Archives de catégorie : Politique

Middle Class / La Classe Moyenne

11 août 2021

Article paru dans USA TODAY le 10/08/2021 et transmis par l’ami Claude.
Texte original suivi par sa traduction en français.

Original published by USA TODAY on Aug 8 2021 and forwarded by my buddy Claude.


On the one hand, America is a place of extraordinary wealth… a place where billionaires travel in private jets and buy $10 million condos like most folks might buy a cup of coffee.

The global economy is working great for these people.

On the other hand, America is a land of extreme poverty and deeply desperate people. To these folks, the system is a disaster. America is the land of “haves” and “have nots.” Some have breathtaking abundance. Some have nothing.

Many people see this wealth gap as the biggest crisis facing America today. Although America is still the land of opportunity, many of its citizens are locked in a cycle of debt, dependency, and grim employment prospects. Many Americans can’t afford a simple $1,000 expense because their wages are too small, or their debts are too large to manage.Over the past 40 years, the world has changed for the better in many ways.

Medical advancements are helping us live longer and healthier lives.
The internet has given us access to more information than ever before.
Traveling has never been cheaper or faster.

However, the distribution of wealth in America has radically changed in ways that are causing extreme societal tensions. Decades ago, we were a country with relative wealth equality. To be sure, our national population has always featured a handful of super-rich. Names like Rockefeller, Getty, Vanderbilt, and Astor come to mind. At the other end of the spectrum, many generations of Americans have struggled to get by from paycheck to paycheck… or harvest to harvest.

But despite these two outliers, America always boasted a vast and robust middle class.
Today, the middle class is shrinking… and not in a good way. Millions of folks are sinking below the poverty line.

As this massive socioeconomic shift continues, a shrinking sliver of our population controls an ever-larger portion of our national wealth.In 1980, the richest 10% of Americans own about three quarters of all household wealth in the country. While at the same time, the bottom 50% owns just 1% of all household wealth. And when you get to the bottom 20% of American households, the facts are downright pitiful. The bottom 20% of American households has a negative net worth. This group’s average net worth is a negative $8,900. In other words, their credit card balances are larger than their savings accounts.

The shockingly large divide between America’s richest and poorest households has been growing larger, year after year…and it continued to do so last year, despite the COVID pandemic. According to Institute for Policy Studies analysis of Forbes data, the combined wealth of all U.S. billionaires soared by nearly 60% between March 18, 2020 and July 9, 2021, from approximately $2.9 trillion to $4.7 trillion.

Given America’s extreme wealth inequality, it’s no wonder that huge swaths of America’s cities are essentially slums… filled with millions of impoverished and desperate individuals and families. Meanwhile, a small group of wealthy people continue to live in beautiful, gated communities and accumulate a larger and larger share of the nation’s wealth every year.

I’ll say it again: I wish I could tell you this situation will be resolved soon. But it won’t. American politicians know almost nothing about the unseen force causing the problem. So they certainly won’t be able to cure a problem they cannot diagnose.


D’une part, l’Amérique est un lieu de richesse extraordinaire… un endroit où les milliardaires voyagent dans des jets privés et achètent des résidences de 10 millions de dollars comme la plupart des gens pourraient acheter une tasse de café.

L’économie mondiale fonctionne très bien pour ces gens.

D’un autre côté, l’Amérique est une terre d’extrême pauvreté et de gens désespérés. Pour ces gens, le système est un désastre. L’Amérique est le pays des « nantis » et des « démunis ».
Certains ont une abondance à couper le souffle. Certains n’ont rien. Beaucoup de gens voient cet écart de richesse comme la plus grande crise à laquelle l’Amérique fait face aujourd’hui.

Bien que l’Amérique soit toujours le pays des opportunités, beaucoup de ses citoyens sont enfermés dans un cycle d’endettement, de dépendance et de sombres perspectives d’emploi. Beaucoup d’Américains ne peuvent pas se permettre une simple dépense de 1000 $ parce que leurs salaires sont trop bas, ou leurs dettes sont trop importantes pour gérer ce type de dépenses.

Au cours des 40 dernières années, le monde a changé pour le mieux à bien des égards.
Les progrès médicaux nous aident à vivre plus longtemps et en meilleure santé.
Internet nous a donné accès à plus d’informations que jamais.
Voyager n’a jamais été moins cher ou plus rapide.

Cependant, la distribution de la richesse en Amérique a radicalement changé. Elles provoquent des tensions sociétales extrêmes. Il y a des décennies, les USA étaient un pays avec une relative égalité de la richesse. Cela dit, les US ont toujours hébergé une poignée de super-riches. Des noms comme Rockefeller, Getty, Vanderbilt et Astor me viennent à l’esprit.

À l’autre bout du spectre, de nombreuses générations d’Américains ont eu du mal à se débrouiller d’un chèque de paie à l’autre… ou faire la soudure d’une récolte à l’autre. Mais malgré ces deux aberrations, l’Amérique disposait d’une classe moyenne vaste et robuste. Aujourd’hui, la classe moyenne se rétrécit… et ce n’est pas dans le bon sens. Des millions de personnes sombrent sous le seuil de la pauvreté.

Alors que ce changement socioéconomique massif se poursuit, une partie de plus en plus petite de notre population contrôle une part toujours plus grande de notre richesse nationale. En 1980, les 10% les plus riches d’Américains possèdent environ les trois quarts de la richesse totale des ménages du pays. En même temps, les 50 % les plus pauvres ne possèdent que 1 % de la richesse totale des ménages.

Et quand on arrive aux 20% de ménages américains les plus pauvres, les faits sont carrément pitoyables. Les 20 % des ménages américains les plus pauvres ont une valeur nette négative. La valeur nette moyenne de ce groupe est négative de 8 900 $. Autrement dit, le solde de leurs cartes de crédit est plus élevé que celui de leurs comptes d’épargne.

Le fossé scandaleusement grand entre les ménages les plus riches et les plus pauvres des États-Unis s’est creusé, année après année… et il a continué de le faire l’an dernier, malgré la pandémie de COVID-19. Selon l’analyse des données de Forbes de l’Institute for Policy Studies, la richesse combinée de tous les milliardaires américains a grimpé de près de 60 % entre le 18 mars 2020 et le 9 juillet 2021, passant d’environ 2,9 billions de dollars à 4,7 billions de dollars.

Compte tenu de l’inégalité extrême de la richesse aux États-Unis, il n’est pas étonnant que des pans énormes des villes américaines soient essentiellement des bidonvilles… rempli de millions de personnes et de familles pauvres et désespérées. Pendant ce temps, un petit groupe de gens riches continuent de vivre dans de belles communautés fermées et accumulent une part de plus en plus grande de la richesse de la nation chaque année.

Je le répète, j’aimerais pouvoir vous dire que cette situation sera bientôt réglée. Mais ça n’arrivera pas. Les politiciens américains ne savent presque rien de la force invisible qui cause le problème. Ils ne pourront donc certainement pas guérir un problème qu’ils ne peuvent pas diagnostiquer.


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Le déclin de l’empire capitaliste

26 mai 2021

English text in the second half


Dans son ouvrage « Sapiens, une brève Histoire de l’humanité », Yuval Harari décrit les différentes révolutions qui constituent l’histoire de l’humanité. Si la première révolution est celle de l’agriculture, celle qui signale le départ de la domination de Sapiens sur la terre, la deuxième révolution est celle du mythe. Dans cette phase de l’humanité, « la Révolution des Mythes », Harari inclut entre autres, l’invention des religions et celle du capitalisme. Et pour paraphraser Rivarol qui affirmait « Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir » force est de constater que, tant pour la religion que pour le capitalisme, « Lorsque les mythes cessent de servir, ils cessent d’exister ». Depuis une quarantaine d’années, le capitalisme, ce mythe central de notre société, a cessé de servir et sans une véritable révolution éthique, il va cesser d’exister.

Mais avant de tenter de comprendre où se cache le péché mortel du capitalisme post-moderne actuel , il faut revisiter le principe fondateur du capitalisme. Ce mythe se conçoit comme le transfert de responsabilité d’une personne physique, l’entrepreneur, vers une entité juridique la société à responsabilité limitée. Dans ce type de montage accepté par la loi, l’entrepreneur prend le pari suivant : il accepte de risque de perdre son capital pour le gain potentiel d’un profit illimité. Le mécanisme est d’une simplicité lumineuse : en cas de défaillance la société couvre le dommage fait à autrui pour un montant maximum ne pouvant excéder son capital. En cas de succès, l’entrepreneur et ses associés encaissent le fruit de leur pari. Le montant des gains n’est en rien corrélé au montant du capital investi. Les gains mesurent uniquement la qualité des choix faits au nom de la société. Le gain devient la récompense de la vertu des choix de direction. Dans la faillite de la société, les gains antérieurs restent acquis aux actionnaires, les compensations versées aux victimes de cette faillite ne pourront dépasser le montant du capital. Face à une telle dissymétrie, il serait plus correct d’affirmer que c’est l’entrepreneur qui est à responsabilité limitée et non la société.

Lors de la révolution industrielle dans le courant du XIX ième siècle, laissé sans contraintes légales de fonctionnement et de redistribution, le capitalisme a montré son incapacité d’envisager le partage. Cette incapacité d’intégration de la notion de partage conduit tout naturellement, d’un côté à une concentration des richesses des richesses dans un nombre de mains de plus en plus réduit et, de l’autre, à un appauvrissement des classes populaires. Dans son ouvrage de référence « Le capital au XXI ième siècle », Thomas Piketty décrit les mécanismes et conséquences de la concentration des richesses. Si à partir de la fin de la Grande Guerre les démocraties occidentales ont régulé les excès du capitalisme par l’impôt, la négociation sociale et les lois anti-trust (lire anti-monopole), les régimes autocratiques ont produit des révolutions. Celles-ci représentent un processus de confiscation des richesses au profit d’une aristocratie alternative. URSS et Chine Populaire en sont les exemples connus.

Si depuis la fin de la Grande Guerre au milieu des années 1980, le capitalisme occidental a donné, contre ses tendances naturelles, des gages d’acceptation de partage, lois sociales, reconnaissance des syndicats, imposition sur les profits, depuis la chute de l’URSS et la montée des dogmes néolibéraux, cette acceptation du partage a disparu. Avant 1980, la pression fiscale et réglementaire n’avait pas encore disparu. Ces contraintes limitaient la distribution des dividendes aux actionnaires, elles favorisaient l’investissement des bénéfices dans la création de nouveaux produits et services. Aujourd’hui les richesses se concentrent dans un nombre mains de plus en plus réduit, les classes moyennes disparaissent, les monopoles autrefois combattus redeviennent les opérateurs principaux de l’économie. Par leur nature même, les monopoles après avoir éliminé la concurrence perdent le pouvoir de création, quittent le domaine de l’industrie et de l’économie pour prendre en main, par la corruption, le pouvoir politique. Les sommes dépensées par les groupes de pression (Lobbies) lors de campagnes électorales en sont la preuve. Hier les entrepreneurs prenaient le risque de perdre leur mise initiale. Aujourd’hui les monopoles ont atteint des masses telles que, quelque soit la médiocrité de la gestion de leurs dirigeants, lorsqu’ils se trouvent au bord de la faillite, les groupes de direction réussissent à faire croire que leur faillite, leur disparition entraînerait de facto la fin du monde. Lorsque les monopoles font des bénéfices, ceux-ci sont généreusement distribués aux actionnaires et dirigeants. En cas de retournement de tendance, les modèles économiques sclérosés ne génèrent plus de profit et lorsque les dirigeants percutent le mur au fond de l’impasse ils font payer, à l’ensemble de société, via des versements financés par l’impôt, le coût de leur survie. La captation privative des profits en cas de gains, l’effacement des pertes par l’OPM (Other People Money, l’argent des autres) revient à jouer à pile ou face avec la règle suivante : Pile je gagne, Face tu perds. C’est là que se trouve le péché mortel du capitalisme.

Au début du XXI ième siècle, Alan Greenspan, le patron de la Réserve Fédérale plaidait pour un allègement de l’impôt et l’assouplissement de la réglementation. Une fois à la retraite en 2006, lors de la crise financière de 2008, il a constaté que celle-ci avait comme origine la disparition de nombreuses contraintes réglementaires et la faiblesse de l’état pour intervenir massivement. Dans le cadre de cet article proposer une solution serait faire preuve d’arrogance. Ne pas constater l’échec du capitalisme actuel serait faire preuve d’aveuglement.


In his book «Sapiens, a brief History of Humankind», Yuval Harari describes the different revolutions that constitute the history of humanity. If the first Revolution is that of Agriculture. This Revolution marks the beginning of the domination of Sapiens on the earth. The second Revolution is that of myth. In this phase of humanity, the «Myth Revolution», Harari includes, among others, the invention of religions and the invention of capitalism. Paraphrasing Rivarol who affirmed «When peoples cease to esteem, they cease to obey», for both religion and capitalism the sentence could be repeated as follow, «When myths cease to serve, they cease to exist». For about forty years, capitalism, this central myth of our society, has ceased to serve and without a real ethical revolution, it will soon cease to exist.

But before attempting to understand where the mortal sin of post-modern capitalism is hidden, we must revisit the founding principle of capitalism. This myth is understood as the transfer of responsibility from a real person, the entrepreneur, to a legal entity the limited liability company, LLC. In this type of configuration defined by law, the entrepreneur takes the following bet: he accepts the risk of losing his capital for the possible unlimited profit. The mechanism is of a luminous simplicity: in case of failure the company liability cannot exceed its capital. In case of success, the entrepreneur and his associates receive the fruit of their bet. The amount of gains does not correlate with the amount of capital invested. Gains measure only the quality of the choices made on behalf of the corporation. Gain becomes the reward for the virtue of leadership choices. As the company goes bankrupt, the previous gains remain the property of the shareholders, the compensation paid to the victims of this bankruptcy cannot exceed the amount of the capital. In the face of such asymmetry, it would be more correct to say that it is the contractor who is under limited liability and not the company.

During the Industrial Revolution, in the course of the XIX century, when left left without legal constraints of operation and redistribution, capitalism showed its inability to consider sharing. This inability to integrate the notion of sharing naturally leads, on the one hand, to a concentration of the wealth in an increasingly smaller number of hands and, on the other, to the impoverishment of the working classes. In his reference book «Capital in the 21st century», Thomas Piketty describes the mechanisms and consequences of the concentration of wealth. If from the end of WW I to 1980, Western democracies regulated the excesses of capitalism through taxation, social negotiation and anti-trust laws (read anti-monopoly), autocratic regimes were kicked out by Revolutions. Revolutions confiscated the wealth in favor of an alternative aristocracy. The Soviet Union and China are well-known examples.

If since the end of WW I to the mid-1980s, Western capitalism has given, against its natural tendencies, was forced to accept sharing, social laws, recognition of worker unions, taxation on profits. Since the fall of the USSR and the rise of libertarian dogmas, this acceptance of sharing has disappeared. Before 1980, the tax and regulatory pressure had not yet disappeared. These constraints limited the distribution of dividends to shareholders and encouraged the investment of profits in the creation of new products and services. Today, wealth is concentrated in an increasingly small number of hands, the middle classes are disappearing. Once regulations weakened, taxation reduced, Monopolies once fought back, returned as the main operators of the economy. By their very nature, monopolies, after having eliminated competition, lose the creative power, leave the domain of industry and economy to gain the upper hand, through corruption of the political power. The money spent by special interest groups (Lobbies) during election campaigns measures the level of corruption. Yesterday the entrepreneurs took the risk of losing their initial stake. Today the monopolies have reached such masses that, whatever the mediocrity of the management by their leaders, when they are on the verge of bankruptcy, the management groups succeed in making us believe that their bankruptcy, their disappearance would de facto lead to the end of the world. Too big to fail. When monopolies make profits, they are generously distributed to shareholders and managers. In the event of a reversal of the trend, the sclerotic economic models no longer generate profit and when the leaders hit the wall in an economic dead end they make the whole of society pay, via payments financed by the tax, the cost of their survival. The capitalists capture profits in case of winnings, claim cancellation of losses by the OPM (Other People Money, other people’s money). This is like playing a coin toss with the following rule: Tail I win, Face you lose. Here lies the mortal sin of capitalism.

At the beginning of the XXI century, Alan Greenspan, the head of the Federal Reserve, pleaded for a reduction of taxation and the relaxation of the regulation. When he retired in 2006, during the financial crisis of 2008, he reversed his position and claimed that the crisis had as its origin the disappearance of many regulatory constraints and the inability of the state to intervene massively. Within the framework of this article offering a solution would be ridiculously arrogant. Refusing to acknowledge the current failure of capitalism would be to show blindness.


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Définitions

17 mai 2021

English version in the second half


Lorsque l’on parle dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle, souvent les mots semblables portent des sens différents. Ces différences sont résumées dans le titre d’un film : « Lost in Translation ». Sur ce sujet, j’ai été frappé par les différences de sens des mots qui désignent des concepts politiques et observé un glissement : centriste et modéré en France devient progressiste aux US. Glissement de sens source de désastreuses incompréhensions. Dans ce qui suit, je vais tenter d’éclairer le sens que prennent les mots dans les deux langues afin d’éviter que les incompréhensions ne dégénèrent en détestation.

Dans ce qui suit, les mots sont proposés en français puis en anglais US.

Communiste
Membre ou simplement sympathisant d’un parti dont le corpus théorique de la doctrine est issu des travaux de Karl Marx compilée dans le Kapital. Par extension, cette doctrine a été reformatée par la première nation se prévalant du communisme, l’URSS. La doctrine communiste ne pouvant s’appliquer sans une longue transition, celle-ci est qualifiée de dictature du prolétariat dont le squelette a été nommé Marxisme-Léninisme. Dans ce système politique la propriété privée n’existe pas, seule existe la propriété collective. La monnaie comme moyen d’échange est appelé à disparaître, elle n’existe qu’à titre temporaire.

Communist
Traître au service, d’un pays, d’une idéologie visant à détruire les USA.

Socialiste
Membre ou simplement sympathisant d’un parti qui s’insère dans un processus démocratique, c’est-à-dire qu’il accepte l’alternance politique. Dans la doctrine socialiste la propriété privée est garantie par l’état. Les fonctions régaliennes sont assurées par l’état afin d’en garantir l’accès gratuit à tous. Parmi les fonctions régaliennes relevant de l’état on trouve, la défense, la santé, l’éducation, la justice, la définition et la collecte de l’impôt. L’état garantit l’égalité des chances, la juste rémunération des individus, la liberté d’expression, la sécurité des personnes et des biens.

Socialist
Sympathisant de la doctrine communiste qui souhaite la destruction du capitalisme. Aux USA qualifier une personne de « Socialist » est une quasi insulte.

Libéralisme
Orientation politique dont la vocation est de limiter les interventions de l’état dans tous les domaines et en particulier dans le domaine réglementaire.

Liberalism
Orientation politique de sur-assistance et de partage important des revenus, en particulier par l’impôt. Aux USA et aux USA seulement, le synonyme de « Liberalism » est « Social-Liberalism ».

Conservateur
Personne qui craint le changement, souhaite figer la société et considère l’impôt sur l’héritage comme uns spoliation. En français le synonyme de conservateur est réactionnaire, terme qui est le plus souvent considéré comme une insulte.

Conservative
Tenant d’une doctrine « Small Government », des valeurs familiales, de la valorisation de la récompense et de la responsabilité individuelle. Pense que l’état doit déléguer au secteur privé tout ce qui peut l’être, système pénitentiaire, Santé, Education.

Fasciste
En Europe bien élevée, insulte suprême. Le fasciste pose un pied dans l’anti-sémitisme et les deux dans une détestation totale de l’islam qui, parfois, fournit au monde entier les motifs de cette détestation.

White Supremacist
Blanc désespéré de se voir imposer une égalité de traitement avec les races inférieures, noirs, juifs, hispaniques. Dans ce groupe se recrutent les nouveaux terroristes capables des pires attentats aveugles.


When speaking in a language that is not one’s mother tongue, often similar words have different meanings. These differences are summarized in the title of a film: «Lost in Translation». On this subject, I was struck by the differences in the meaning of words that refer to political concepts. On this very subject, I observed a shift: centrist and moderate in France and more broadly in Western Europe becomes progressive in the US. Slippage of meaning leads to disastrous misunderstandings. In what follows, I will try to clarify the meaning of words in both languages in order to prevent misunderstandings from degenerating into detestation.

In what follows, the words are proposed in French then in English US.

Communiste (French)
Member or merely sympathizer of a party whose theoretical corpus of doctrine is derived from the work of Karl Marx compiled in the Kapital. By extension, this doctrine was reformatted by the first nation taking advantage of communism, the USSR. Since communist doctrine cannot be applied without a long transition, it is described as the dictatorship of the proletariat whose skeleton was called Marxism-Leninism. In this political system private property does not exist, only collective property exists. Money as a means of exchange is destined to disappear; it exists only temporarily.

Communist (English)
A traitor in the service of a country, of an ideology aimed at destroying the United States.

Socialiste (French)
A member or merely a sympathizer of a party which is part of a democratic process, that is to say that it accepts political alternation. In the socialist doctrine private property is guaranteed by the state. The sovereign functions are provided by the state in order to guarantee free access to all. Among the sovereign functions of the state are defence, health, education, justice, definition and collection of taxes. The state guarantees equal opportunities, fair remuneration for individuals, freedom of expression, security of persons and property.

Socialist (English)
Sympathizer of the communist doctrine which wishes the destruction of capitalism. In the USA, calling a person a «Socialist» is almost an insult.

Liberalisme (French)
Political orientation whose purpose is to limit state intervention in all areas and in particular in the regulatory field.

Liberalism (English)
Policy orientation of over-assistance and significant income sharing, in particular through taxation. In the USA and the USA alone, the synonym for «Liberalism» is «Social-Liberalism».

Conservateur (French)
Anyone who fears change, wants to freeze society and considers inheritance tax a spoliation. In French the synonym of conservative is reactionary, a term that is most often considered an insult.

Conservative (English)
Based on a Small Government doctrine, family values, appreciation of reward and individual responsibility. Thinks that the state should delegate to the private sector everything that can be, prison system, Health, Education.

Fasciste (French)
In high Europe, a supreme insult. The fascist lays a foot in Antisemitism and both in a total detestation of Islam which, sometimes, provides the whole world with the motives of this detestation.

White Supremacist (English)
White desperate to be imposed an equal treatment with the inferior races, black, Jewish, Hispanic. Within this group are recruited new terrorists capable of the worst indiscriminate attacks.


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Perte de Mémoire : Une solution

15 mai 2021

English version below the clip.


Les sociétés pharmaceutiques font preuve d’imagination lorsqu’il s’agit de trouver une dénomination commerciale pour les produits qu’elles mettent sur le marché. Les partis politiques font eux aussi preuve d’une imagination débordante pour se mettre en valeur et vendre des concepts, idées ou programmes simplement faisandés. Aujourd’hui, aux USA, le parti dit Républicain tente de camoufler l’insurection du 6 janvier 2021en une innocente balade. Sur ce sujet un clip vient d’être publié. Certes il est en anglais US mais il n’est pas impératif de maîtriser la langue pour comprendre l’ironie grinçante du clip. Celui-ci montre des politiciens qui un jour dénoncent une criminelle tentative de coup d’état et, peu après lorsqu’il s’agit de condamner Pinocchio, l’ancien locataire de la Maison Blanche, transforment les prémices de l’insurection en une balade de touristes pacifiques. La potion proposée dans les clip se nomme Insurecti-Gone, ici Gone signifie disparu.

Le Négationnisme a de beaux jours devant lui.



Pharmaceutical companies are very creative when it comes to finding a brand name for the products they need to market. Political parties also use their imagination to promote themselves and sell concepts, ideas or programs that are simply plain fucking rotten. Today, in the United States, the so-called Republican Party is trying to camouflage an insurrection as an innocent stroll. A clip has just been published on this subject. It shows politicians who one day denounce a criminal coup attempt and, shortly after, when it comes to convicting Pinocchio, the former tenant of the White House, turn the failed insurrection into a peaceful tourist ride. The potion proposed in the clips is called Insurecti-Gone. Self-explanatory.

Negationism and Conspirationism are potent Democracy killers.


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The Big Lie / Le Grand Mensonge

13 mai 2021

English text in the second half


Aujourd’hui les USA sont pris dans une paire de tenailles : les élections ont-elles été truquées, en d’autres termes, si ces élections ont été truquées, Pinocchio est toujours le président US. Cette opinion sur un grand truquage est partagée par une partie non négligeable des américains et se nomme pour les autres, ceux qui acceptent l’élection de Biden, « The Big Lie », en français « Le Grand Mensonge ». Le fait que cette affirmation, l’élection truquée, soit contredite par les faits, les recomptages, les jugements des tribunaux et néanmoins continue de survivre pose un réel problème.

Ce cher Docteur Joseph Goebbels, ministre de la propagande d’un état qui fut démocratique avant l’arrivée au pouvoir de son patron, affirmait entre autre : « Je größer die Lüge, desto mehr rennen hinterher », pensée qui se traduit par « Plus un mensonge est gros, mieux il passe ». Cette pensée mérite une mise en perspective car la pensée, les discours de Joseph Goebbels et Adolf Hitler furent, du sortir de la Grande Guerre à l’écrasement du Reich III, les vecteurs de la barbarie. Le mensonge répété semble avoir retrouvé une place qui doit faire craindre le pire.

En d’autres termes, est-il possible de prédire une tentation autocratique ou dictatoriale en repérant les mensonges ou contre-vérités énoncées dans l’expression politique ? A l’évidence, le pire reste à craindre.

En appliquant cette grille de lecture, la vulnérabilité des sociétés des sociétés occidentales au mensonge, montre que le risque d’un virage vers l’autocratie et la dictature prend forme. En Europe, la Pologne et la Hongrie montrent le chemin, dans les démocraties les mieux installées, la France, l’Allemagne, l’Italie, et pas seulement ces pays, l’extrême droite pointe son sale museau. Aux USA, l’extrême-droite via la « White Supremacy », bénéficiait lors de la présidence de Pinocchio d’une tolérance plus que bienveillante. Les émeutes du 6 janvier 2021 en sont la conséquence directe. Le mensonge en politique doit être combattu, l’accepter est se rendre coupable d’un crime contre la Démocratie. A ce titre Pinocchio est un criminel.


Today the USA are caught in a pair of pincers: rigged elections. In other words, as these elections were rigged, Pinocchio is still the US president. This belief on the great rigging is shared by a not insignificant part of the Americans and is called «The Big Lie» by the rest of the world. The fact that this assertion, a rigged election, is contradicted by facts, recounts, court rulings and nevertheless continues to survive is a real problem.

Dear Dr Joseph Goebbels, Minister of Propaganda of a state that was democratic before his boss came legally to power, said, among other things: « Je größer die Lüge, desto mehr rennen hinterher », a thought that translates into « The bigger a lie, the better it passes ». This thought deserves to be looked at carefully because the thoughts, the speeches of Joseph Goebbels and Adolf Hitler were, from the end of WW I to the crushing of Reich III, the vectors of barbarism. The repeated lie seems to have found a place which must make all of us fear for the worst.

In other words, is it possible to predict an autocratic or dictatorial temptation by identifying the lies or untruths set out in political expression? Obviously, we live a dangerous moment.

Applying this reading grid to the vulnerability of the Western societies shows that the risk of a shift towards autocracy and dictatorship is taking shape. In Europe countries like Poland and Hungary show the way. In the best established democracies, France, Germany, Italy, and not only these countries, the extreme right points its dirty muzzle. In the USA, the extreme right via the «White Supremacy», enjoyed during the presidency of Pinocchio a tolerance more than benevolent. The riots of January 6, 2021 are its direct consequence. The lie in politics must be fought. To accept it is to be guilty of a crime against Democracy. As such Pinocchio is a criminal.


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Prédictions suite / Predictions follow up

11 mai 2021

English text in the second half


Le 7 mai je publiais un article qui mentionnait une remarque pleine d’autodérision à propos de pronostics, sondages faite par un journaliste de chaîne info. A ce propos, il affirmait que même une pendule hors d’usage donne l’heure exacte deux fois par jour. Cette remarque peut aussi être mise en perspective avec le célèbre théorème Shadok exposé ici.

Sur ce sujet, Christian m’a fait remarquer que pour la prédiction horaire fonctionne, il faut avoir de la chance. Incontournable. Toujours est-il que le journaliste avait vu son pronostic lui rapporter un chouette 12 contre 1.

L’histoire aurait pu s’arrêter là si un test anti-dopage réalisé en fin de course n’avait trouvé des substances dopantes. Ce résultat positif pose deux questions à savoir :

  1. Comment les gains que ce tricheur, l’entraîneur pas l’heureux pronostiqueur, a généré doivent être traités.
  2. Quelle défense l’entraîneur va-t-il adopter ? Cette dernière fera l’objet d’un article car celle-ci prend un tour inattendu et que je trouve à la fois hilarant et tragique.

On May 7, I published an article that mentioned a remark full of self-derision about prognosis and polls done by Steve Kornacki. He claimed that even an out-of-use clock gives the exact time twice a day. This remark can also be put into perspective with the famous Shadok theorem presented in the cartoon above. The theorem says:

By continuously trying, you may end up succeeding.
In other word,
the more it fails, the more you have a chance to succeed. 

On this subject, my long time buddy Christian pointed out to me that in order to predict the time of the day from a broken clock, you have to be lucky. Still, the journalist saw his bet bring him a hefty 12 to 1.

The story could have ended there if an anti-doping test at the end of the race had not found doping substances.  This positive result raises two questions:

  1. How the winnings that this cheater, the coach not the lucky prognosticator, has generated should be treated.
  2. What defence will the coach adopt? The latter will be the subject of an article because it takes an unexpected turn and that I find both hilarious and tragic.

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Une nouvelle (pas tant que ça) Pandémie

10 mai 2021

Pour une fois la version française est après le texte anglais.
Et un grand merci à André qui m’a offert ce joyau.


Sorry, the English version is not available. It does not mean that this clip posted in the French text cannot be understood in the US, it just means that it is not available. Anyway, it is my duty to introduce you to this newly revealed Pandemic: ULTRACREPIDARIANISM. A very long word that means Ass Holes pushing their illiterate point of view on serious subjects. Thank you fucking criminal conspirationist, you kill people by adding confusion instead of following rationality.

Merci Jacques pour ce raccourci saisissant.
Thank you Jacques fort this strong statement.


Ultracrépidarianisme, de quoi s’agit-il ?

Les chaînes d’info en continu ouvrent leurs micros à toutes sortes d’intervenants. La seule question qu’il convient de poser est la suivante : d’où parle l’intervenant et quelles sont ses réelles compétences. Depuis l’arrivée des réseaux dits sociaux, la parole de la compétence est placée au même niveau, au nom de la liberté d’expression, que l’opinion du conspirationniste, du politicien, du journaliste ou du citoyen moyen. Dans les médias d’avant, journaux et autres publications papier, l’infection conspirationniste, l’expression sans fondement, ne pouvaient facilement s’imposer face à la dure réalité de la compétence. Aujourd’hui, par simple facilité, nos sources d’information ont bien souvent migré vers les réseaux sociaux dans lesquels nous nous abreuvons aux courants qui nous confortent. Et plus une expression est simple, manichéenne, plus elle trouve un écho. Munis de ce qui précède on ne s’étonnera pas que Pinocchio aura réussi à se faire nommer (pas élire, il avait perdu l’élection de 2016) à la Maison Blanche.

Ces prolégomènes exposés, passons à la vidéo qui suit, elle nous donne une perspective épistémologique. Un grand merci à Etienne Klein qui, par son discours érudit mais compréhensible, c’est la marque des Grands, sait remettre la connaissance au centre de la réflexion. Pierre Desproges, bien avant Etienne Klein, en avait résumé la substance :
« Il vaut mieux de risquer de passer pour un imbécile en se taisant que de ne laisser aucun doute à ce sujet. »


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Liberté d’expression

5 mai 2021

English version in the second half


Aujourd’hui à 9:00, heure de New York, le conseil de surveillance a rendu son avis : le compte FarceBouc de Pinocchio reste suspendu. Cette suspension appelle une réflexion sur la Liberté d’Expression et sur ses éventuelles limites. Et au delà de la censure, quelles sont les autorités qui devraient pouvoir l’exercer, dire le droit, sanctionner l’expression.

Rappel du contexte
Le prédécesseur de l’actuel président, Joe Biden élu en 2020, Pinocchio utilisait Twitter et Facebook pour informer, en temps, réel l’univers de l’Internet de ses irritations. Une vraie caisse de résonance amplifiée sans aucune censure par les chaînes d’informations qui trouvaient là matière à remplir, à bon marché, les 24 heures journalières mises à leur disposition par la rotation de la terre sur elle-même. Certaines chaînes, Fox News par exemple, y trouvaient matière pour louer le héro manichéen de la lutte du bien contre le mal. D’autres, CNN ou MSNBC, plus ouvertes sur une pensée moins étroite, y trouvaient matière à virulente critique. Tant qu’à faire que de choisir, ces dernières ont encore aujourd’hui mon oreille.
Mais que quoi s’agit-il ?

Depuis l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle de 2016 celui que je nomme Pinocchio, n’aura de cesse de distordre la réalité, en français mentir, de promouvoir des contre-vérités. Ceux qui suivent la politique US connaissent les détails, les modalités de fonctionnement cet apprenti autocrate. Pour les autres, il suffira de rappeler qu’à travers la déformation de la réalité au mensonge en bonne et due forme, Pinocchio aura envahi et, non pas simplement brouillé l’horizon médiatique mais complètement détruit les piliers de l’appréhension rationnelle de la réalité des motifs de l’action politique. L’ultime preuve de la perversion promue par Pinocchio se trouve dans son refus d’accepter le verdict des urnes au motif que les élections ont été truquées. Pendant plus de cinq années, Twitter et Facebook auront été les vecteurs de l’expression des mensonges de Pinocchio. Pendant plus de cinq années, Twitter et Facebook auront diffusé à une audience de plus en plus large les mensonges d’un Narcisse parvenu à la présidence bien qu’ayant perdu le vote populaire en 2016. Et comme les revenus se mesurent à l’audience, que cette dernière était plus que large, les hits généraient de superbes revenus. Au nom de la liberté d’expression ces deux sociétés auront refusé toute forme de censure pendant près de quatre années. A l’approche de l’élection présidentielle de 2020, Twitter et Facebook se sont senti une obligation morale de marquer les publications de Pinocchio qui distordaient de façon outrancière la réalité d’une discrète note de bas de page. On peut marquer une réticence mais faut pas toucher au revenus fussent-ils payés par le diable.

Après avoir perdu toutes les élections, y compris celle qui l’a fait nommer à la présidence en 2016, Pinocchio a largement perdu celle de 2020. Or depuis plus d’une année il clamait que s’il perdait l’élection de 2020 c’est que celle-ci serait truquée. Une rengaine chez les autocrates, soit ils truquent les élections soit ils les déclarent nulles et se maintiennent en place. Le 6 janvier 2021, dans l’après-midi, le Congrès se réunissait pour certifier l’élection de Joe Biden. Dans une ultime tentative de perversion du processus de certification de l’élection, Pinocchio et ses sbires organisent pour le 6 janvier en fin de matinée une prise de parole non loin du Capitole. Pendant plusieurs semaines, Twitter et Facebook en feront la publicité et en fin de matinée, le succès est avéré, plusieurs milliers d’ardents admirateurs se pressent pour écouter les orateurs qui chauffent la foule afin qu’elle prenne d’assaut le Capitole et interdise la certification des résultats de l’élection de novembre 2020. Dès la fin des harangues, la foule se presse vers le Capitole. Les autorités, paralysées ou complices, n’ayant pas pris la mesure de la menace n’auront pas mis en place les moyens pour protéger le Capitole qui est envahi, saccagé. Inutile de revenir sur cet événement qui a été abondamment décrit. Dans la nuit, une fois la situation rétablie, Twitter et Facebook mesurent l’impact de leurs plateforme. Effrayées, elles ferment les comptes de Pinocchio. Ce faisant, si elles acceptent une perte de revenu immédiate, cette fermeture tente de redorer leur blason moral. Tentative dérisoire après cinq années de collusion avec le mensonge et un discours démagogue peu conforme à la tradition démocratique.

Aujourd’hui, quatre mois après avoir fermé l’accès de Pinocchio aux plateformes, Facebook et Twitter maintiennent leur exclusion. Cette exclusion n’est rien d’autre qu’une censure opérée par une société privée. Depuis leur création ces deux sociétés se refusaient d’opérer la moindre censure au motif hypocrite qu’elles se considèrent support gratuit mis à la disposition du public et non organe d’information ayant une responsabilité sur le contenu publié. Et une fois Pinocchio battu, elles deviennent soudain sensibles aux excès qu’elles avaient jusque là ignorés. Or ces deux sociétés se trouvent dans une situation de monopole, leurs décisions, leurs procédures pour censurer ou laisser faire relèvent du plus parfait arbitraire. La privation de l’accès à ces plateformes, que cette exclusion soit justifiée par le mensonge, la provocation ou l’appel au crime, la sanction relève de la loi, en aucun cas celle-ci ne doit être déléguée au privé. Aujourd’hui, dans le domaine lié à l’Internet plusieurs sociétés ont atteint une taille critique qui interdit la libre concurrence, parmi celles-ci on peut citer Amazon, Google, Microsoft, Apple, Facebook et Twitter. Ces sociétés, Google, Apple, Amazon, Facebook, Twitter…, peuvent, par la nature même de leur mode de fonctionnement, échapper à l’impôt et s’appuyer sur le dumping fiscal et les niches. Législateurs du monde entier, unissez-vous ! Prenez vos responsabilités, harmonisez les fiscalités, liquidez les niches fiscales, éclatez ces sociétés au nom de la loi anti-trust. Soyons réalistes, ce n’est pas gagné.


Today at 9:00, New York time, the Supervisory Board issued its opinion: Pinocchio’s Facebook account remains suspended. This suspension calls for a reflection on Freedom of Expression and its possible limits. And beyond censorship, only the law should be able to exercise it, say the right, sanction criminal expression.

Background Reminder
The predecessor of the current president, Joe Biden elected in 2020, Pinocchio used Twitter and Facebook to inform, in real time, the world of the Internet of his irritations. A real resonance box amplified without any censorship by the news channels that found there material to fill, at low cost, the daily 24 hours put at their disposal by the rotation of the earth on itself. Some channels, Fox News for example, found there material to praise the Manichaean hero of the fight of good against evil. Others, CNN and MSNBC, more open to a less narrow way of thinking, found there subject to virulent criticism. Even though the later are not always perfect, they still have my ear today. But what is it all about?

Since the announcement of his candidacy for the 2016 presidential election the Clown I name Pinocchio, will not cease distorting the reality, in French lie, to promote untruths. Those who follow the US political show know the details, the operating modalities of this autocratic apprentice. For the others, just remember that from the distortion of reality to the true lie, Pinocchio will have invaded the medias. Ono by one he has destroyed the pillars of rational apprehension of the reality of the motives of political action. The ultimate proof of the perversion promoted by Pinocchio lies in his refusal to accept the verdict of the ballot box on the false grounds that the elections were rigged. For more than five years Twitter and Facebook have been the vectors of the expression of Pinocchio’s lies. For more than five years, Twitter and Facebook did broadcast to a wider audience the lies of a Narcissus who came to the presidency despite having lost the popular vote in 2016 and all the following elections. And since the revenues of Facebook and Twitter are measured by the audience ,and the audience is more than broad, the hits generated superb revenues. In the name of freedom of expression, these two companies have refused any form of censorship for nearly four years. In the run-up to the 2020 presidential election, Twitter and Facebook felt a moral obligation to mark Pinocchio’s publications that grossly distorted the reality of a discreet footnote. They felt a need to mark a reluctance without touching the revenues even if they are paid by the devil.

After losing all the elections, including the one that got him appointed to the presidency in 2016, Pinocchio has largely lost the 2020 election. For over a year now, he has been claiming that if he lost the 2020 election, it would be rigged. The autocrats are either rigging the elections or declaring them null and void and holding on to their groundless power. On January 6, 2021, in the afternoon, Congress was scheduled to meet to certify the election of Joe Biden. In a final attempt to pervert the certification process of the election, Pinocchio and his henchmen organized for January 6 in the late morning a demonstration not far from the Capitol. For several weeks, Twitter and Facebook advertised it and, in the late morning, the success is proven, several thousand ardent admirers flock to listen to the speakers who motivated the crowd to storm the Capitol and ban the certification of the results of the November 2020 election. As soon as the harangues were over, the crowd rushed to the Capitol. The authorities, paralyzed or complicit, having not taken the measure of the threat did not put in place the means to protect the Capitol which got invaded, ransacked. Needless to go back over this event which has been extensively described. At night, once the Capitol secured, Twitter and Facebook measured the impact of their platforms. Scared, they close Pinocchio’s accounts. In doing so, if they accept an immediate loss of income, this closure is a desperate attempt to improve their moral image. A past the last hour attempt after five years of collusion with falsehood and demagoguery that does not conform to democratic tradition.

Today, four months after having closed Pinocchio’s access to the platforms, Facebook and Twitter maintain their exclusion. This exclusion is nothing more than censorship by a private company. Since their creation these two companies refused to carry out any censorship on the hypocritical ground that they consider themselves free support made available to the public and not an organ of information having therefore a responsibility on the published content. And once Pinocchio is beaten, they suddenly become sensitive to the excesses they had previously ignored. But these two companies are in a monopoly situation, their decisions, their procedures for censoring or letting things go are the most arbitrary. The ban to these platforms, whether this exclusion is justified by lies, provocation or the call to crime, the sanction must falls under the law, in no case should it be delegated to the private sector. Today, in the Internet-related field, several companies have reached a critical size that prohibits free competition. These companies are Amazon, Google, Microsoft, Facebook and Twitter. These companies, by the very nature of their operation, can and do escape paying their fair share, they rely on tax dumping and niches. Law maker all around the World all unite, you must finally assume your responsibilities: harmonize World wide taxation, kill loop holes these companies use to evade paying taxes, apply the anti-trust law to suppress the monopoly they own on the electronic communication market. Let’s face it, it’s a high mountain to climb, but should we succeed, the World will be a better place to live.


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Violence policière / suite

28 avril 2021


English version in the second half


Dans mon article du 27 avril je tentais de comparer la violence des forces de l’ordre aux USA et en France. A l’évidence, la solution n’est pas manichéenne : un problème de société n’est jamais résolu par une seule décision, jamais. Ceux qui le pensent sont prêts à suivre aveuglément un Dear Leader, un Führer, un Conducator, un Danube de la Pensée. Ils nous conduisent vers la mort de la Démocratie. Cela dit, certaines solutions imposent des changements radicaux qui ouvrent des portes vers la résolution d’un problème majeur de société.

Cette possible solution, simple en apparence, Jim Clyburn, l’a évoquée.

Cette solution simple à formuler impacte toute la société, tous ses modus operandi. Cette solution contredit la doxa conservative qui affirme depuis plus de cinquante années que baisser les impôts sans contre-partie est bon pour toute la société. Cette Doxa a creusé un fossé entre les nantis et les autres. Le mode de vie de la classe moyenne, dans les années 50, fixait dans le monde occidental un objectif : ouvrir à tous, selon les mérites, l’accès à l’ascenseur social. Force est de constater qu’aujourd’hui la classe moyenne a disparu, les nantis se sont accaparé toutes les richesses produites.

Ne rêvez pas, Jim Clyburn est un « Afro-Américain », donc noir pour le dire simplement. Il est élu dans un état conservateur depuis 1992. S’il était ouvertement à gauche, il n’aurait jamais été réélu. Non Jim Clyburn n’est pas un socialo-marxiste, il est humaniste et réaliste. Et qu’affirme Jim Clyburn qui est si révolutionnaire sur le fond et si évident sur la forme ? Facile : si la police aux US est médiocre, qu’elle tue 25 fois plus qu’en France, le problème se trouve dans le recrutement. Et si les médiocres sont recrutés, les salaires proposés en sont la cause. Les salaires proposés imposent souvent aux policiers d’avoir un job complémentaire. Aux USA, imposer aux gens d’avoir deux jobs pour joindre les deux bouts est devenu en un 1/2 siècle la règle. Pouvoir proposer à chacun un revenu selon ses responsabilités, revenu qui permet de vivre dignement, cette proposition impose de repenser globalement la redistribution des richesses. Cette redistribution a progressivement disparu. Affirmer aujourd’hui que le capitalisme a échoué relève de la même évidence que constater l’échec de l’URSS et du Marxisme-Léninisme. Mais l’échec de ce dernier, le Marxisme-Léninisme, ne rend pas le capitalisme idéal, invulnérable et parfait.

Jim Clyburn affirme que, pour disposer d’une police à la hauteur des attentes, il est impératif de relever le salaire des policiers. Mais le faire juste pour les policiers relève de l’injustice. Le corps médical, par son implication, nous aura permis de surmonter de l’épidémie de COVID, les pompiers, malgré les risques accrus auront héroïquement poursuivi leur mission… Si la proposition de Jim Clyburn est suivie d’effet, ses conséquences restructureront la société, et pas seulement celle des USA. Cette proposition, mieux payer les policiers, anodine en apparence, conduira à la restructuration profonde de la fiscalité et à la création d’un revenu minimum garanti.

Finalement, un peu d’équité, de justice sociale, n’est-ce pas une voie vers le bonheur pour tous ?

Merci Jim Clyburn.


In my article of April 27 I tried to compare the violence of the police forces in the USA and in France. Clearly, the solution is not Manichaean: a social problem is never solved by a single decision, never. Those who think so are ready to blindly follow a Dear Leader, a Führer, a Conducator, a Danube of Thought, they lead us to the death of Democracy. That said, some solutions require radical changes that open doors to solving a major societal problem.

This possible solution, simple in appearance, Jim Clyburn, evoked it.

This simple to formulate solution has an impact on society as a whole, on all its modus operandi. This solution contradicts the conservative Doxa, which has been saying for more than 50 years that cutting taxes without a quid pro quo is good for society as a whole. This Doxa dug a ditch between the rich and the others. The way of life of the middle class, in the 1950s, set a goal in the western world: to open to all, according to merit, access to the social elevator. It is clear that today the middle class has disappeared, the wealthiest have confiscated most the wealth produced.

Do not dream, Jim Clyburn is an « African-American », Black to put it simply. He is elected in a conservative state since 1992. If he were openly leaning left, he would never have been re-elected. No Jim Clyburn is not a Social-Marxist, he is humanist and realistic. And what does Jim Clyburn say that is so revolutionary in substance and so obvious in form? Easy: if the police in the US is mediocre, it kills 25 times more than in France, the problem is in recruitment. And if the mediocre are recruited, the proposed salaries are the cause. The proposed salaries often require police officers to have a complementary job. In the USA, forcing people to have two jobs to make ends meet has become the rule in a 1/2 century. To be able to propose to each one an income according to his responsibilities, income that allows to live with dignity, this proposal imposes to rethink globally the redistribution of wealth. This redistribution has gradually disappeared. To assert today that capitalism has failed is the same evidence as to note the failure of the USSR lead by Marxism-Leninism. But the failure of the latter, Marxism-Leninism, does not make capitalism ideal, invulnerable and perfect.

Jim Clyburn’s assertion that in order to have a police force that lives up to expectations, it is imperative to raise police salaries. But to do it just for the police is unfair. The medical profession, through its involvement, has enabled us to overcome the COVID epidemic, the firefighters, despite the increased risks, have heroically continued their mission… If Jim Clyburn’s proposal is followed up, its consequences will restructure the Western Society, not just that of the United States. This proposal, better paying the police, seemingly innocuous, will lead to the profound restructuring of taxation and the creation of a guaranteed minimum income.

Finally is accepted equity, decent social justice, not a way to happiness for all?

Thank you, Jim Clyburn.


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Violence policière

27 avril 2021


Depuis la mort de George Floyd, noir étranglé par un policier pendant plus de 8 minutes, les morts du fait de la police font les gros titres des chaînes d’information. Une violence policière aux US mises en avant par les médias. Certes, mais qu’en est-il en France. Et que disent les chiffres en relation avec la violence ? Ci-dessous un extrait de la traduction d’informations fournies par le Bureau de Statistiques du Ministère de la justice US.

Décès par tranche d’âge en 2015.
Les estimations mises à jour du Bureau of Justice Statistics publiées en 2015 estiment que ce nombre est d’environ 930 par an. 

Sachant que la population US est de l’ordre de trois fois celle de la France, les décès liés à des actions de police devraient s’élever à 300 morts par an.  Extrait d’une page WIKIPEDIA, le tableau ci-dessous récapitule le nombre de tués par les forces de l’ordre. Ces chiffres comprennent à la fois les « bavures » mais aussi les décès liés à des actes d’auto-défense, en particulier au moment de tentatives d’arrestations.

Année Nombre de décès Nombre de blessés
2017 14 une centaine
2018 15 106
2019 19 117

Avant de tenter de donner une explication pour comprendre un écart de 1 pour 25, à moins que les chiffres fournis soient délibérément faux, il convient de réfléchir sur le causes de ce facteur multiplicateur : Aux US la police tue 25 fois plus qu’en France. Affirmer que la police française est exemplaire, que celle des US est criminelle, serait prendre des raccourcis douteux. N’étant ni spécialiste de l’action de la police ni sociologue, je ne fournirais donc pas une explication. Toutefois, la violence avérée de la société US, violence adossée à la diffusion anarchique et injustifiable d’armes à feu, ouvre une voie pour expliquer ces statistiques.

Pour éclairer ces différences de comportement des forces de l’ordre, permettez-moi de vous raconter une histoire vécue. En 2014 lors de mon tour d’Amérique, avec ma 2CV je traversais le Wyoming, un état du Nord-Ouest. La 2CV montrant quelques faiblesses, je décidais de régler les culbuteurs. Le milieu de la page pointée par le lien Wyoming décrit la réparation. En fois la réparation faite Pierre, mon compagnon de voyage, vérifie que l’auto a retrouvé la majorité de ses 25cv et, de fait, juste avant la sortie du village la Deuche rugissante atteint les 70km/h . Circonstance aggravante, elle réalise cet exploit devant un policier local qui nous rattrape et se prépare à nous coller une prune. Les papiers de la voiture étant dans la cantine qui remplaçait la banquette arrière, je me prépare à sortir de l’auto pour les récupérer. Le cogne, d’un air renfrogné, la main sur son flingue, pensant que j’allais l’agresser, m’interdit de sortir et m’impose moultes contorsions depuis mon siège passager pour récupérer les papiers. Clairement la confiance régnait, mais de très loin. Si en France je me suis déjà fait contrôler pour vitesse non réglementaire, jamais les gendarmes ou autres policiers n’avaient la main sur le flingue, jamais ils ne m’ont interdit de sortir de l’auto.


Since the death of George Floyd, a black man strangled by a policeman for more than 8 minutes, the deaths of the police make the headlines of the news channels. Police violence in the US is put forward by the media. But what about police violence in France? And what do the figures say about the relationship to violence? Below is an excerpt of information provided by the Bureau of Statistics of the US Ministry of Justice.

Deaths by age group in 2015.
The updated Bureau of Justice Statistics released in 2015 estimate that this number is approximately 930 per year.

Knowing that the US population is about three times that of France, deaths related to police actions, in France, are expected to rise to 300 deaths per year. From a WIKIPEDIA page, the table below summarizes the number of killed by law enforcement. These numbers include both « blunders » but also deaths related to acts of self-defense, especially at the time of attempted arrests.

Year Number of Deaths Number of Wounded
2017 14 around a hundred
2018 15 106
2019 19 117

Before attempting to give an explanation for a 1-to-25 discrepancy, unless the figures provided are deliberately false, it is necessary to reflect on the nature of this multiplier factor: In the US the police kill 25 times more than in France. To assert that, on one hand, the French police is exemplary, that, on the other hand, the US police is criminal, would take dubious shortcuts. Since I am neither a specialist in police action nor a sociologist, I will not provide a conclusion. However, the proven violence of US society, which is predicated on the dissemination of firearms, statistics opens a way to valid explanations.

To shed light on these differences in law enforcement behavior, let me tell you a real live story. In 2014 during my tour of America, with my 2CV I crossed Wyoming. The 2CV showing some weaknesses, I decided to adjust the rockers. The middle of the page pointed by the Wyoming link describes the repair. Once the repair made Pierre, my travel companion, verifies that the car has found the majority of his 25hp and, in fact, just before the exit of the village the roaring Deuche reaches 70km/h (40mph) and, aggravating circumstance, She performs this feat in front of a local cop who stops up to us and gets ready to issue a speeding ticket. With the car documents in the container replacing the back seat. I’m getting ready to exit the car and pick them up. Smoky the Bear, with a grim on his face and his hand on his gun, thinking that I was going to attack him, imposes contortions from my passenger seat to retrieve the papers. Clearly trust was not invited to the convention, a gross understatement. I have already been stopped for non-legal speed, never the police never had their hand on the gun, never did they forbid me to get out of the car.


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