Archives de catégorie : France

Retour aux sources

4 juin 2023

Il y a plus de vingt ans j’ai débuté dans l’abattage d’arbres. Une dizaine de jeunes chênes et un acacia m’ont forgé une expérience du Massacre à la Tronçonneuse.

More than twenty years ago I started gaining knowledge in tree cutting. A dozen young oaks and an acacia forged for me an experience of the Chainsaw Massacre.

Vingt et un ans plus tard je suis rattrapé par ce savoir faire. Sur un de ses terrains, Claude mon pote nouvellement promu “Gentleman Farmer” se trouve confronté à une plaie qui tue les acacias. L’un d’eux est tombé, il convenait de le débiter, j’ai proposé de m’y atteler.

Trois heures plus tard, voilà le résultat, Claude peut sourire.

Twenty-one years later I am caught up by this know-how. On one of his lots, Claude my friend newly promoted “Gentleman Farmer” is confronted with a disease that kills acacias. One of them fell, it was appropriate to chop it up, I offered to tackle it.

Three hours later, Claude can smile.

Pour arriver à mes fins, tel James Bond alias 007, il me fallait disposer d’une arme fatale. Ici le Beretta, même en 9mm, ne faisait pas l’affaire. Une étonnante tronçonneuse sur accu aura prouvé une indéniable efficacité.

Comme quoi, tel le vélo, certaines aptitudes ne s’oublient pas. Il en va de même pour l’uniforme de col bleu adopté il y a fort longtemps.

To get my way, like James Bond aka 007, I needed a deadly weapon. Here the Beretta, even in 9mm, did not do the trick. An amazing cordless chainsaw proved, for this three hour job, an undeniable efficiency.

Like cycling, some skills are not forgotten. The same goes for the blue-collar uniform adopted a long time ago.

Une journée à la Ferté Alais

Chaque année, au grand Meeting de la Ferté Alais, l’aéroclub de Valréas-Visan, l’ACHC, est représenté par Jacques qui, sous aucun prétexte, me pourrait rater un tel événement. Jacques ne pouvant garder cet fête pour lui seul me fait l’honneur de  la partager avec lui.

A cet effet j’ai reçu une invitation. Un bonheur.

Every year, at the Meeting de la Ferté Alais, the Valréas-Visan flying club, the ACHC, is represented by Jacques who, under no circumstances, could miss such an event. Jacques, unable to keep this party to himself, does me the honor of sharing it with him.

For this purpose I received an invitation. A happiness.

Une queue de deux kilomètres pour rejoindre le parking.

Profiter de la fête se mérite. Les deux derniers kilomètres se feront en plus de deux heures. Parti de la maison à 9:30, j’ai rejoint la table où Jacques et Monique m’attendaient à 13:00.

Enjoy the party. The last two kilometres will take more than two hours. Leaving the house at 9:30, I joined the table where Jacques and Monique were waiting for me at 1:00.

Jacques et Monique, mes hôtes pendant que Gilles, la puissance invitante, fait la moue.

Arrivé trop tard pour cause d’embouteillage mentionné plus haut, je n’ai pu profiter et vous faire profiter de l’exposition statique.

Restait la présentation en vol dont le piètre photographe que je suis ne réussit pas à rendre compte de la qualité des démonstrations.

Arrived too late because of the traffic jam mentioned above, I could not enjoy and make you enjoy the static exhibition.

There remained the flight presentation whose poor photographer I am failed to report and share for the quality of the demonstrations.

Retour aux Sources

30 avril 2023

Le dernier dimanche du mois, le club de Sainte Geneviève des Bois organise sa réunion mensuelle sur le parking de la Mairie. Gretchen étant en repos, je suis venu avec le cabriolet.

On the last Sunday of the month, the club of Sainte Geneviève des Bois organizes its monthly meeting in the parking lot of the City Hall. Gretchen being off duty, I came with the convertible.

Une superbe brochette de Peugeot.

A superb skewer of Peugeot.

Faisant le trottoir, le long du mur de la Mairie, deux MG immaculées, certes le volant à gauche mais pas des imports US avec les pare-chocs genre décolté débordants. Souvent, même le long du trottoir, moins est mieux que plus.

Doing the sidewalk (French polotically correct way of mentioning prostitution), along the wall of the Town Hall, two immaculate MG, having the steering wheel on the left but not being US imports with the bumpers faking an outrageous cleavage. Often, even on the sidewalk (see definition above), less is better than more.

Moi qui pensais disposer d’un beau pénis à roulette, je suis battu à plates coutures, la Type E gagne le concours haut la main.

Pour avoir la plus longue, faudra que je revienne avec Gretchen.

I thought I had a nice penis on wheels, I’m beaten to death, the E Type Jag wins the contest with flying colors.

To get the longest, I’ll have to come back with Gretchen.

France – USA / 1-1

31 mars 2023

Enfin / At Last

Dans le championat Corruption Ball, la France avait marqué un but en 2021en condamnant un ex-président à un an de prison pour fraude de financement lors d’une campagne électorale.

En cette veille de premier avril 2023, afin d’éviter un colossal poisson d’avril, Pinocchio vient d’être inculpé pour le même motif qui a fait condamner Sarkozy. Vrai, Trump n’est pas encore condamné, les arbitres doivent encore valider le but qui vient d’être marqué.

Cela dit, le match n’est pas terminé, la capacité des US à marquer à nouveau reste entière et malheureusement la France risque de perdre le match 3-1.

In the Corruption Ball Championship, France was first to score a goal in 2021 when a former French president was sentenced to one year in prison for financial fraud during an election campaign.

On the eve of April 1, 2023, in order to avoid a colossal April Fool’s Day, Pinocchio has just been indicted for the same reason that Sarkozy was convicted. True, Trump is not yet convicted, the referees still have to validate the goal that has just been scored.

That said, the match is not over, the US’s ability to score again remains intact and unfortunately France risks losing the match 3-1.

Un Week End à Fontainebleau

28 mars 2023

Bien que je n’ai aucune raison ni besoin d’acquérir une nouvelle auto, les ventes aux enchères de la maison Osenat sont pour moi des moments précieux auxquels j’assiste lorsque cela est possible.

Souhaitant faire partager ce plaisir, j’avais invité un couple d’amis à visiter l’exposition qui précède la vente. Et comme par miracle, lors de la visite, le coup de foudre aura frappé sur le lot 87 du catalogue disponible en cliquant ici.

Although I have no reason or need to buy a new car, the Osenat house auctions are precious moments for me that I attend whenever possible.

Wishing to share this pleasure, I invited a couple of friends to visit the exhibition that precedes the sale. And as if by miracle, during the visit, the love at first sight hit lot 87 of the catalogue clicking here.

Afin de vous faire partager l’ambiance de la vente, vous trouverez plus bas deux clips vidéeo qui montrent la vente de deux autos, la Citroen 15-6 et la Bentley. Pour cette dernière il s’agit d’une vente judiciaire pour laquelle Maître Osenat cède sa place à un commissaire de justice assermenté.

In order to share the atmosphere of the sale, you will find below two video clips showing the sale of two cars, the Citroen 15-6 and the Bentley. For the latter it is a judicial sale for which Master Osenat gives his place to a sworn commissioner of justice.

Vente Citroen 15-6

Vente judiciaire Bentley

Enchères aux US 2019

En février 2019, avec Susan, une vente aux enchères était organisée à Fort Lauderdale. J’y avais filmé une séquence lors de la vente d’une Corvette. Vous apprécierez la différence d’ambiance entre une vente France et une vente US.

Pour retrouver quelques éléments qui y étaient exposés, cliquez sur le lien suivant.

In February 2019, with Susan, an auction was held in Fort Lauderdale. I filmed a sequence there during the sale of a Corvette. You will appreciate the difference of atmosphere between a France sale and a US sale.

To find some of the elements that were exposed, click on the following link.

Le pouvoir des mots

19 mars 2023

Hier soir, Samedi, je regardais les infos sur Antenne 2 et lors de l’envoi d’un sujet, Martin Luther King et Julia Roberts, un éclat sonore que quelques secondes m’a fait revenir plus de cinquante années en arrière.

Je n’ai pu m’empêcher de retrouver la chanson à l’origine de cet éclat. Vous trouverez ci-dessous la version officielle de la chanson, rien que la bande audio.

Last night, Saturday, I was watching the news on the French channel Antenne 2.. The broadcast a story featuring the link between Martin Luther King and Julia Roberts. A sound burst that made me rewind for more than fifty years.

I couldn’t help but find the song that caused the major rewind. Below is the official version of the song, just the audio tape.

Cette bande aura remonté des émotions et des moments noyés au fond de ma mémoire, probablement même quelques larmes.

Et si cette chanson était passée à la TV, comment avait-elle été mise en scène, le ressenti serait-il semblable, la vidéo offrirait-elle le même niveau d’émotion.

Le miracle de l’Internet permet de retrouver l’enregistrement du passage à la TV. 

This tape will have raised emotions and moments drowned at the bottom of my memory, probably even a few tears.

And if this song had been played on TV, how it had been staged, would the feeling be similar, would the video offer the same level of emotion.

The miracle of the Internet makes it possible to find the recording of the transition to TV.

De mon point de vue le désastre est total, la vidéo, sa gestuelle, la bande son, l’ensemble a fort mal vieilli. La vidéo, en forçant l’attention sur l’image efface, au moins en partie, l’émotion que l’imagination et les souvenirs faisait remonter.

A choisir mon érotisme, le livre gagnera toujours la comparaison avec le film. N’en est-il pas de même pour la musique ?

From my point of view the disaster is total, the video, its gestures, the soundtrack, the whole has very badly aged. The video, by forcing the attention on the image, erases, at least in part, the emotion that the imagination and memories brought back.

To choose my eroticism, the book will always win the comparison with the movie. Could it be the same when it comes to music?

Ostalgie

19 septembre 2022

 
Où se trouve le Leica

En novembre 1989 le Mur de Berlin est tombé. Depuis Portland Oregon où je subissais un stage de formation je l’ai vu tomber et je m’en réjouissais.

Je m’en réjouissais mais pas pour moi, je pensais à ma famille restée en Tchécoslovaquie qui rêvait de Liberté, d’économie de marché, de voyages. Avec eux, bien avant la chute du mur, nous en avions déjà parlé, ils pensaient le mur inamovible, définitif. Ils nous enviaient pour notre liberté d’expression et de voyage, pour l’abondance des biens disponibles, pour notre apparent niveau de vie.

Si dans le monde occidental des pays riches, Europe, USA, le principal problème des classes dites moyennes était l’arbitrage des dépenses pour satisfaire au mieux les envies face à une offre pléthorique, de l’autre côté du mur, dans la monotonie de la vie, face aux étagères des magasins souvent vides, l’absence de tentations consuméristes rendait l’épargne facile.

En fait, à l’Est, on vivotait, petits logements, cuisines et salles de bain partagées, ce qui manquait en biens matériels se voyait remplacé par une vie sociale structurée, Théâtres, Opéras, Bibliothèques mais aussi activités de loisir d’entreprise organisées par les syndicats auxquels tous se devaient d’adhérer.

Une vie calibrée, simple, prévisible. Mais chacun exige de pouvoir disposer, même en dictature, d’espaces de liberté. Et dans les pays de l’Europe communiste, ces espaces existaient. La photographie en était, elle offrait à chacun de pouvoir figer à tout jamais d’heureux moments et de pouvoir les revivre à la demande.

A la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, les soviétiques, en se payant sur la bête, avaient confisqué les outillages des usines d’appareils photographiques et les avaient remontés en URSS. Ces appareils photo, bien que relativement onéreux, grâce à l’épargne forcée, trouvaient preneur. Aujourd’hui, pour cause de révolution numérique dans la photographie, ces objets d’anciens désirs se retrouvent bradés sur les étagères de magasins spécialisés dans la brocante.

Si je disposais déjà d’une jolie petite collection d’appareils photo anciens, lors de mes deux derniers voyages en Hongrie, j’ai complété ma collection avec deux plagiats, l’un de Leica, l’autre de Zeiss. A ces deux plagiats j’ai ajouté une paire d’appareils inspirés, pas copiés, de Leica.

Sauriez-vous trier le bon grain de l’ivraie et nommer ces objets d’anciens désirs ? Par un sans-fautes, vous gagnerez le Gros Lot de mon admiration, sinon, consolez-vous, ma connaissance de ces pépites est à la fois fort récente et totalement superficielle.

Enfin, pour conclure, que vient faire dans le titre le mot Ostalgie ? L’Ostalgie est un néologisme euphonique qui se rapporte à la Nostalgie, sentiment qui se retrouve souvent chez les anciens mais surtout chez les jeunes qui idéalisent ce qu’était la vie derrière le Rideau de Fer en oubliant les manques et privations.

Vu d’aujourd’hui, on pourra caractériser le désir de basculement de la vie d’avant 1989 vers la société de consommation et gaspillage, par cette sentence en forme d’aphorisme :
“L’avenir, c’était mieux avant.”

In November 1989 the Berlin Wall fell. From Portland Oregon where I was undergoing a training course I saw it fall and I was delighted. 

I was glad but not for myself, I was thinking of my family in Czechoslovakia who dreamed of Freedom, market economy, travel. With them, long before the fall of the wall, we had already talked about it, they thought the wall permanent, permanent. They envied us for our freedom of expression and travel, for the abundance of goods available, for our apparent standard of living.

If in the western world of the rich countries, Europe, USA, the main problem of the so-called middle classes was the arbitrage of the expenses to satisfy the desires in the best face of a plethora supply, on the other side of the wall, in the monotony of life, Facing the shelves of often empty stores, the absence of consumer temptations made saving easy. 

In fact, in the East, we were living in small dwellings, kitchens and shared bathrooms, what was lacking in material goods was replaced by a structured social life, Theatres, Operas, Libraries but also corporate leisure activities organized by the unions to which all had to belong.

A calibrated life, simple, predictable. But everyone demands to be able to have, even in dictatorship, spaces of freedom. And in the countries of communist Europe, these spaces existed. Photography was, it offered everyone to be able to freeze forever happy moments and to be able to relive them on demand.

At the end of World War II, the Soviets, had confiscated the tools of the camera factories and brought them back to the USSR. These cameras, although relatively expensive, thanks to forced savings, found takers. Today, because of the digital revolution in photography, these objects of old desires are sold on the shelves of shops specialized in flea markets.

If I already had a nice little collection of old cameras, during my last two trips to Hungary, I added to my collection two plagiarisms, one from Leica and the other from Zeiss. To these two plagiarisms I added a pair of devices inspired, not copied, by Leica.

Do you know how to sort the wheat from the chaff and name these objects of old desires? By a no-fault, you will win the Jackpot of my admiration, otherwise, console yourself, my knowledge of these nuggets is at the same time very recent and totally superficial.

Finally, to conclude, what does the word Ostalgia do in the title? Ostalgia is a euphonic neologism that refers to Nostalgia, a sentiment that is often found in the ancients but especially among the young who idealize what life was like behind the Iron Curtain by forgetting the shortcomings and privations.

From today’s point of view, we can characterize the desire for a change of life from before 1989 towards a society of consumption and waste, with this sentence in the form of aphorism:
“The future was better before.”

()

Voyage en Société

17 septembre 2022

 

Habituellement, lorsque je prends l’avion ou lorsque je reviens de voyage, mon moyen de transport préféré pour rejoindre ou quitter l’aéroport est le train. Sauf incident majeur, les durées de transport sont garanties, le coût minimal, j’habite à proximité d’une gare qui dessert les deux aéroports qui disposent d’une gare : une situation idéale aussi longtemps que tout se déroule comme prévu.

Sauf que parfois, la machine se grippe. Cette fois le grain de sable est une grêve du controle aérien.

Parti de Paris avec deux heures de retard, en attente de plan de vol, l’avion aura quitté Budapest avec trois heures de retard. Arrivée à Paris une fois le dernier train parti. Restait deux solution pour rentrer à la maison, le taxi ou les bus nocturnes. Le taxi étant rare et cher, il restait le bus.

Usually, when I get on a plane or when I come back from a trip, my favourite way to get to or from the airport is by train. Unless there is a major incident, transport times are guaranteed, the cost is minimal. As I live near a station that serves the two major Paris airports that have a station: an ideal situation as long as everything goes as planned.

Sometimes Murphy’s law strikes.
For my last trip, it was the case.
An air trafic controler strike created schedule havoc.

The plane left Paris two hours behind schedule. Waiting for a flight plan, the plane left Budapest three hours late. Once in Paris, after lugage delivery, the last train had left. There were two options for getting home, taxi or night buses. Taxis were rare and expensive, so there was still the bus.

Ascenceur, Niveau 5, miracle les bus attendent les voyageurs.

J’achète un ticket, 4€, pas de billet, juste un reçu, destination unique, la Gare de l’Est. Les voyageurs sont pour une moité des passagers d’avion, pour l’autre des employés ayant terminé leur journée. Tous silencieux, certains fatigués, d’autres clairement épuisés.

Il est près de 2 heures du matin, le bus ratisse la zone de fret, rejoint l’autoroute, récolte dans la zone industrielle de Saint Denis une brigade d’employés DHL tous noirs, passage par la porte de la Chapelle, quelques voyageurs embarquent, un court arrêt Gare du Nord, un unique taxi en maraude semble attendre le client, je choisis de rester dans le bus, enfin Gare de l’Est, tous descendent.

 

Elevator, Level 5, miracle buses are waiting for passengers.

I buy a ticket, 4€, no ticket, just a receipt, unique destination, the Gare de l’Est. Half of the passengers are air passengers, while the other half are employees who have completed their day. All silent, some tired, others clearly exhausted.

It’s almost 2:00 in the morning, the bus sweeps the cargo area, joins the highway, harvests in the industrial area of Saint Denis a brigade of DHL employees all black, passage through la Porte de la Chapelle to enter Paris, some travelers board, a short stop Gare du Nord, a single taxi seems to wait for the client, a risky choice, I choose to stay on the bus, finally Gare de l’Est, all get off.

Sorti du bus, ma valise à la main, je ne sais comment poursuivre mon voyage. Pas de taxis en vue, hors de propos de marcher jusqu’à la maison. Je me sens un rien perdu. 

Perdu, certes mais pas seul. La place devant la Gare de l’Est ressemble à un immense terminal où les bus, prêts à partir, attendent les voyageurs. De nombreux bus, oui, mais lequel. A proximité d’un îlot central, trois employés de la RATP discutent. Lorsque je les interroge sur le meilleur moyen de rejoindre Bourg la Reine, la réponse fuse, instantanée, prendre le bus N14, même trottoir à 50 mètres d’ici.

L’information est précise, il y a un arrêt marqué N14, j’y rejoins un Africain, ensemble, silencieusement nous attendons. Nous n’attendrons que 5 minutes, le bus se présente, afin de payer mon voyage, je signale au chauffeur que je n’ai pas de ticket. Avec l’amabilité d’une porte de prison, il m’informe qu’il n’en a pas non plus. Il est déjà 3 heures du matin, je ne vais pas négocier, sans titre de transport, je me prends place, debout, ma valise entre les jambes, calé contre une barre. Toutes les places assises du bus sont occupées, une jeune fille d’un groupe anglophone me propose sa place, je décline, les voyageurs sont plutôt jeunes, des deux sexes. Le chauffeur conduit son bus comme s’il courait le Paris Dakar, brutal. Chacun des voyageurs debout tente de garder son équilibre en s’agrippant aux poignées de barres disponibles.

Out of the bus, with my suitcase in my hand, I don’t know how to continue my journey. No cabs in vehicles, out of the question to walk home. I feel a little lost. 

Lost, of course, but not alone. The square in front of the Gare de l’Est looks like a huge terminal where buses, ready to go, wait for passengers. Many buses, yes, but which one. Near a central island, three RATP employees discuss. When I ask them about the best way to reach Bourg la Reine, the answer is instant, take the N14 bus, even on the sidewalk 50 metres from here.

The information is accurate, there is a stop marked N14, I join an African, together, silently we wait. We will only wait 5 minutes, the bus arrives, in order to pay for my trip, I tell the driver that I have no ticket. With the courtesy of a prison door, he informs me he doesn’t have one either. It’s already 3 o’clock in the morning, I’m not going to negotiate, without a ticket, I take my place, standing, my suitcase between my legs, set against a bar. All the seats of the bus are occupied, a young girl of an anglophone group offers me her place, I decline, the travelers are rather young, both sexes. The driver drives his bus as if he were running the brutal Paris Dakar. Each of the standing travelers tries to keep their balance by grasping the handles of available bars.

Les voyageurs montent et descendent du bus et alors que nous arrivons sur Châtelet, un groupe de contrôleurs de la RATP déguisés en Tortues Ninja bloquent les issues et demandent les billets. Chacun présente qui son passe Navigo, qui son ticket. Je me sens pris en faute, je n’ai pas de billet, pas de titre de transport, tout juste le reçu du premier bus.

The passengers get on and off the bus and as we arrive on Châtelet, a group of RATP controllers disguised as a DEA SWAT team block the exits and ask for the tickets. Each presents who his Navigo pass, who his ticket. I feel like I’m at fault, I don’t have a ticket, I don’t have a Pass, I don’t have any travel document, I just got the receipt from the first bus.

En désespoir de cause, afin de prouver ma bonne foi, je montre le reçu du premier bus prêt à lui expliquer que le chauffeur du second bus a refusé de me vendre un ticket. Le type sourit et à mon plus grand étonnement, avant même que je ne lui fournisse la moindre explication, passe au voyageur suivant.

Le reste du voyage sera consacré à surveiller le nom des prochaines stations. Non loin de ma destination, j’appuie sur le bouton de demande d’arrêt à la prochaine station que je pensais être la gare du RER à 500 mètres de la maison. Miracle, le bus me débarque à 50 mètres de chez moi.

Soulagé, je retrouve mon Nid d’Ecureuil. Il me faudra plus de deux heures pour sentir la pression retomber et m’endormir vers 5:30 du matin, fatigué comme après un vol transatlantique avec ses 6 heures de décalage pour rejoindre Susan.

In desperation, in order to prove my good faith, I show the receipt of the first bus ready to explain to him that the driver of the second bus refused to sell me a ticket. The guy smiles and to my astonishment, even before I give him the slightest explanation, moves on to the next traveller.

The rest of the trip will be spent monitoring the names of the next stations. Not far from my destination, I press the stop request button at the next station that I thought was the RER station 500 meters from the house. Miracle, the bus lands me 50 meters from my home.

Relieved, I find my Squirrel Nest. It will take me more than two hours to feel the pressure drop and fall asleep around 5:30 in the morning, tired as after a transatlantic flight with its 6 hours delay to reach Susan.

()

Les Dons du Professeur

31 août 2022

Pour une fois l’article ne sera pas bilingue, il se concentre, l’article, sur une information déposée dans ma boite à lettre. Elle vous est proposée ci-dessous. Méfiez-vous, je pense que ce personnage est un faux Marabout, un voyant de pacotille.

Cher Professeur, je ne sais où vous avez suivi votre formation mais si celle-ci était payante, vous vous êtes fait escroquer, en particulier en ce qui concerne la grammaire et la structuration de la syntaxe.

GUÉRISSEUR CAPABLE D’UNE GRANDE PROTECTION.
Pouvez vous en préciser les dimensions.

MARABOUT VOYANT DES DONS PRODIGIEUX.
En tant que Marabout, si je comprends bien, vous voyez des dons chez vos clients.
Plutôt que Marabout, vous devriez vous convertir dans le recrutement des cadres,
on parle de chasseur de têtes, les rémunérations sont significativement plus élevées.

Une réputation mondiale, je pense que vous vous vantez,
je suis bien informé, avant cette annonce j’ignorais votre existence.
Si écrire “j’ai réussi là” est correct, “j’ai réussis la” ne l’est pas. Deux erreurs, pas bien.
J’ai résoudre quel que problèmes“, sans vouloir vous choquer est ce que l’on nomme du “Petit Nègre”. Il convient d’écrire “J’ai résolu quelques problèmes”.
retour de l’être aime” aura avalé l’accent de “retour de l’être aimé”.
N’HERITEZ PLUS A ME CONTACTER”  tiens donc.
Ce Marabout pratique-t-il le Vaudou et s’affirme à même tuer mes ascendants.
Enfin, le “SOURIR” bien que masculin mérite un E final.

Monsieur le Marabout soit vous êtes un escroc menteur,
avec les dons que vous prétendez posséder,
votre orthographe devrait être irréprochable,
soit votre Maître a omis de vous enseigner les fondamentaux de la communication.

Pour un Marabout professionnel, c’est fort fâcheux.
Toutefois, si vous me communiquez 5 bons numéros d’un prochain tirage du LOTO, je me ferais un plaisir de vous assister gratuitement pour une rédaction irréprochable de votre prochaine annonce.

()

La dèche / Stagflation

27 juillet 2022

 

Depuis mon retour en France je constate avec désespoir que les étagères Moutarde des allées “Epices” des super et hyper-marchés sont vides. La cause universellement évoquée est une très mauvaise récolte au Canada.

Le Saskatchewan a fort bon dos, mais je ne peux vérifier sur place.

Cela dit, depuis quelques jours, dans mon Carrefour Market, j’ai pu trouver l’objet de mes désirs gastronomiques, de la vraie Moutarde de Dijon probablement fabriquée en Chine.

Trouver de la Moutarde, c’est bien. Observer que la taille des emballages a diminué, c’est mieux. Et arrivé à la caisse, avec effarement, force est de constater que si le prix d’un pot de Moutarde n’a pas augmenté, c’est rassurant, la quantité a significativement diminué.

A quand grâce à Josef Poutaline, la Moutarde au prix du Caviar.

Sur la moutarde, un fort bel article du NYT.

Since my return in France I find with despair that the Mustard shelves of the “Epices” aisles of super and hyper-markets are empty. The universally mentioned cause is a very poor crop in Canada.

Saskatchewan has a very good back, but I can’t check on the ground.

That said, in the last few days, at my Carrefour Market, I was able to find the object of my gastronomic desires, the real Dijon mustard probably made in China.

Finding Mustard is good. Observing that the size of the packages has decreased is better. And when checking checkout, with dismay, it is clear that if the price of a pot of mustard has not increased, it is reassuring, but the quantity has decreased significantly.

This must be Josef’s Poutaline responsability if Mustard tops the price of Beluga Caviar.

On this very subject, a link to a superb article published in the New York Times.

()