La loi du marché me direz-vous. Voyant des gains possibles, on aurait pu penser que les joueurs gagnants auraient vendu leurs actions pour encaisser un bénéfice significatif. Ce ne fut pas le cas, les échanges sur REDDIT, leur réseau social, montrent que les investisseurs particuliers souhaitaient donner une leçon aux fonds d’investissement. La déculottée était sur les rails, les actions ne sortant pas des portefeuilles le cours grimpait au grand DAM des professionnels, après la baisse qui engendrait la baisse, la hausse se nourissait de la hausse rendant le solde des positions au dela de l’onéreux. La fable avait un côté moral, les nantis, pour une fois, devaient payer l’addition. Pour une fois le pot de terre prenait le dessus sur le pot de fer.

L’histoire aurait pu s’arrêter là, il y avait matière  se réjouir. Malheureusement les courtiers, vous savez ceux qui enregistrent les ordres de vente et d’achat et prennent une commission à chaque passage d’ordre ont interdit aux particuliers d’acheter des actions. De ce fait les courtiers se sont placés aux ordres des fonds d’investissement et leur ont permis de réduire la casse.

Avec la complicité des courtiers, le capitalisme est devenu un tricheur patenté.

En moins d’un mois les USA ont perdu leur âme, ils ont montré d’un côté que leur discours de valorisation de la démocratie n’était d’un mensonge de façade et de l’autre que le capitalisme ne profitait quant aux riches en tordant en leur faveur les règles du jeu. Dieux qu’il serait bien que l’Europe se donne enfin les moyens politiques, financiers et militaires de montrer la voie du respect des peuples. Au passage il ne faudra pas oublier de botter le cul de Victor Orban.


January 30 has been a cursed day since 1933. On January 30 democracy has given up on lies and violence. On January 30 1933 began the Second World War. In this month of January 2021 history takes similar paths, violence, greed and denial of reality have just destroyed an image that a nation had managed to build for itself. This country had built its image on two myths which are respectively freedom of expression and freedom of enterprise. In less than a month two events will have blasted these two pillars.

The blasting of democracy

In November 2016 the US institutions overturned the verdict of the popular vote and appointed a narcissistic liar. This democratic denial gave him power for four years. During these four years, the repeated lies, the insult and the slander will have placed themselves at the center of political communication. It is impossible to enumerate all these distortions of reality, but one of these lies brings the final blow to the myth of America as example and beacon of democracy. This lie is expressed in the refusal of the verdict of the ballot box and therefore of the refusal of the peaceful transmission of power. The refusal leads to the January 6 call for insurrection. On January 6, 2021 the Capo de Tutti Capi tried a coup d’état by interrupting by force, this is the very definition of a coup d’état, the institutional process of recording the results of the November 2020 election. Developing and pointing out the state lies that led to this disaster would be tedious, tiresome. These lies announced, published, repeated belong to the public domain, impossible to list them all. One of the leading newspapers, the Washington Post, over the course of the mandate and the two campaigns will have spotted more than thirty thousand lies and or distortions, half of them during the past year. The lie used as a political weapon brought a dangerous narcissist to power in 1933. Given the lack of the People’s memory, the same causes has produced the same effects. 2016 was a bad repetition of 1933. The attempted Coup d’Etat of January 6 2021 is the natural consequence of the inability of elected officials to assume their responsibilities and turn the first indictment of the White House autocrat into destitution. A second indictment offers these elected officials a possibility of redemption by confirming the impeachment voted the week following the attempted Coup. It is to be feared that these elected representatives will not seize this opportunity that would save their reputation. The USA was built on institutions created by slave owners. Even today the origins of this anti-democratic construction are still trying to preserve an amoral domination in favor of the wealthiest to the detriment of the middle classes by blocking by all means the social lift.

After Blasting Democracy, Blasting the freedom to undertake

We all dream of a society that rewards the virtue of individuals. Among the rewards, we find honors, medals for example, but also and especially financial rewards. In order to make comprehensible the modalities of this blasting, it is important to enlighten the perverse mechanisms that led to this abomination.

Capitalism exists, it promotes itself on the myth called « the Market ». This myth suggests that an invisible hand gives each object a rational value. If an object is too expensive, it will not find a buyer. If its desirability is below the requested price, this object will not find a buyer either. As long as the market is not distorted by an external mechanism, each one of us may estimate the perceived value of any object and compare it to the current market value. The individual will sell it if he considers the market price too high, or otherwise acquire it. He can then enjoy the benefits of his wise choices. The choices are wagered, gains or losses are the accepted sanction of the choices.

It is therefore possible to bet, pardon to invest in other words acquire an object by placing an order. It is also possible to bet upwards or downwards. Betting on a value increase leads to the purchase today of an item that will be valued higher tomorrow. Betting the drop is selling an item you don’t own today and buying it cheaper tomorrow. These mechanisms seem symmetrical, in fact they are not. The upside gains are potentially infinite. A bubble can value an object irrationally. That is the very definition of the bubble. The downward gains, assuming that we buy back the object sold previously at zero value, these gains are at best those of the purchase price. There is a asymmetry here which sometimes causes sudden shocks and thus punctually high gains or losses. Last week US capitalism exposed itself and failed to play the market game. Here’s what it’s about.

Traditional commercial channels, retail outlets, shops, distribution chains, are undermined by Internet commerce. For many products, the short-circuit benefits, by reducing fixed marketing costs, giving Internet sales an advantage that we all see. It is therefore tempting to think that distribution chains will eventually disappear. That said, between the time of betting on the decline and its realization, many events are changing the balances. Before further development, a perspective is needed. The value of a corporation consists of the sum of all assets deducted from all liabilities. Liabilities and assets vary on a daily basis, and the market is supposed to provide a break-even value. However, some assets, particularly real estate, vary slowly and these elements can constitute an important part of the valuation. This is the case of a video game distribution chain well established in the USA, this one is called GAME STOP, many investment funds have targeted it by playing it short. Due to a natural effect, the drop in price calls for a drop. The market stock price of GAME STOP no longer reflected its real value. This is where social networks will again play a major role.

Stock market betting is a common practice in the USA. There are even specialized networks in which individuals share and challenge each other. REDDIT is one of them. There is usually a correlation between the interests of the members of the social network and their hobbies, here this commonality is found in video games. The participants of this social network have set themselves a challenge: give back to the stock of GAMESTOP that was way down a value closer to reality. As the share was oversold by investment funds, it was relatively cheap.

In order to maximize their profits, investment funds use a lever arm system, usually one in ten, which means that gains or losses are multiplied by ten. Market rules require that forward short sales be offset by the repurchase of the sold shares. By this mechanism the forward balance is zero, the short-sold shares are offset by the repurchase of shares at market price. However, the cash purchases of GAMESTOP shares by the members of REDDIT significantly reduced the number of shares available for sale, so the price of the share soared. In a few days the price of GAMESTOP was multiplied by ten between 18 and 28 January 2021.

To settle their positions, investment funds lost their pants. The law of the market, you might say. Seeing possible winnings, one might have thought that the players would have sold their stock to cash a significant profit. This was not the case, the exchanges on REDDIT, their social network, show that the small investors wanted to give a lesson to the investment funds and the kill was on track. As few shares hit the market, the price sky rocketed. The funds were losing fortunes.
The story had a moral side: the wealthiest, for once, had to pay the bill.
For once, the clay jar was winning over the pot of iron.

The story could have ended there, there was cause to rejoice. Unfortunately the brokers, you know those who record the orders of sale and purchase and cash either way distorted the game. To give a helpful hand to the wealthiest, they blocked the individuals to buy shares. This artificially reduced the market stress to profit the investment funds. The brokers have placed themselves at the orders of the investment funds allowing them to reduce the damage.

Capitalism has become a blatant cheater.

In less than a month the USA has lost its soul. They showed, on the one hand, that their discourse on the valorization of democracy was a facade lie and on the other hand that capitalism works for the rich only by twisting in their favor the rules of the game.

America has lost its moral leadership.

Could these disasters give Europe a path to finally give itself the political, financial and military means to show the voice of respect for the peoples.




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Démocratie 2 – Trump 0

14 janvier 2021

Hier, 13 janvier, le clown s’est encore pris une nouvelle claque : pour la seconde fois il est mis en accusation. Et de dire qu’après la tentative de coup d’état du 6 janvier, il reste des élus pour le protéger.
Cela dit, ici, en France, au début des années soixantes, des élus ont aussi tenté de renverser un président légitime et démocratiquement élu. Entre le putsch des généraux d’Alger et les tentatives d’assasinat de de Gaulle, notre personnel politique n’a pas non plus toujours donné l’exemple. Comme le hurle l’injonction hébraïque :  « Zakhor », à savoir souviens-toi !
Toujours est-il qu’après quatre années de mensonges, le le score du match est pour le moment
Démocratie 2 – Trump 0
Il reste à lui présenter un carton rouge pour terminer le match.


Yesterday, January 13, the Pinocchio took another slap: for the second time he is impeached.
After the obvious attempted January 6 coup, there are still elected people to protect him.
That said, here in France, in the early sixties, elected officials also attempted to overthrow a legitimate and democratically elected president. Between the putsch of the generals of Algiers and the assassination attempts on General de Gaulle, our political staff neither did not always give the example. As the Hebrew injunction shouts, « Zakhor », remember!
Anyway, after four years of permanent lies, the score of the match is for the moment
Democracy 2 – Trump 0
He still has to be presented with a red card to finish the match.


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Vendetta à Washingtoneta (Nouvelle capitale de la Corse)

8 janvier 2021

Merci Jean-Claude pour m’avoir fourni matière à réflexion.


English version after the French article


Juger Trump après qu’il a quitté le pouvoir ouvre une porte qui, je le pense, devrait restée fermée. La tentation est grande d’accuser le prédécesseur des incapacités du nouvel élu à régler les problèmes, fussent-ils ceux dont on a hérité et qui sont, à l’évidence, criminels. Ce serait un retour de la vendetta en politique. Pas bon, pas bon.

Ceux qui deviennent virulents sont les anciens sycophantes, les résistants de la vingt cinquième heure, les médiocres opportunistes.
Combien de ces retournements de veste sont suspects ?
Où étaient les retourneurs de veste pendant le pouvoir du clown ?
Seuls deux Sénateurs Républicains se sont frontalement opposés au clown.
1- John McCain, en particulier sur la loi Santé, mais pas que.
2- Mitt Romney qui vota l’Impeachment et n’est pas resté par ailleurs totalement silencieux.
Les autres, de McConnell à Pence en passant par Graham et Cruz, de méprisants à l’égard du clown avant l’élection, ils sont devenus à collaborationnistes avérés pendant près quatre années. En fin de cycle, ils reprennent leur distances. De vrais Pierre Laval. Au moins pour ce traître, le retournement de veste n’aura pas suffit, la République l’aura fusillé.

Cela dit, plutôt que de lever un glaive vengeur une fois le risque passé, si on laissait la justice reprendre son cour et relancer ses enquêtes fiscales sur des faits antérieurs à sa présidence (putain que j’ai du mal à lui attribuer ce qualificatif), sur des faits qui ne sont pas prescrits. C’est par la fiscalité qu’Al Capone a fini au trou. C’est par le pognon que le clown périra, donnons un peu de temps au temps, l’histoire, bien souvent, est un éléphant : elle sait être rancunière. Avec un peu de chance, sans négliger de la persévérance, il finira par tomber avec la branche qu’il a lui-même sciée.


Judging Trump after he leaves office opens a door that I think should have remained closed. The new elected official inherits the good, the bad and the ugly. That is why he was elected for. He must take responsibility and solve the inherited problems even the obviously criminal ones. Once in power, suing the predecessor, refusing to take responsibility like you know who, is a return of the feud in politics.

Those who become virulent opponents today are the old sycophants, the resistance fighters of the twenty-fifth hour, the mediocre opportunists.
How many of these side switchers are suspect?
Where were the side switchers during Pinocchio’s power?
Only two Republican Senators opposed Pinocchio head-on.
1- John McCain, in particular on the ACA Act repeal, but not only.
2- Mitt Romney who voted for Impeachment and has not, otherwise, remained completely silent.
The others, from McConnell to Pence from Graham and Cruz, contemptuous of the Clown before the 2016 election, they became established Pinocchio’s collaborationists for nearly four years. At the end of the cycle, they courageously backed away. Real opportunists traitors, shouldn’t they not stand trial too?

In this very moment, there is a strong temptation to raise a vengeful sword once the risk has vanished. Let justice resume its course and relaunch its tax investigations on facts prior to his presidency, on facts where the statute of limitation has not expired. It is through taxation that Al Capone ended up in jail. It is through money investigations that Bankrupt Pinocchio will perish. As President Mitterrand said « Let’s give time a little time », history is very often an elephant, it knows how to hold a grudge. With a little bit of luck, without neglecting SDNY perseverance, he will eventually fall of the branch he saw off himself.


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