8 janvier 2021
Merci Jean-Claude pour m’avoir fourni matière à réflexion.
English version after the French article
Juger Trump après qu’il a quitté le pouvoir ouvre une porte qui, je le pense, devrait restée fermée. La tentation est grande d’accuser le prédécesseur des incapacités du nouvel élu à régler les problèmes, fussent-ils ceux dont on a hérité et qui sont, à l’évidence, criminels. Ce serait un retour de la vendetta en politique. Pas bon, pas bon.
Ceux qui deviennent virulents sont les anciens sycophantes, les résistants de la vingt cinquième heure, les médiocres opportunistes.
Combien de ces retournements de veste sont suspects ?
Où étaient les retourneurs de veste pendant le pouvoir du clown ?
Seuls deux Sénateurs Républicains se sont frontalement opposés au clown.
1- John McCain, en particulier sur la loi Santé, mais pas que.
2- Mitt Romney qui vota l’Impeachment et n’est pas resté par ailleurs totalement silencieux.
Les autres, de McConnell à Pence en passant par Graham et Cruz, de méprisants à l’égard du clown avant l’élection, ils sont devenus à collaborationnistes avérés pendant près quatre années. En fin de cycle, ils reprennent leur distances. De vrais Pierre Laval. Au moins pour ce traître, le retournement de veste n’aura pas suffit, la République l’aura fusillé.
Cela dit, plutôt que de lever un glaive vengeur une fois le risque passé, si on laissait la justice reprendre son cour et relancer ses enquêtes fiscales sur des faits antérieurs à sa présidence (putain que j’ai du mal à lui attribuer ce qualificatif), sur des faits qui ne sont pas prescrits. C’est par la fiscalité qu’Al Capone a fini au trou. C’est par le pognon que le clown périra, donnons un peu de temps au temps, l’histoire, bien souvent, est un éléphant : elle sait être rancunière. Avec un peu de chance, sans négliger de la persévérance, il finira par tomber avec la branche qu’il a lui-même sciée.
Judging Trump after he leaves office opens a door that I think should have remained closed. The new elected official inherits the good, the bad and the ugly. That is why he was elected for. He must take responsibility and solve the inherited problems even the obviously criminal ones. Once in power, suing the predecessor, refusing to take responsibility like you know who, is a return of the feud in politics.
Those who become virulent opponents today are the old sycophants, the resistance fighters of the twenty-fifth hour, the mediocre opportunists.
How many of these side switchers are suspect?
Where were the side switchers during Pinocchio’s power?
Only two Republican Senators opposed Pinocchio head-on.
1- John McCain, in particular on the ACA Act repeal, but not only.
2- Mitt Romney who voted for Impeachment and has not, otherwise, remained completely silent.
The others, from McConnell to Pence from Graham and Cruz, contemptuous of the Clown before the 2016 election, they became established Pinocchio’s collaborationists for nearly four years. At the end of the cycle, they courageously backed away. Real opportunists traitors, shouldn’t they not stand trial too?
In this very moment, there is a strong temptation to raise a vengeful sword once the risk has vanished. Let justice resume its course and relaunch its tax investigations on facts prior to his presidency, on facts where the statute of limitation has not expired. It is through taxation that Al Capone ended up in jail. It is through money investigations that Bankrupt Pinocchio will perish. As President Mitterrand said “Let’s give time a little time”, history is very often an elephant, it knows how to hold a grudge. With a little bit of luck, without neglecting SDNY perseverance, he will eventually fall of the branch he saw off himself.
Washinton en Corse ?
C’est nouveau, ça vient de sortir.