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Mélange des genres

22 avril 2021


English version in the second half


Poussé par une envie de reprendre une réflexion sur les distorsions du langage je relis un livre écrit par Victor Klemperer. Dans sa version française ce livre se nomme « LTI, la langue du III Reich« . Pour profiter pleinement de ce livre, point n’est besoin d’être germaniste. Toutefois, la pratique de l’allemand ajoutera un élément de contextualisation supplémentaire dans certains développements. Ce livre éclaire la nature des langues dès lors qu’elles sont perverties par les régimes totalitaires.  Ce livre éclairerait bien des lanternes lors de la lecture du Meilleur des Mondes et le travail d’Aldous Huxley sur la Novlangue. Ce livre ouvre aussi une grille de lecture du couple vocabulaire/syntaxe de l’ex clown de la Maison Blanche.

Mais il convient de revenir sur l’élément de langage qui se trouve à l’origine de cet article, le mot « Incident ». Dans la Novlangue des médias US, ce mot est utilisé pour parler de l’usage mortel d’armes à feu. Et ces derniers temps la presse s’est fait l’écho de nombreux incidents commis par des malades mentaux ou des policiers. Le mot « Incident » pour introduire l’usage mortel d’armes à feu me posait un problème bien réel. Il arrive que parfois des mots semblables possèdent en français et en anglais des sens différents. Par exemple Eventuellement et Eventually bien que phonétiquement semblables portent des sens sans réel rapport. En français Eventuellement désigne une modification d’état liée à un événement. En anglais Eventually désigne ce qui se produit à la toute fin d’un narratif. Craignant avoir à faire à un faux ami, j’ai consulté le dictionnaire de référence, le Webster. Celui-ci donne trois définitions et montre que la mot « Incident » n’est pas un faux ami :

  1. Evenement mineur non prévu qui pourrait (conditionnel) entraîner des conséquences graves.
  2. Evenement volontaire ou non qui affecte les relations entre états (incident diplomatique).
  3. Evenement dépendant ou subordonné à une action plus importante.

L’usage du mot « Incident » pour couvrir les effets de l’utilisation criminelle ou justifiée d’armes à feu ne me semble ne pas coller à la situation. Il convient de se poser la question du choix de ce mot « Incident ». Ce choix ne peut en aucun cas relever du hasard. Tout d’abord l’objet, je veux dire l’outil utilisé pour le passage à l’acte est une arme à feu, le plus souvent une arme de guerre, arme qui circule plus ou moins, mais plutôt plus, librement. Souvenons-nous qu’aux USA il y a plus d’armes que d’habitants. A ce sujet, dans ce blog, un article avait déjà été publié.

Sur la relation des américains avec les armes à feu un court retour en arrière s’impose. La Constitution américaine, par son deuxième amendement ouvre à chacun le droit de posséder et ou de porter une arme dans le cadre d’une milice bien organisée. Ce texte date de décembre 1791, son but permettait à l’Union nouvellement indépendante de disposer d’une force populaire armée pour se protéger contre un retour de l’ancienne puissance coloniale, contre un coup d’état. Souvenons nous qu’à l’époque le coût d’un fusil, sa létalité, sa faible portée, son taux de répétition dérisoire et sa précision approximative limitait sa dangerosité. Cent années après la promulgation du Second Amendment est fondée la National Rifle Association plus connue sous l’acronyme NRA. Ces cinquante dernières années les lobbies, groupes de pression qui participent directement ou indirectement aux élections, ont vu leur activité légalisée. La NRA s’est mise au service des fabricants d’armes. En finançant les campagnes électorales, la NRA a fait coup double. D’un côté elle s’est acquise la servilité des élus et de l’autre elle a perverti la notion de service des citoyens dans les milices d’auto-défense. En transformant le service dans les milices en liberté sans limites de posséder des armes de guerre au nom de la liberté individuelle de se défendre, la NRA s’est donnée une justification politique et morale. Or les armes modernes diffèrent des armes objet du Second Amendment en ce que leur létalité est infiniment supérieure. Cette évolution de la létalité, le Second Amendment ne pouvait la prévoir.

Le pouvoir de la NRA dans la politique US a tétanisé les élus durant ces cinquante dernières années. Dans de nombreuses élections, la victoire passait par l’adoubement et le financement venu de la NRA. Toutefois, depuis peu, les sommes manipulées par la NRA ont éveillé des appétits et des conflits au sommet de l’organisation. Les dirigeants actuels sont visés par des enquêtes de corruption, de détournement de fonds. Si celle-ci est aujourd’hui au bord de la faillite, son pouvoir faiblit mais, par habitude, par paresse, les changements sont pour le moment peu perceptibles. La NRA reste crainte, en particulier lors des élections primaires.

Mais qu’en est-il de l’usage du mot « Incident », pourquoi ne parle-t-on pas de fusillade, de massacre, de tuerie mais simplement d’Incident. Plusieurs raisons s’imposent. Entre le politiquement correct, la volonté de minimiser la violence pour éviter de la valoriser, les habitudes de discours serviles face à la puissance de la NRA, une forme de consensus mou a fait choisir le terme « Incident ». Béni sera le jour où, en lieu de place du mot « Incident », la tragédie de la perte de vies sera nommée « Massacre à l’arme de Guerre ». Ce jour béni la nation américaine sera prête à interdire la possession privative de ces nuisibles pénis de substitution que sont les armes de guerre. Ce jour béni, la possession et l’usage des ces vecteurs de mort ne se justifiera plus au nom de la protection et la sauvegarde des libertés individuelles. Ce jour là la langue aura révélé un changement de mentalité, un retour vers une normale, une baisse de la peur de l’autre et donc du racisme. Ce jour là la Démocratie aura fait un pas en avant.


Impelled by a desire to resume a reflection on the distortions of language I reread a book written by Victor Klemperer. In its French version this book is called «LTI, The Language of the III Reich«. To take full advantage of this book, there is no need to be Germanist. However, the practice of German will add additional contextualization in some developments. This book sheds light on the nature of languages when they are perverted by totalitarian regimes. This book provides useful hint when reading the Best of Worlds and the work of Aldous Huxley on the Novlangue. This book also opens a reading grid about the couple vocabulary/syntax of the ex clown of the White House.

But we have to revert to the element of language that is at the origin of this article, the word “Incident”. In the Newspeak of the US media, this word is used to speak of the deadly use of firearms. And in recent times the press has echoed many « Incidents » committed by some mentally ill criminals or police. I had a real problem with the word “incident” to introduce the deadly use of firearms. Sometimes similar words have different meanings in French and English. For example « Eventuellement » and « Eventually » although phonetically similar carry meanings that differ from one language to another. In French « Eventuellement » means an event-related status change. In English, « Eventually » refers to what happens at the very end of a narrative. Fearing that I would have to deal with a false friend, in other words similar words with different meanings, I checked the reference dictionary, the Webster. It gives three definitions. These similar definitions in French an English prove that the word « Incident » is not a false friend:

  1. Unplanned minor event that could (conditional) result in serious consequences.
  2. Voluntary or voluntary event that affects relations between states (diplomatic incident).
  3. Event dependent or subordinated to a larger action.

The use of the word “incident” to cover the effects of the criminal or justified use of firearms does not seem to fit the situation. The choice of the word « Incident » raises a question that needs to be asked. This choice cannot be made by chance. First of all, the object, I mean the tool used to perform this killing act is a firearm, usually a weapon of war, a weapon that circulates more or less, but rather more, freely. Let us remember that in the USA there are more weapons than inhabitants. On this subject, in this blog, an article had already been published.

On the relationship of the Americans with firearms looking back over one’s shoulder is necessary. The American Constitution, by its Second Amendment, gives everyone the right to own and carry a weapon in the context of a well-organized militia. This text dates from December 1791. The Second Amendment allowed the newly independent Union to have a popular armed force to protect itself against a return of the former colonial power or against a coup d’état. Let us remember that, at the time, the cost of a rifle, its lethality, its low range, its ridiculous repetition rate and its approximate accuracy limited its availability and dangerousness. One hundred years after the promulgation of the Second Amendment, the National Rifle Association, better known as the NRA, was founded. Over the past 50 years, lobbies, groups that participate directly or indirectly in elections, have seen their activity legalized. The NRA services the interests of the gun manufacturers. By funding the election campaigns, the NRA did a double whammy. On the one hand it has acquired the servility of the elected law makers and on the other it has perverted the notion of service of citizens by the militias of self-defense. By transforming the militia service into the unlimited freedom to possess weapons of war, the NRA perverted the ideal of individual freedom. Pretending that there is a tight relationship between freedom and self defense is simply an illiterate non-sense. Modern weapons differ from the Second Amendment weapons in that their lethality is infinitely superior. This evolution of lethality, a by-product of the Industrial Revolution, the Second Amendment, in its invariable form, proves that the Founding Fathers were sometimes pretty short sighted.

The power of the NRA in US politics has paralyzed the elected law makers during the last fifty years. In many elections, victory was achieved through the influence and financing by the NRA. However, recently, the mountains of cash handled by the NRA have aroused appetites and conflicts at the top of the organization. Current leaders are being investigated for corruption, embezzlement. If it is now on the verge of bankruptcy, its power weakens but, out of habit, out of laziness, the changes are for the moment hardly noticeable. The NRA remains influential, especially in the primary elections.

But what about the use of the word “incident”, why are we not talking about a shooting, a massacre, a killing, but simply we refer to an incident? There are several reasons. Between the politically correct, the desire to minimize violence in order to avoid valuing it, the habits of servile speech in the face of the power of the NRA, a form of soft consensus pushed toward the use of the term «Incident». Blessed will be the day when, instead of the word “Incident”, the tragedy of the loss of life will be called “Massacre with the Weapon of War”. On this blessed day the American nation will be ready to ban the private possession of these harmful surrogate dicks that are weapons of war. On this blessed day, the possession and use of these vectors of death will no longer be justified in the name of protecting and safeguarding individual freedoms. That day the language will have revealed a change of mentality, a return to a normal, a decrease of fear of the other and, therefore, of racism. That day Democracy will have taken a step forward.


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Kafka dans la culotte

14 avril 2021

La COVID pose à tous une série de problèmes. Parfois ces problèmes relèvent de l’impossibilité épistémologique, en particulier lorsque la bureaucratie s’en mêle. En introduction il me semble impératif de convoquer les Shadoks afin de participer à la résolution du conflit décrit plus bas et permettre à ma compagne, Susan, de me rejoindre.

Exposé du problème

Après plusieurs années d’une relation harmonieuse, avec Susan nous avons décidé d’officialiser notre relation. Deux voies s’ouvrent à nous qui sont respectivement le PACS ou le Mariage. Malgré les immenses progrès liés à la dématérialisation, afin de déposer un PACS au tribunal ou célébrer un mariage en mairie, la présence physique des deux impétrants s’impose. Non sans difficultés nous avions obtenu à l’automne 2020 un Laisser-Passer dérogatoire dans le cadre de « Love is not Tourism », cadre que l’Union Européenne avait réussi à imposer. La nouvelle vague de rang N de la COVID avait rendu la directive « Love is not Tourism » inopérante. J’ai donc sollicité de la part du service des visa la marche à suivre pour pouvoir nous marier et contourner les contraintes liées à la crise COVID.


Bonjour,
à l’automne 2020, ma compagne et moi avons pu nous retrouver à Paris.
Susan est retournée en Floride mi-décembre.
Vous trouverez en PJ le laisser-passer qui nous avait été transmis.
Depuis la fermeture des frontières ne nous permet de nous retrouver.
Bien que de de part et d’autre de l’Atlantique, nous avons décidé de nous marier avec un contrat dès que possible.
Tous deux âgés de 72 ans, Susan a reçu ses deux injections.
Je recevrais la seconde fin mai, nous serons donc vaccinés.
Afin de pouvoir
– signer le contrat de mariage,
– publier les bans et
– nous marier courant juillet en France,
permettez-moi de vous solliciter en vue d’obtenir un Laisser-Passer pour début juin.

En vous souhaitant bonne réception et dans l’attente de vous lire, croyez Madame, Monsieur, à notre sincère respect.
JL Cech & Susan Umansky


Avec la vitesse de l’éclair, ce qui prouve que ma demande n’est pas tombée du ciel en prenant les services des visas à revers, j’ai reçu la réponse suivante.


Solution initiale du service des visas

Bonjour,
La délivrance de laissez-passer « love is not tourism » a été suspendue en janvier 2020.
Vous pouvez solliciter un laissez-passer en vue de vous marier.
Pour se faire, vous devez être en mesure de fournir de manière non exhaustive les pièces justificatives suivantes, en fonction de votre situation :

  • Le formulaire en pièce jointe en format Word, saisi informatiquement ;
  • demande écrite signée, avec coordonnées complètes, précisant notamment la durée du séjour envisagé ;
  • Préciser si il y a le projet de résider en France après le mariage ou de revenir aux USA ;
  • copie de votre pièce d’identité
  • Preuve de votre résidence en Floride
  • La preuve de la nationalité française du futur époux résidant en France,
  • le certificat délivré par le maire du lieu de célébration du mariage précisant que la publication des bans a été effectuée et n’a donné lieu à aucune opposition.
  • Preuve d’une réservation d’un billet retour
  • Justificatif d’hébergement en France
  • l’engagement de septaine en pièce jointe

Nous vous remercions de donner un titre à chaque document.
Cordialement,
Nom de l’agent masqué


Muni de ce courriel donnant la marche à suivre, je me suis rendu à la mairie de Bourg la Reine afin de confirmer la marche à suivre. Malgré les côtés particuliers de ma demande, le mariage entre un français et une américaine, l’agent de la mairie m’a communiqué la liste des documents nécessaires. Il m’a précisé que, conformément à la loi, le dépôt se fait en présence des deux demandeurs, il déclenchera la publication des bans.

Pour sa part, le service des visas exige un document certifiant que le dépôt des bans n’a pas donné lieu à une opposition.
Or le certificat ne peut être obtenu sans publication des bans.
Notons que les bans ne peuvent être déposés sans la présence des eux demandeurs.

Afin d’éclairer le problème, j’ai présenté à l’agent de la mairie le message précédent. Celui-ci me propose de prendre contact avec le service des visas pour trouver une solution.
La politesse m’imposait d’informer le service des visas
Je leur fait parvenir le message suivant.


La solution initiale ne fonctionne pas

Madame,
je suis passé en Mairie ce jour afin de valider le dépôt de dossier de mariage.
L’obtention du certificat ne non opposition pose problème.
A ce sujet, la Mairie de Bourg la Reine qui est en copie de ce courriel prendra contact avec vous afin de trouver une solution.
Cordialement.
JL Cech & Susan Umansky


La réponse ne s’est pas fait attendre, claire comme il se doit.


Bonjour,
Le problème devient épineux, car les postes ne peuvent solliciter de laissez-passer que s’ils disposent du CNO après publication des bans.
Disposez-vous de justificatifs de vie commune récents (relevé bancaire, bail, facture…) ?


Pour info, les documents demandés avaient déjà été fournis à plusieurs reprises. Toutefois l’arrivée du CNO me pose un problème cognitif qui imposait à lui seul un éclaircissement. Je m’en suis ouvert au service des visas avec le message suivant.


Epineux, certes, mais que signifie le TLA CNO ?
De plus, il me semble, qu’à minima, les services des visas ne devraient pas ignorer les procédures en usage en France.
Quant aux documents demandés, ils vous ont déjà été fournis lors de la demande de laisser-passer dérogatoire accordé et fourni en PJ.
Toutefois, afin de faciliter le traitement de notre demande, vous trouverez aussi en PJ les documents qui auront permis l’émission du laisser passer initial.


Si l’acronyme CNO me posait un problème, j’avais espéré que TLA (Three Letter Acronym) en pose un autre à mon correspondant. Ce ne fut pas le cas, sa compétence ne fut pas prise en défaut.

La réponse du service des visas fut à nouveau, c’est à souligner, immédiate.


La solution : fastoche, faire comme si le pb n’existe pas

Monsieur,

  • Vous n’êtes pas sans savoir que la situation ne vous permet pas de solliciter de laissez-passer « relation sentimentale » en ce moment ;
  • Le CNO (certificat de non-opposition) est exigé dans le cadre d’une demande de laissez-passer en vue d’un mariage en France, et ce consulat se conforme en cela aux instructions gouvernementales ;

Devant l’impossibilité de solliciter actuellement l’un des 2 laissez-passer évoqués, il pourrait être judicieux dans la situation de Mme UMANSKY de voyager en tant que « concubin de français ». Sous réserve de fournir à la compagnie les justificatifs ad-hoc (Attestation sur l’honneur de concubinage + justificatifs récents à vos 2 noms de vie commune + copie de votre passeport), votre partenaire est susceptible de relever de l’attestation dérogatoire de voyage (cocher la case n°1). Dans ce contexte, le consulat n’intervient pas, les justificatifs étant directement présentés à la compagnie aérienne.

Vous trouverez ci-après le lien vers notre page dédiée : https://miami.consulfrance.org/covid-19-informations-essentielles-et-demarches-administratives

Pour voyager, il faudra :

  • Un test PCR négatif effectué moins de 72 h avant le vol à la compagnie aérienne lors de l’enregistrement (pour les passagers âgés de plus de 11 ans),
  • L’attestation de déplacement international dérogatoire disponible sur le site du Ministère de l’intérieur, accompagnée des justificatifs du motif du déplacement.
  • Une attestation sur l’honneur, à se soumettre aux règles relatives à l’entrée sur le territoire national métropolitain (attention formulaire distinct pour les moins de 11 ans). Cette attestation est également disponible sur le site du Ministère de l’intérieur. Elle prévoit notamment un engagement à s’isoler 7 jours à l’arrivée en France et à passer un nouveau test PCR à l’issue de cette période d’isolement.

Cordialement,


Le deuxième paragraphe est un exemple lumineux de la résolution bureaucratique d’une insoluble contention issue de la non compatibilité d’interprétation de la loi qui se résume par :

  • les deux demandeurs doivent être présents pour le dépôt des bans,
  • le résultat du dépôt des bans doit être transmis pour obtenir le laisser-passer.

La solution proposée est que les concubins peuvent sauter par dessus  les contentions administratives pour faire de même (Zeugma).

Et pour conclure, si l’on remplace Permis de Conduire par Visa, Jean Yanne donne la solution du bon comportement.


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Schadenfreude

23 mars 2021

English version in the second half


Non, je ne suis pas devenu un Schrink, un psy comme ils disent aux US, mais en ce 23 mars 2021 j’ai écouté en boucle les chaînes d’info MSNBC et CNN. Deux sujets auront consommé la salive des commentateurs : la fuite désespérée des Centre-Américains en quête de refuge aux US et le massacre perpétré hier à Boulder dans le Colorado. Schadenfreude, une joie mauvaise à la vue du malheur d’autrui, voilà ce que je ressens ce matin, une joie mauvaise de voir les américains pris au piège d’une hypocrisie mise à jour.

Haine, peur de l’autre (Acte 1)
Paul pour les chrétiens, Saul de Tarse pour le reste de l’humanité, aura résumé en une ligne l’essence d’une vertu qui devrait relever de universalité : « Tu aimeras ton prochain comme toi même ». Il semble que l’égoïsme bigot mais terrorisé des White Supremacists (l’équivalent des aryens de sinistre mémoire de la première moitié du XXième siècle) interdit à la classe politique US de trouver une solution à un problème réel. Cela dit, descendons de vélo pour nous regarder pédaler, l’empilement des réfugiés à la frontière sud des US ressemble à s’y méprendre au problème posé aux frontières de l’Europe par les réfugiés d’Afrique ou du Moyen-Orient. Si l’on y regarde bien, dans ces deux crises humanitaires, les mêmes causes produisent les mêmes effets, de part et d’autre de l’Atlantique : notre tolérance à la corruption provoque guerre, misère, terreur et donc migration de masse vers de terres perçues comme hospitalières. Nous, les anciennes puissances coloniales, nous tolérons et profitons, dans nos anciennes possessions, des petits tyranneaux et d’une corruption endémique. Les US, au nom de la libre entreprise, mais en réalité poussés par l’appât du gain, tolèrent et profitent de la corruption de républiques bananières. Dans les deux cas, un principe conducteur s’applique : « Fais ce que je te dis, ne fais pas ce que je fais ».

Haine, peur de l’autre (Acte 2)
Hier, à Boulder, petite ville, station de sports d’hiver dans le Colorado, un salaud armé d’une arme de guerre, s’est offert un carton dans un supermarché. Bilan dix morts. Ce carnage est le second d’une la semaine qui avait élégamment débuté par le massacre de huit personnes, majoritairement des femmes asiatiques, à Atlanta. Il semble peu utile de revenir sur le fait que, plus les armes sont nombreuses, plus leur utilisation devient fréquente, non comme moyen d’extorsion, « la bourse ou la vie », mais comme moyen de régler des problèmes personnels. A ce sujet, un retour vers un ancien article ne sera pas inutile. Aux US on flingue pour se soulager. Parmi les commentaires pitoyables, une fois de plus, au lieu d’évoquer des solutions possibles, les intervenants offrent leurs prières et compassion aux victimes et leur familles. La religion en placebos curatif, ils me font rigoler tristement (Schadenfreude).

Toutefois deux remarques d’anciens policiers de la haute administration US montrent que tout n’est pas perdu. Le premier intervenant invoque une remarque entendue lors d’un voyage d’étude au QG de Scotland Yard. Son interlocuteur anglais se plaignait de l’augmentation des agressions à l’arme blanche. L’américain envieux rêvait de pouvoir émettre une pareille plainte, les meurtres par armes à feu, aux US, sont plus de dix fois supérieurs aux meurtres par arme blanche au Royaume Uni. Il est vrai qu’au Royaume Uni si la possession d’armes à feu est simplement interdite, la possession de couteaux ne l’est pas.

Le second intervenant a montré qu’il existe une solution immédiatement exploitable. En cela il prend l’exemple de la tentative de putsch du 6 janvier au Capitole. Pendant ces émeutes insurrectionnelles, la seule victime par arme à feu le fut du fait de la Police qui a tué une insurrectionniste. Une seule victime par arme à feu, un quasi miracle. Pourtant, parmi les insurrectionnistes la possession d’armes de guerre est la règle. A ce nombreuses reprises, ces glorieux défenseurs des libertés sont entrés dans les parlements munis de leurs saints sacrements, prêts à prouver leur attachement à la démocratie en menaçant législateurs et gouverneurs par leur seule présence armée. Et pourtant, ces glorieux défenseurs des libertés qui ne se séparent sous aucun prétexte des armes, symboles et substituts de virilité, sont venus au Capitole nus comme des vers, sans flingue. Sont-ils venus à poil, je veux dire sans armes, surs de leur droit, prêts à renverser à la force du poignet la certification de l’élection de Joseph Biden ? Ben non, plus prosaïquement, ils n’avaient pas leurs flingues sur eux car sur le territoire de la capitale, Washington DC, il est interdit de porter une arme. Tout porteur est arrêté sur le champ. Respectueux comme des tricards, ils avaient laissé l’artillerie dans le coffre des autos garées de l’autre côté de la frontière, en Virginie. A Washington, le 6 janvier 2021, sans la loi d’interdiction des armes, les US auraient connu un réel massacre.

La solution : faire comme en Europe, restreindre aux forces de l’ordre la possession d’armes dans le domaine public.

Et si vous voulez vous faire peur, préparez-vous à une belle confrontation pour un prochain massacre. A l’exemple des White Supremacists, les Blacks suivent une voie similaire, ils montent eux aussi des milices armées jusqu’aux dents. Lors de la prochaine rencontre musclée, le score ne sera celui d’un matche de Foot, (1 à 1), ce sera plus proche d’un score de NBA (112-104).


No, I did not become a Schrink, but on March 23, 2021 I was glued to the news channels MSNBC and CNN. Two topics lead the conversation: the desperate flight of the Central Americans, their quest for refuge in the US and the massacre perpetrated yesterday in Boulder, Colorado. Schadenfreude, a bad joy at the sight of the other’s misfortune. This is what I felt this morning, a bad joy at seeing the Americans caught in the trap of a hypocrisy brought to light.

Hatred, Fear of the Other (Act 1)
Paul for the Christians, Saul of Tarsus for the rest of humanity, has summed up in one line the essence of a virtue that should be universal: « You will love your neighbor as yourself ». It seems that the bigot but terrorized selfishness of the White Supremacists (the equivalent of the sinister memory Aryans of the first half of the twentieth century), forbids the US political class to find a solution to a real problem. That said, in Europe, we have a similar problem. The piling up of refugees on the southern border of the US is similar to the problem posed at the borders of Europe by refugees from Africa or from the Middle East. If we look closely, in these two humanitarian crisis, on both sides of the Atlantic, the same initial causes produce the same effects: our tolerance to corruption causes war, misery, terror and therefore mass migration to areas perceived as welcoming. We, the former colonial powers, tolerate and profit in our former possessions of the petty tyrants. The US, in the name of free enterprise, but more likely driven by greed, tolerate and profit from the corruption in banana republics. In both cases, a guiding principle applies: « Do what I tell you, don’t do what I do ».

Hatred, Fear of the Other (Act 2)
Yesterday, in Boulder, a small town, a winter sports resort in Colorado, a bastard armed with an AR15, turned a supermarket into a shooting range. Ten shoppers got killed. This carnage is the second in a week that had gracefully begun with the massacre of eight people, mostly Asian women, in Atlanta. There is a direct proportionality between death per capita and the weapon density. The more weapons, the more frequent their use becomes. In fine they will not be used as a means of extortion, « purse or life », but as a solving tool to personal problems. Going back to an old article of mine will not be useless. In the US, guns are mostly seen as a solution, not as the problem. Among the pitiful comments, once again, instead of talking about possible solutions, stakeholders offer their prayers and compassion to the victims and their families. Religion used as a curative placebos. Stakeholders make me laugh sadly (Schadenfreude).

However, two remarks by former highly ranked Police Officers show that everything is not lost.

The first speaker invokes a remark heard during at a conference in Scotland Yard’s HQ. His English counterpart was complaining about the increase in stabbing attacks in the UK. The envious American dreamed of being able to file such a complaint. Per capita gun murders in the US are more than ten times higher than stabbing aggressions in the UK. Just put in perspective that in the United Kingdom if the possession of firearms is simply prohibited, the possession of knives is not. On the other hand knives are less lethal than military grade rifles.

The second speaker showed that a solution is immediately workable. In this he takes the example of the attempted coup of January 6. During the sedition attempt, the only victim by firearm was an insurrectionist killed by the Police. Only one victim per firearm. Yet among the insurrectionists the possession of weapons of war is the rule. On many occasions, these White Supremacists, glorious defenders of freedoms, have entered parliaments carrying their holy sacraments, ready to prove simultaneously their virility and their attachment to democracy by threatening legislators and governors. And yet, these glorious defenders of freedoms will never part from their guns. They came to the Capitol naked like worms, without a gun. Did they come naked, I mean unarmed, because, with their bare hands, they felt able to peacefully reverse the certification of the election of Joseph Biden? Well no, they did not carry their guns because in Washington DC, it is illegal to bear arms, you get arrested immediately. Respectfully scared, they had left their toys in the trunk of the cars parked across the border in Virginia. Without the restrictive Washington District Arms Act, the US would have experienced a real massacre.

Washington DC shows the solution: do like in Europe restrict guns in public to Law and Order.

And if you want to scare yourself any further, get ready for a nice confrontation, for a future massacre. Following the example of the White Supremacists, some Blacks follow their white counterpart, they too organize heavily armed militias. Should we witness a muscular encounter, the score will not be that of a Soccer game, (1 to 1), it will be closer to an NBA score (112-104).


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COVID & Oisiveté

21 mars 2021

Nous entrons dans un troisième confinement. Seuls les commerces de première nécessité sont ouverts pour nous servir et nous permettre de sortir de la crise. Certains auront su se faire entendre afin de garantir à l’ensemble de la population une soupape de sécurité, une mission humanitaire ou de service public en quelque sorte. D’ailleurs la beauté de ce qui suit relève de la satisfaction des besoins d’absolus de première nécessité. J’ai l’intime conviction que les lots 79-80-81 entrent dans ce cas.
Vos avis et conseils me seront précieux, pour me les faire parvenir, cliquez ici.


In France, we’re entering a third Lock-Down. Only the essential shops are open to serve us and allow us to get out of the crisis. Some will have been able to make their voices heard in order to guarantee the whole population a safety valve, a humanitarian or public service mission in a way. Moreover, the beauty of the following lies in the satisfaction of the needs of essential life needs. I am convinced that the lots 79-80-81 fit in this case.
Your advice and advice will be invaluable to me, to send them to me, click here.


Gros fichier, patience / Fat file, be patient.

https://cech.fr/ext-data/2021-03-21-osenat.pdf


Résumé de la vente / Auction summary

 


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Biais Congnitif / Cognitive Bias

20 mars 2021

English in the second half.


Le 17 mars je me plaignais du tour ce cochon que Google m’avait joué, à savoir la suppression de la fonction de synchronisation des signets et mots de passe du navigateur Chrome promu par Google.

Mais que vient faire la notion de biais cognitif ici, je vois venir la question. La réponse est simple à condition de mettre en perspective le fait que le moteur de recherche de Google est, depuis fort longtemps, mon assistant en matière d’administration des systèmes. Lorsque j’hésite, sur une solution à un problème, j’interroge Google, le plus souvent via une question positive. Par exemple : « Activer la fonction Tartenpion du système Machin ». Dans l’immense majorité des cas Google apporte une réponse satisfaisante.

Mais que se passe-t-il si la fonction Tartempion a été récemment supprimée ? Dans ce cas, Google propose la solution d’avant la suppression, Google n’apporte aucune indication sur la disparition de la fonction. Et bien lors du paramétrage du PC d’un ami, j’ai tourné en rond, renforçant mon enfermement dans un tunnel cognitif. Pendant plus de deux heures, recherchant différentes formulations positives de ma question, j’obtenais des réponses qui étaient valides avant la suppression. Confronté à une impasse, j’ai abandonné, laissé mon ami partir avec une machine à moitié configurée.

Cela dit, un échec me pose un problème existentiel, l’échec n’est pas une option. Après le départ de mon ami, j’ai repris mes recherches et au lieu de poser une question positive, telle que « Activer la fonction Tartenpion du système Machin », il me fallait sortir de la boîte et poser une question négative, par exemple « chrome sync support end ». Et là, miracle. Dès la troisième ligne de la page des réponses, j’apprenais que Google, pour d’obscures raisons, avait tué la synchro entre navigateurs. De fait, désormais, dans mon classement des navigateurs Firefox reprend la tête, il synchronise, lui.

Pour conclure, nous devons tous apprendre à percevoir les impasses, ne pas nous comporter en Shadok et changer de méthode si celle-ci ne résout pas le problème posé.


On March 17 I was complaining about the dirty trick that Google had played on me, namely the removal of the bookmark and password synchronization feature of the Chrome browser promoted by Google.

But what does the notion of cognitive bias from the title mean here, I see the question coming. The answer is simple if we put into perspective that Google’s search engine has long been my assistant in systems administration. When I hesitate about a solution to a problem, I ask a question, usually in a positive form. For example: « Enable the HowToDo function of the XXX operating system ». In the vast majority of cases Google provides a satisfactory answer.

But what happens if the ToDo function has been recently removed? In this case, Google long term memory offers answers covering the solutions valid before deletion, Google does not provide any indication about its disappearance. Well, when I ran into Chrome’s Sync function of my friend’s PC, I went around in circles, unable to find the solution, reinforcing my lock-in in a cognitive tunnel. For more than two hours, searching for different positive formulations of my question, I obtained answers that were valid before the suppression. Trapped into a dead end, I gave up, let my friend leave with a half-configured machine.

Having said that, I have an existential problem with failure: failure is not an option, answers are needed. After my friend left, I resumed my research and instead of asking a positive question, such as « Enable the HowToDo function of the XXX operating system », I walked out of the box and asked a negative question, for example « chrome sync support end ». And miracle, in the answer page, on the third line, I had the answer. Google, for obscure reasons killed the Sync function between Chrome browsers. From now on, in my ranking of browsers, Firefox takes the lead, it offers the Sync function.

To conclude, we must all learn to perceive impasses, avoid Shadok’s motto, change the perspective if the offered solutions do not solve the problem posed.
The Shadok proposes the following guideline we all must avoid:

By continually trying, you end up succeeding.
So the more you fail, the more likely you are to succeed.


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COVAX / Une – Première

19 mars 2021

Entre une pénurie de vaccins, une gestion plus que frileuse de nos, je dis bien NOS chères bureaucraties, coincé aussi entre l’impréparation des prestataires informatiques et une gestion chaotique du principe de précaution élevé au rang du Onzième Commandement, ma petite Pharmacie de quartier a enfin pu me convoquer pour m’injecter la première dose. Pour cette convocation cinq coups de fils auront été nécessaires, deux prises de rendez-vous, deux annulations et enfin, ce matin, avant même que les comités Théodules n’officialisent le nouveau départ de la campagne de vaccination, je recevais enfin le coup de fil libératoire pour me faire vacciner à 16:00 ce vendredi 19 mars 2021. Sauf bug, et sur ce sujet nos administrations épaulées par les fabricants de vaccins sont capables de générer d’agaçantes surprises, avec ma Pharmacie, à partir du 21 mai, nous prendrons rendez-vous pour la seconde injection.
Un immense merci à la Pharmacie de Mai à Bagneux et son équipe.


Between a shortage of vaccines, the chicken health approach of our, I mean OUR dear bureaucracies, caught also between the unpreparedness of IT providers and a chaotic management of the precautionary principle elevated to the rank of the Eleventh Commandments, my little neighborhood Pharmacy finally called me my first shot. To finalize this injection five calls were necessary, two appointments, two cancellations and finally, this morning, even before the Agencies gave the Go Ahead for the vaccination campaign, I finally got the call to get vaccinated at 16:00 this Friday, March 19, 2021. Should the follow up be bug free, and on this subject our administrations supported by vaccine manufacturers are able to generate annoying surprises, with my Pharmacy, starting May 21, we will make an appointment for the second injection.
A huge thank you to the pharmacy of Mai in Bagneux.


Dans moins d’une minute je serai inoculé.
Le temps de vérifier que je ne suis pas sujet à une réaction détestable, l’attestation est émise.


In less than a minute I’ll be inoculated.
While I wait that I am not subject to a detestable allergic reaction, the certificate is issued.


2021-03-19-vaccin-covid
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Open Source or not Open Source

17 mars 2021

English version in the second half of this page


La gratuité n’existe pas, tout finit par se payer, un jour.

Depuis déjà fort longtemps j’utilise, sans arrières pensées, les services gratuits offerts par Google. Certes je sais qu’en les utilisant je paye indirectement en répondant aux sirènes des publicités, annonces choisies et personnalisées en fonction de ma navigation et aussi en fonction de l’endroit où mon GPS me localise. Mais malgré ces intrusions dans ma vie privée je les acceptais ces intrusions, viols de ma sphère privée. Cette acceptation passive se serait prolongée si Google ne prouvait, une fois de plus son pouvoir de nuisance. En espérant avoir capté votre attention, ce qui suit devrait vous éclairer.

Depuis de nombreuses années je me soumets au Sacerdoce de convertir à l’Open Source les mécréants Microsoftiens et autres Propiétaristes, ouailles réticentes à un mode de pensé ouvert. Ces pauvres âmes, je tente de les guider vers un environnement vertueux dont ils sont à la fois utilisateurs, contributeurs et deviendront, une fois la Beauté de l’Open Source intégrée, les prêcheurs les plus actifs. C’est pourquoi, dès qu’une âme souhaite voir son environnement dépollué, je m’engage à l’accompagner vers Linux et ses pouvoirs magiques. Pour réussir ce type de conversion il est impératif de limiter les changements sur les zones de confort. Parmi les éléments critiques, il faut transférer vers les navigateurs, Firefox et Chrome, les signets (bookmarks) et mots de passe sauvegardés. A cet effet, les navigateurs offrent, je devrais dire offraient ce type de fonction. Hier, après avoir installé une version stable de Linux dans le PC d’un ami, ensemble, nous avons lancé la finalisation de la récupération de son environnement. Avec Firefox, un navigateur vraiment Open Source, la récupération n’aura coûté qu’une malheureuse minute grâce à la fonction Sync (synchronisation) disponible en standard.

Restait à traiter ces mêmes données mais dans l’environnement du navigateur de Google, à savoir Chrome. Comme Chrome est un navigateur propriétaire, nous avons installé Chromium, la version dite Open Source de Chrome. Après avoir recherché en vain pendant plus d’une heure la fonction de synchronisation que j’avais utilisé lors de mes dernières installations, j’ai abandonné. Cela dit, ne pas trouver ne signifie pas l’absence de solution ou d’explication. Alors j’ai cherché. Et si l’on cherche, on trouve.
Pour en savoir plus, cliquez sur le lien ci-dessous.
A compter du 15 mars 2021 Google, sans m’avoir averti, a supprimé le service.

Merci Google. Alors oubliez Chrome/Chromium, passez sous Firefox.


Message reçu le 29 mars 2022 soit plus d’une année après la publication de cette page.
Qu’Isabel, son auteur(e? que ce féminin du mot auteur est laid) soit remerciée.

Titre du courriel : Quelque chose manque

Bonjour ,
Je tenais à vous contacter afin de vous dire à quel point j’avais aimé cech.fr. Et tout particulièrement, les ressources « open source » que vous y mentionnez.

Une des choses que j’ai pu découvrir sur votre page suivante: cech.fr/open-source-or-not-open-source/, c’est omgubuntu.co.uk – et j’en ai tiré un très bon aperçu.

En creusant un peu plus sur le sujet, j’ai trouvé le guide suivant bien utile: https://www.websiteplanet.com/blog/what-is-open-source-software/

Il m’a vraiment aidé à comprendre ce que sont les logiciels « open source » en général.
D’après mon expérience personnelle, je pense que ce guide serait très pertinent sur votre page, notamment pour vos lecteurs intéressés par le sujet.

Encore merci pour cette ressource très intéressante.
Cordialement,
Isabel


There is no such thing as free lunch or service, and everything ends up paying for, one day.

For a long time I have been using the free services offered by Google. Of course I know that by using them I pay indirectly by clicking on the ads chosen and personalized according to my navigation choices or the spots where my GPS locates me. But despite these intrusions in my privacy I accepted these intrusions, Rapes into my private sphere. This passive acceptance would have been prolonged if Google did not prove, once again, its power of nuisance. If I have managed to capture your attention, the following should turn warning signals on.

For many years I have submitted to the Priesthood to convert to the Open Source the Microsoftian and other Proprietarists miscreants lazy believers to an open thinking mode. In this environment users are turned into, contributors and will become, once the Beauty of Open Source is integrated, the most active preachers. That is why, as soon as a soul wishes to see its environment cleaned up, I promise to support them to Linux and its magical powers. To succeed in this type of conversion it is imperative to limit the changes on the comfort zones. Critical elements include transferring saved bookmarks and passwords to browsers, FireFox and Chrome. For this purpose, browsers offer, I should say offered, this type of function. Yesterday, after installing a stable version of Linux in a friend’s PC, together we launched the finalization of the recovery of his environment. With FireFox, an open source browser, recovery took place in a minute with the standard Sync feature.

Still had to follow the same procedure in the Google browser environment, namely Chrome. As Chrome is a proprietary browser, we have installed Chromium, the so-called Open Source version of Chrome. After searching in vain for more than an hour for the sync function that I had used during my previous installations, I gave up, unable to find it. That said, not finding doesn’t mean there is no solution or explanation, so I looked and guess what, I found.
To know more click on the link below.
As of March 15, 2021 Google, without warning, deleted the service.

Thank you Google. Forget Chrome/Chromium. Switch to FireFox.


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Soucis princiers vu par un Orthodoxe

16 mars 2021


Clip transmis par Susan.
Requiert de solides connaissances en Yinglish (Mélange d’Hébreu, Yiddish et d’anglais de N.Y.).
J’accepte toutes les bonnes volontés pour créer les sous titres, y compris en Volapük.


Clip transmitted by Susan.
Requires solid knowledge of Yinglish (Mixture of Hebrew, Yiddish and English from N.Y.).
I accept all the good will to create subtitles, including in Volapük.



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C’était il y a un an

12 mars 2021

English version at the bottom


Il y a un an, poussé par une épidémie et la fermeture des frontières, je fuyais la Floride, quittais Susan et revenais prématurément en France. Il y a déjà et seulement un an.
Depuis nous avons découvert les joies et misères du confinement, nous avons observé les succès et échecs des différentes méthodes de gouvernement. Et lorsque les bonnes méthodes sont mises en œuvre, de véritables succès apportent de véritables solutions. L’arrivée du vaccin en moins d’une année, l’amélioration des procédures de distribution en sont la preuve. Le Small Government, le laisser faire promu par Reagan/Thatcher, ne pouvaient participer efficacement à la solution du problème posé. Cela dit, ni une dictature, ni une autocratie, toutes deux aveugles ou simplement allergiques aux directions indiquées par la science, ne pouvaient réussir non plus.
Il y a un an, je prévoyais retourner en Floride pour assister à la chute du clown de la Maison Blanche. Objectivement, ma prédiction relevait d’un optimisme démesuré, le clown a été battu mais j’ai assisté à sa chute hors des US. Pour la nouvelle année, avec Susan, nous avons émis le souhait de nous retrouver pour la mi-avril. Malgré l’amélioration de la situation, ce souhait risque, lui aussi, de ne pas se réaliser. Toutefois, avec l’accélération des vaccinations, la mienne est prévue en milieu de semaine prochaine, le retour vers une vie quasi normale se rapproche.

Ensemble croisons les doigts pour que ce Blog redevienne un journal de voyage, de joies familiales partagées, du bonheur cosmopolite d’un couple bi national de p’tits-vieux heureux.


A year ago, driven by an epidemic and the closing of the borders, I fled Florida, left Susan and returned way too early to France. It was only a year ago.
Since we discovered the joys and miseries of Lock-Down, we have observed the successes and failures of the different methods of government. And when the right methods are implemented, real successes bring solutions. The arrival of the vaccine in less than a year, the improvement of distribution procedures are proof of this. The Small Government, as promoted by Reagan/Thatcher, could not participate effectively in the solution of the current problem. That said, neither a dictatorship nor an autocracy, both blind and allergic to the directions indicated by science, could succeed either.
A year ago, I was planning to return to Florida wishing to witness the fall of the White House Pinocchio. Pinocchio lost but I could not cheer in Florida. Objectively, my prediction was one of excessive optimism. For the New Year, with Susan, we have expressed the wish to meet again by mid-April. Despite the improvement of the situation, this wish too may not be realized. However, with the acceleration of vaccinations, mine is expected in the middle of next week, the return to an almost normal life is approaching.

Let’s cross our fingers so that this Blog becomes again a travel diary, of shared family joys, of the cosmopolitan happiness of a bi-national couple of happy little-old folks.


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COVID / Vaccination

11 mars 2021

English version in the second half


  • Même en faisant preuve d’indulgence, la gestion de la crise COVID, tant par l’Union Européenne que par le gouvernement de la République française, cette gestion n’aura pas été exempte de bugs, retours en arrière, contre-vérités et contradictions.
    Nos bureaucraties pouvaient mieux faire.
    Cela dit, il semble qu’enfin une gestion plus efficace de la logistique est enfin mise en place.
    Ce samedi 6 mars, sur les conseils avisés de ma benjamine, je me suis inscrit sur la liste des demandeurs d’une vaccination. Mercredi 10 mars j’ai reçu un appel me confirmant que je recevrai ma première injection jeudi 18 mars à 16:00.
    Cette prise de rendez-vous appelle trois remarques, à savoir les choix politiques du lieu de vaccination, les contraintes de conservation du vaccin, la dernière enfin sur l’acceptation par les politiques de l’expertise technico-scientifique.
    – Les USA ont majoritairement choisi de pratiquer les injections dans des vaccinodromes géants. La France a choisi de multiplier les lieux de vaccination en s’appuyant sur le réseau des pharmacies. Chacun des choix possède ses avantages propres, les décrire ici est hors de propos. Toutefois le point suivant éclaire, au moins partiellement ces choix.
    – Les pharmacies sont approvisionnées en Astra-Zeneca qui présente un énorme avantage pour les pharmacies : sa température de stockage facile à gérer avec les outils existants. De leur côté, en concentrant en un seul lieu de nombreux candidats, la gestion de la chaîne du froid devient moins complexe.
    – En s’appuyant sur tous les mécanismes disponibles, seul le gouvernement central peut optimiser une opération aussi complexe. Le laisser-faire de la précédente administration US a clairement montré ses limites.Une hirondelle ne fait pas le printemps, ma vaccination n’est pas le bout du tunnel,
    mais nous étions au bord du précipice et nous avons fait un grand pas en avant.

  • Even by showing indulgence, the management of the COVID crisis, both by the European Union and by the government of the Republic (France), this management will not have been free of bug, backwards, untruths and contradictions. Our Europe bureaucracies could do better.
    That said, it seems that finally a more efficient management of the logistics is finally put in place.
    This Saturday March 6, on the advice of my youngest daughter, I registered on the list of vaccine applicants at the pharmacy around the corner. This Wednesday March 10 I received a call confirming that I will receive my first injection this Thursday March 18 at 16:00.
    This appointment-making calls for three remarks, namely the political choices of the vaccination site, the constraints of vaccine conservation, and finally on the political acceptance of technical-scientific expertise.
    – The US has largely chosen to inject giant vaccinodromes. France has chosen to increase the number of vaccination sites based on the network of pharmacies. Each of the choices has its own advantages, describing them here is irrelevant. However the following point enlightens, at least partially these choices.
    Pharmacies are supplied with Astra-Zeneca which has a huge advantage for pharmacies: its storage temperature is easy to manage with existing tools. For their part, the US, by concentrating in one place many candidates, the management of the cold chain becomes less complex.
    – Using all available mechanisms, only the central government can optimize such a complex operation. The laissez-faire of the previous US administration has clearly shown its limits.A swallow does not make spring, my vaccination is not the end of the tunnel,
    but we were at the edge of the precipice and we made a big step forward.

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