Archives de catégorie : Politique

Mensonge et Information

1 octobre 2021

 

Les médias qu’elles portent l’information via le papier, la radio ou la télévision ou l’Internet doivent fournir une information vraie et si possible vérifiée. Cela se nomme le croisement des sources.

Malheureusement, dans de nombreux cas, le croisement est difficile voire même impossible. C’est le plus souvent le cas lorsqu’il s’agit d’opinions politiques. Dans ce cas, pour garantir une information honnête, la solution la plus simple consiste à donner la parole à tous les intervenants. Mais cette apparente solution répond-elle à l’exigence de la fourniture d’une information honnête ?

 

The media wether they carry the information via paper, radio or television or the Internet must provide a true and if possible verified information. This is called source crossing.

Unfortunately, in many cases, crossing is difficult if not impossible. This is most often the case when it comes to political opinions. In this case, to ensure honest information, the simplest solution is to give everyone the floor. But does this apparent solution meet the requirement of providing honest information?

Que se passe-t-il si une opinion se structure autour d’un mensonge avéré. Dans ce cas, une information honnête doit-elle se comporter en porte-parole du mensonge et accorder au mensonge la même place que l’expression de la réalité.

Souvenons-nous de ce qu’affirmait un orfèvre du mensonge, Joseph Goebbels : 
Je größer die Lüge, desto leichter verkauft sie sich an die Öffentlichkeit.
“Plus le mensonge est gros, mieux il passe”.
A titre personnel, j’ajoute qu’un mensonge répété tend à devenir vérité.

Prenons deux exemples de mensonges répétés à l’envie par l’ancien Pinocchio de la Maison Blanche, 
– Les élections US de 2020 ont été truquées,
– Le COVID est une illusion entretenue par les scientifiques corrompus,
– Les vaccins sont des chevaux de Troie pour vous asservir.

What happens if an opinion is structured around a proven lie. In this case, should an honest information Media act as a spokesman for the lie and give the lie the same value, the same coverage than the one reality deserves.

Let us remember what a goldsmith of falsehood, Joseph Goebbels, said: 
Je grosser die the Lüge, desto leichter verkauft sie sich an die Öffentlichkeit.
“The bigger the lie, the easier it is to sell it to the public”.
Personally, let me add that a repeated lie tends to become truth.

Let’s take two examples of lies repeated to the envy of the former Pinocchio of the White House, 
– The 2020 elections were rigged,
– COVID is an illusion nurtured by corrupt scientists,
– Vaccines are Trojan horses to enslave you.

En d’autres termes, lorsqu’un mensonge avéré se retrouve mis en avant par un politique, ce mensonge, au nom de l’équité, doit-il être rapporté, répété ?

En d’autres termes, doit-on mettre sur le même plan la parole d’un scientifique et celle d’un conspirationiste ?

En d’autres termes, devons-nous accorder aux réseaux dits sociaux le droit de diffuser mensonges avérés au nom de la liberté d’opinion ?

In other words, when proven lies are put forward by a politician, a talk show host or guest, a lobbist, do these lies, in the name of fairness, have to be reported, repeated?

In other words, should we put on the same level the word of a scientist and that of a conspirationist?

In other words, should we give social networks the right to spread proven lies in the name of freedom of opinion?


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Filibuster

13 septembre 2021

 

Lorsque je discute politique avec des conservateurs US, en fait des réactionnaires, je me vois souvent opposer à une réflexion éthique les deux arguments suivants qui, à leurs yeux, ferment le débat et leur donne définitivement raison :

  • The Will of the Founding Fathers
    La Volonté des Pères Fondateurs
  • The Rule of Law
    La Force de la Loi

Dans 95% des cas ces deux arguments élèvent une muraille qui clot la conversation. A l’évidence mes interlocuteurs sont américains, leur éducation, leur supposée familiarité avec l’Histoire des USA leur donne un avantage qu’il m’est difficile de contredire.

Il existe au Sénat US une procédure nommée le Filibuster. Elle permet à un minorité de sénateurs (41 sur 100) , de bloquer un projet de loi. L’idée derrière le Filibuster est de forcer les législateurs à s’entendre pour voter des lois qui satisfont l’ensemble de la population et non des intérêts particuliers.

A priori, le Filibuster permet d’éviter la dictature de la majorité du moment. Le concept, en soi, ne manque pas d’intérêt. Le cours sur les Institutions proposé dans le clip suivant montre la vanité, l’absence de fondement des deux arguments habituellement opposés. 

When I discuss politics with US Conservatives, in fact reactionaries, I often find myself opposed to ethical reflection on the following two arguments which, in their eyes, close the debate and give them definitive reason:

  • The Will of the Founding Fathers
  • The Rule of Law

In 95% of cases these two arguments raise a wall that closes the conversation. Obviously my interlocutors are American, their education, their supposed familiarity with the History of the USA gives them an advantage that it is difficult to contradict. If I cannot oppose  any argument about the will of the Founding Fathers, in most cases, I am positive, my interlocutors never read anything original on this very subject.

There is a procedure in the US Senate called the Filibuster. It allows a minority of senators (41 out of 100) to block a bill. The idea behind the Filibuster is to force legislators to agree to pass laws that satisfy the entire population and not particular interests.

A priori, the Filibuster avoids the dictatorship of the majority of the moment. The concept, in itself, does not lack interest. The course on Institutions proposed in the following clip shows the vanity, the lack of foundation of the two arguments usually opposed.

Pour éclairer ce clip, un mot sur la biographie de l’auteur du clip.

Robert Reich est né le à Scranton (Pennsylvanie), c’est  un universitaire et homme  politique américain, professeur à l’université de Berkeley, il est diplomé des universités de Yale et Oxford. 

Et que dit Robert Reich sur ce sujet ?

  1. Le Filibuster est une invention sans aucune base constitutionnelle.
  2. Le Filibuster ouvre la porte à une dictature de la minorité, dictature qui interdit de prendre des décisions difficiles, entrée en guerre tardive en 1917, refus d’intégration raciale…
  3. Le Filibuster est désormais utilisé systématiquement par les réactionnaires de tous bords pour bloquer toute avancée législative.

Le Filibuster, le déni de réalité, les lois d’exclusion électorale sont des combats d’arrière garde d’un groupe ethnique qui perd le pouvoir en perdant sa mojorité démographique. Il faut espérer qu’à terme, les nouvelles majorités sauront pratiquer l’inclusion, seule politique de progrès et non l’exclusion génératrice de frustrations et de conflits.

To offer some background about this clip, a word on the biography of the author.

Robert Reich was born on 24 June 1946 in Scranton (Pennsylvania), he is an American academic and politician, professor at the University of Berkeley, he is a graduate of the Universities of Yale and Oxford. 

And what does Robert Reich say about this?

  1. Filibuster is an invention without any constitutional basis.
  2. The Filibuster opens the door to a dictatorship of the minority, dictatorship that forbids to take difficult decisions, late entry into war in 1917, refusal of racial integration…
  3. The Filibuster is now systematically used by reactionaries on all sides to block any legislative progress.

Filibuster, denial of reality, electoral exclusion laws are rear-guard battles of an ethnic group that loses power by losing its demographic majority. It is to be hoped that in the long term, the new majorities will be able to practice inclusion, the only policy of progress and not exclusion that generates frustration and conflict.

 


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Texas / Manichéisme le retour

11 septembre 2021

 

Depuis les années Reagan, le parti Républicain se complaît dans le mensonge. Si comme l’affirmait de Gaulle, la dissimulation est une arme en politique, le mensonge conduit le plus souvent à des conduites criminelles. Pour citer un fin connaisseur en matière de crime, le ministre de Napoléon, Joseph Fouché, affirmait
“C’est pire qu’un crime, c’est une faute”.

Aujourd’hui, le mensonge devient un péché véniel, la règle du discours de la droite US est le déni de la réalité. 

  • Déni de l’Histoire à travers la valorisation des félons sécessionnistes,
  • Déni des résultats issus processus démocratiques,
  • Déni des réponses proposées par la science pour répondre au défis de la COVID,
  • Déni du droit des femmes à choisir la maternité.

Ces deux derniers points pointent les contradictions dans lesquelles le parti Républicain s’enferme. Au nom de la liberté du choix individuel, il refuse l’imposition du masque ou du vaccin. Au nom de la protection de la vie, il refuse aux femmes le droit de terminer une grossesse non souhaitée.

Il semblait difficile de s’enfoncer encore plus profondément dans le déni, pourtant Greg Abbott, le gouverneur du Texas aura réussi à franchir le mur du çon.

Since the Reagan years, the Republican Party has indulged in lies. If, as De Gaulle said, concealment is a weapon in politics, lying often leads to criminal conduct. To quote a connoisseur of crime, Napoleon’s minister, Joseph Fouché, said:
“It’s worse than a crime, it’s a mistake”.

Today, lying becomes a venial sin. To reach a step above, the new rethoric of the US right now uses the denial of reality. 

  • Denial of History through the valorization of secessionist federations,
  • Denial of results from democratic processes,
  • Denial of science-based responses to COVID challenges,
  • Denial of women’s right to choose maternity.

These last two points point to the contradictions in which the Republican Party locks itself in. In the name of freedom of individual choice, he refuses to impose the mask or the vaccine. In the name of life protection, it denies women the right to chose to carry or interrupt a pregnancy.

It seemed difficult to sink even deeper into denial, yet Greg Abbott, the governor of Texas will have succeeded in this challenge.

The video below is the obvious proof that Greg Abbott successfully broke the Stupidity Barrier.

Au Texas la loi interdisant de facto l’avortement ne permet aucune exception au delà de six semaines. Aucune exception en cas de danger pour la santé de la femme, aucune exception en cas de viol ou d’inceste. Souvenons-nous qu’un viol ou une inceste provoque un trauma qui souvent interdit à la victime de se prendre en charge. De plus, la prise en compte d’une grossesse, désirée ou non, est rarement atteinte avant six semaines.

Afin de protéger les femmes, le totipotent Greg Abbott se propose d’éliminer le viol et l’inceste sur le territoire du Texas. En désignant l’unique ennemi de la femme, il rejoint quelques grands hommes qui ont eux aussi souhaité éradiquer de la terre quelques nuisibles choisis et ainsi rendre à l’humanité le bonheur qu’elle mérite. Offrons une courte liste des bienfaiteurs de l’humanité et de leur cible désignée :

  • Hitler : les juifs
  • Staline : les capitalistes
  • MacCarthy : les communistes
  • Greg Abbott : les violeurs
  • JL Cech : les coiffeurs, cela dit pourquoi les coiffeurs.

Méfiez-vous des manichéens : leur doctrine maximaliste et simplificatrice fait d’eux des criminels à la mesure des Taliban, des Nazis ou des Khmers Rouges.

The Texas law prohibiting de facto abortion does not allow any exception beyond six weeks. No exception in case of danger to the health of the woman, no exception in case of rape or incest. Remember that rape or incest causes trauma that often prevents the victim from acknowledging their pregnancy. Moreover, the consideration of a pregnancy, desired or not, is rarely reached before six weeks.

So the omnipotent Greg Abbott proposes to eliminate rape and incest on the territory of Texas. Good luck.

By designating the only enemy of women, he joins some great men who also wished to eradicate from the earth the designated rodents and thus restore to humanity its deserved happiness. Let us offer a short list of the benefactors of humanity and their targets:

  • Hitler: the Jews
  • Stalin: the capitalists
  • MacCarthy: the Communists
  • Greg Abbott: Rapists
  • JL Cech: Hairdressers, but why the hairdressers you may ask.

Beware of the Manichean. Their maximalist and simplifying doctrine makes them criminals. They play in the same ball park than the Taliban, the Nazis or the Khmer Rouge.


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USA une Crise de la Démocratie

3 septembre 2021

Depuis l’élection de 1964, élection qui opposa Lindon Johnson et Barry Goldwater, les conservateurs tentent d’imposer des normes antidémocratiques. De Nixon à Reagan, de Bush fils à Trump, le mensonge, la dissimulation, le rejet de la différence, la confiscation des droits de la femme sont devenus les axes de l’action des conservateurs, en fait des réactionnaires. Si les présidences de Carter, Clinton et Obama avaient ralenti la descente vers une dictature fasciste, les dernières décennies ont creusé la tombe du modèle de démocratie qui avait été promu depuis Roosevelt, Truman et Eisenhower. C’est ce modèle de liberté individuelle qui aura fait tomber l’URSS et le modèle marxiste-léniniste.

09/03/2021

Since the 1964 election between Lindon Johnson and Barry Goldwater, the Conservatives have tried to impose undemocratic standards. From Nixon to Reagan, from Bush Junior to Trump, the lie, the concealment, the rejection of difference, the confiscation of women’s rights have become the axes of action of the so-called conservatives, in fact reactionaries. If the presidencies of Carter, Clinton and Obama had slowed down the descent towards a fascist dictatorship, the last decades have dug the grave of the model of democracy that had been promoted since Roosevelt, Truman and Eisenhower. If some pretend that Reagan defeated the Soviet Union, it was this model of individual freedom that brought down the USSR and the Marxist-Leninist model.

Mise en perspective

Les USA ont de tout temps promu, avec plus ou moins de véhémence, l’isolationnisme. L’entrée dans la Grande Guerre en 1917 fut déclenchée par l’attaque sous-marine du Lusitania. Il aura fallu que les Japonais attaquent Pearl Harbour en décembre 1941 pour que Roosevelt puisse obtenir du Sénat l’autorisation d’entrer en guerre. Une fois l’Allemagne nazie vaincue, une fois la capitulation du Japon acquise, très rapidement l’ennemi sera désigné, ce sera le socialisme. Naturellement, la confusion volontairement créée par les politiciens US entre communisme, socialisme et marxisme-léninisme permet de désigner l’ennemi à bon compte. Par le mensonge éhonté, par des accusations infondées, la corruption du Maccarthysme aura ouvert une plaie.  La guerre froide ainsi engagée aura raidi les positions de part et d’autre dans une opposition plus ou moins artificielle.

Une fois l’URSS disparue, l’ennemi socialiste laisse un trou béant, l’insulte suprême “socialiste” ne pouvant plus désigner l’ancien ennemi, l’insulte permet de tenter de disqualifier toute proposition, toute tentative de progrès social tel qu’une couverture santé ou un accès gratuit à l’éducation. Les quarante années de guerre froide ont formaté une méfiance du progrès social à travers l’ensemble de la société. Cette méfiance permet à l’extrême droite de disposer d’une force de frappe, le prolétariat en adoptant cette idéologie ultralibérale joue contre son camp.

Et cette rhétorique d’exclusion n’est pas sans conséquences, elle valide la négation des crimes nazis, la négation de la démocratie, la négation des droits de la femme. Ces trois négations sont les premiers pas d’une descente vers une dictature populiste d’extrême droite, les premiers pas vers un Reich IV dont la capitale ne sera plus Berlin, mais Washington.

Perspective

The USA has always promoted isolationism, with more or less vehemence. The entry into the Great War in 1917 was triggered by the underwater torpedo attack of the Lusitania. It was not until the Japanese attacked Pearl Harbour in December 1941 that Roosevelt was allowed to enter the war by the Senate. Once Nazi Germany was defeated, once Japan had surrendered, very quickly another enemy will be designated, with good reasons Stalin’s socialism became the target. Of course, the intentional confusion created by US politicians between communism, socialism and Marxism-Leninism makes it possible pointing the new enemy was an easy task. By the shameless lie, by the mix of real and unfounded accusations, the corruption of Maccarthysm opened a wound.  The Cold War once initiated hardened the positions on both sides in a more or less artificial opposition.

Once the USSR disappeared, the socialist enemy left a gaping hole. The supreme insult “socialist” could no longer designate the former enemy. The “Socialist” insult now disqualifies any proposal, any attempt at social progress such as health coverage or free access to education. The forty years of the Cold War created a distrust of social progress throughout society as a whole. This mistrust allowed the extreme right to have a strike force. Blindly the proletariat adopted this ultra liberal ideology, not understanding that it plays against its own interest.

And this rhetoric of exclusion is not without consequences, it validates the denial of Nazi crimes, the denial of democracy, the denial of women’s rights. These three negations are the first steps of a descent towards a populist dictatorship, the goal of the extreme right. They are the first steps towards a Reich IV whose capital will no longer be Berlin, but Washington.

Racisme et Antisémitisme

À la fin de la guerre de 39-45, la découverte des camps de la mort, de la Shoah, de l’extermination de six millions de juifs, sera le coup de poing dans la gueule du public qui a rendu le racisme et  son expression impossible en tant que programme politique. Désormais, l’oubli, la négation de la réalité historique ouvre la voie à l’expression publique légitime du racisme et de l’antisémitisme. Les manifestations de 2017 à Charlotteville en sont la partie visible et terrifiante de l’iceberg.

Racism and Anti-Semitism

At the end of WW II, the discovery of the death camps, of the Shoah, of the extermination of six million Jews, the discovery will be the punch in the face of the public. It turned racism and its expression into an impossible dead end. From now on, oblivion and denial of historical reality pave the way for the legitimate public expression of racism and anti-Semitism. The 2017 events in Charlotteville are the visible and terrifying part of the iceberg.

Pinocchio aura défendu et justifié la violence de l’extrême droite, des White Supremacists à de nombreuses reprises.

Pinocchio has defended and justified the violence of the extreme right, the White Supremacists on numerous occasions.

Il y avait-il, comme Pinocchio l’affirme
“Very fine people pn both sides”.
Lorsque la négation de la réalité se trouve justifiée par le pouvoir, les chiens sont lâchés.

There was, as Pinocchio says,
“Very fine people pn both sides”.
When the denial of reality is justified by power, the dogs are released.

Démographie et Démocratie

Avec le temps qui passe, la composition d’une population, sur un territoire donné, change. La natalité, l’émigration, l’immigration, la qualité de l’économie, l’efficacité d’un gouvernement, ces éléments, sur le long terme, modifient la démographie. Dès lors, à l’intérieur de la population d’un pays, certains groupes croissent d’autres décroissent. Pour que la démocratie puisse s’exprimer au nom de l’ensemble, il est impératif que les groupes soient équitablement représentés. Idéalement, chaque élu représente le même nombre d’électeurs. C’est la fonction des recensements, ils permettent ces ajustements.

Les changements de poids respectifs des groupes modifient en profondeur les objectifs de gouvernement. Une population majoritairement agricole ne valorisera pas les villes et l’industrie comme le ferait une population urbaine et réciproquement. Dès lors, il est évident qu’un changement important, la croissance d’un groupe minoritaire qui devient majoritaire crée une frustration ou pire encore une terreur au sein du groupe qui perd sa majorité et donc son pouvoir.

Aux USA, la majorité blanche, celle issue de l’émigration européenne voit sa domination démographique s’effriter au profit de l’immigration hispanique et de la croissance de la population noire. Afin de maintenir sa position dominante, la population blanche, majoritairement liée au parti Républicain, le GOP, tente d’éliminer les électeurs noirs et hispaniques en manipulant les procédures de vote et d’inscription sur les listes électorales.

En 2016, le GOP avait perdu l’élection présidentielle, la candidate Démocrate, Hillary Clinton, mais avait gagné la nomination à la présidence. L’explication de ce déni de démocratie fera l’objet d’un article. Il convient de garder en mémoire que l’arrivée de Pinocchio à la Maison Blanche pointe l’évidente faiblesse du groupe des blancs conservateurs. L’élection de 2020 aura été gagnée par Biden avec plus de sept millions de voix d’avance.

Malgré les affirmations répétées que les élections de 2018 et 2020 ont été volées, aucune preuve n’a pu être apportée. Lors de ces élections, le GOP a successivement perdu la Chambre en 2018, le Sénat et la Présidence en 2020.

Si entre les élections de mi-mandat de 2018 et celles de 2020 le GOP a perdu sa prééminence au niveau fédéral, il reste politiquement majoritaire dans certains états. En revanche, le dernier recensement tend à faire pencher la balance vers une représentation plus diverse et donc significativement diminuer l’influence de la population blanche. C’est dans ces états, Texas, Floride, Georgia… que, malgré l’absence de fraude lors des précédentes élections, des lois scélérates sont votées avec comme but ouvertement avoué de différer les basculements de majorité. 

Pour des raisons historiques, les états disposent du droit électoral. Celui-ci varie donc d’un état à l’autre. Le Texas impose les lois les plus restrictives en ce qui concerne l’accès au droit de vote. Seule une uniformisation par l’État fédéral permettrait d’imposer un droit homogène sur l’ensemble du territoire. On comprend aisément les réticences des élus à modifier les modes d’élections qui leur ont permis de siéger dans les différents organes.

Demography and Democracy

As time passes, the composition of a population in a given territory changes. The birth rate, emigration, immigration, the quality of the economy, the efficiency of a government, these elements, over the long term, change the demography. As a result, within a country’s population, some groups are growing while others are shrinking. For democracy, in order to speak on behalf of the whole, it is imperative that groups be fairly represented. Ideally, each elected official represents the same number of electors. It is the function of the censuses, they allow these adjustments.

Changes in the respective weight of groups profoundly alter the objectives of government. A predominantly agricultural population will not value cities and industry as an urban population and vice versa. Therefore, it is obvious that a significant change, the growth of a minority group that becomes a majority creates frustration or even worse a terror within the group that loses its majority and therefore its power.

In the USA, the white majority, the one resulting from the European emigration, sees its demographic domination crumble in favor of Hispanic immigration and the growth of the black population. In order to maintain its dominant position, the white population, mostly linked to the Republican Party, the GOP, is trying to eliminate black and Hispanic voters by manipulating the voting and registration procedures.

In 2016, the GOP lost the presidential election: the Democratic candidate, Hillary Clinton, but Pinocchio won the presidential nomination. The explanation of this denial of democracy will be the subject of an article. It should be remembered that Pinocchio’s arrival at the White House points to the obvious weakness of the group of conservative whites. The 2020 election was won by Biden with more than seven million votes.

Despite repeated claims that the 2018 and 2020 elections were stolen, no evidence could be provided. During these elections, the GOP successively lost the Chamber in 2018, the Senate and the Presidency in 2020.

If between the mid-term elections of 2018 and those of 2020 the GOP lost its pre-eminence at the federal level, it remains in power in some states. On the other hand, the last census tends to tilt the balance towards a more diverse representation and thus significantly decrease the influence of the white population. It is in these states, Texas, Florida, Georgia… that, despite the absence of fraud in the previous elections, rogue laws are passed with the openly avowed aim of delaying the majority shifts. 

For historical reasons, states define the voting laws. So it varies from state to state. Texas imposes the most restrictive laws regarding access to the right to vote. Only a standardization by the Federal State would make it possible to impose a uniform duty throughout the territory. It is easy to understand the reluctance of elected officials to change the methods of elections that allowed them to sit in the various bodies.

Le droit à l’avortement

Depuis 1973, les états ne peuvent interdire aux femmes l’accès au planning familial, à la contraception et à l’avortement. Sur ce sujet deux tendances s’affrontent, les “Pro Life” et les “Pro Choice”. Dans le premier groupe, au nom de la divinité de la vie ils s’opposent à toute forme de régulation des naissances. Notons ce, c’est dans ce même groupe que l’on retrouve les tenants de la peine de mort et de liberté de la circulation des armes. Les “Pro Choice”, au nom de la liberté de la femme à choisir ou non de porter une grossesse à son terme, défendent contraception et avortement.

Jusqu’à la semaine dernière les tentatives de bloquer le droit à l’avortement butaient sur le jugement de 1973 rendu par la Cour Suprême qui ouvrait aux femmes le choix de porter ou non à terme une grossesse. Certes, d’un état à l’autre l’exercice de ce droit était plus ou moins aisé, mais il était accessible. Toutes les tentatives de pénalisation de l’avortement butaient sur le fait qu’il était interdit aux forces de police et aux tribunaux d’intervenir.

Sur ce sujet, le Texas a trouvé une faille qui rappelle de forts mauvais souvenirs : la délation. Puisque les organes d’état se voient interdire d’intervenir sur ce sujet, une loi autorise chaque citoyen à dénoncer quiconque participe de près ou de loin à un avortement après la sixième semaine. Afin de motiver la dénonciation, le délateur se verra attribuer dix mille Dollars et la gratuité des frais d’avocat et de justice qui seront à la charge de la personne dénoncée.

On voit bien les excès que ce type de loi porte. La Cour Suprême interrogée pour savoir s’il y avait urgence à valider ou invalider de telles lois antidémocratiques a refusé de traiter ce déni de droit. Remercions pour cela les trois assassins du droit imposés par Pinocchio et le criminel McConnell. 

The right to abortion

Since 1973, states cannot prohibit women from accessing family planning, contraception and abortion. On this subject two trends clash, the “Pro Life” and the “Pro Choice”. In the first group, in the name of the divinity of life, they oppose any form of birth regulation. Note that it is in this same group that we find the supporters of the death penalty and freedom of carrying weapons. The “Pro Choice”, in the name of the woman’s freedom to choose whether or not to carry a pregnancy to its end, defend contraception and abortion.

Until last week, attempts to block the right to abortion were thwarted by the 1973 ruling of the Supreme Court, which gave women the choice of whether or not to carry a pregnancy to term. Certainly, from one state to another the exercise of this right was more or less easy, but it was accessible. All attempts to penalize abortion were based on the fact that police forces and courts were prohibited from intervening in this matter.

On this subject, Texas has found a flaw that brings back strong bad memories: the denunciation. Since state bodies are prohibited from intervening on this subject, a law allows every citizen to denounce anyone who participates closely or not in an abortion after the sixth week. In order to motivate the denunciation, the informer will be awarded ten thousand Dollars and the gratuitous costs of lawyer and justice, which will be at the expense of the denounced person.

We can see the excesses of this type of legislation. The Supreme Court questioned whether it was urgent to validate or invalidate such anti-democratic laws, it refused to deal with this denial of right. Let us thank for this the three murderers of the Law imposed by Pinocchio and the criminal McConnell.

  • En niant l’existence d’un racisme qui désormais n’est plus rampant mais s’expose au grand jour,
  • en tordant les lois électorales afin de garantir au groupe anciennement majoritaire,
  • en refusant aux femmes la maîtrise de leur corps,

les USA descendent de façon vertigineuse vers un totalitarisme fasciste.

Le GOP en devenant un parti populiste, en niant la réalité des changements, ce parti tire vers le bas ce pays, autrefois, un modèle de démocratie. Les démons qui ont ouvert la voie aux dictatures criminelles de la première moitié du XXe siècle, le Fascisme italien, le nazisme en Allemagne, le Marxisme-Léninisme en URSS, sont désormais présents et actifs et malheureusement pas seulement aux USA.

Depuis ma naissance j’ai vécu protégé par des institutions que je croyais solides.
Aujourd’hui j’ai PEUR.

  • By denying the existence of racism that is now no longer rampant but exposed to the open,
  • by twisting electoral laws to guarantee the former majority group,
  • by denying women control over their bodies,

The United States is descending precipitously towards fascist totalitarianism.

The GOP by becoming a populist party,
by denying the reality of the changes,
this party draws down this country that used to be a role model of democracy. The demons that paved the way for the criminal dictatorships of the first half of the twentieth century, Fascism in Italy, Nazi in Germany, Marxism-Leninism in USSR, are now present and active in the USA and unfortunately not only in the USA.

For my whole life, I have lived protected by institutions that I believed to be rock solid.
Today I am SCARED.

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Du Déni de Réalité au Crime d’Etat



25 août 2021

 

Entre la corruption et le conflit d’intérêt, entre le populisme et la course au mensonge absolu, la négation de la réalité pointe son hideux museau. Pinocchio et son sycophante De Santis, les records de COVID sont atteints en Floride

Between corruption and conflict of interest, between populism and the race for absolute lies, the denial of reality points to its hideous muzzle. Pinocchio and its sycophant From Santis, COVID records are reached in Florida

Plus de 90% des malades hospitalisés sont des Anti-Vax (personnes opposées à la vaccination).
Les hôpitaux débordés par les malades atteints de COVID ne peuvent plus traiter les autres pathologies, accidents de la route, crises cardiaques, AVC, chirurgie.

More than 90% of hospitalized patients are Anti-Vax (people opposed to vaccination).

Hospitals overwhelmed by COVID patients can no longer treat other pathologies, traffic accidents, heart attacks, strokes, surgery.

Désormais lorsque dans un meeting Pinocchio recommande à ses supporters de se faire vacciner, il se fait conspuer.

Certains commentateurs d’extrême-droite en viennent à le traiter de couille molle. Alex Jones un merveilleux exemple.

Now when in a meeting Pinocchio recommends to his supporters to get vaccinated, he gets shout at.

Some far-right commentators have come to call him a soft ball. Alex Jones is a wonderful example.

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Sortie d’Afghanistan / Gouverner c’est prévoir

24 août 2021

English version below


La maxime “Gouverner c’est Prévoir” pose un principe rigoureux et le déroulement des faits, de l’Histoire, valide ou infirme les choix de gouvernement. Les ratés gouvernementaux, mais oui, un gouvernement peut se tromper, ouvrent matière à la critique. Et lorsqu’ils critiquent, les commentateurs devraient garder en mémoire, sur leurs notes de commentaire, l’immortelle pensée de Pierre Dac qui affirmait que
“Les prédictions sont hasardeuses, surtout en ce qui concerne l’avenir”.

Ces deux affirmations, celle de Pierre Dac et la maxime en exergue de l’introduction, devraient nous offrir une leçon d’humilité lorsqu’il s’agit de porter un jugement sur la sortie du conflit afghan qui ressemble à s’y méprendre à un désastre. À entendre les commentateurs, tous merveilleusement experts et informés, Biden a particulièrement mal géré le retrait.
En fait, de quoi s’agit-il ?

En préambule, il est fort tentant de penser que les services d’Ambassade, la CIA, les renseignements militaires, les ONG travaillant sur place ont tous fourni des rapports, dossiers, prévisions sur les déroulements possibles de l’évolution des rapports de force entre les forces rebelles, les Talibans et les forces gouvernementales afghanes. Sans remettre en cause le professionnalisme et la bonne foi de tous les intervenants, chacune de ces organisations utilise des méthodes, des sources, des visions différentes pour évaluer la situation et proposer une vision d’avenir. Il est évident que les points de vue du renseignement militaire, des services d’Ambassade, de la CIA ou des ONG ne peuvent converger vers des conclusions semblables. Comme l’ensemble des rapports ne peuvent atterrir dans les mains du président, ils font l’objet de documents de synthèse qui permettent au président d’arbitrer et passer de la réflexion à l’action. Et une fois l’action lancée, les forces de l’Histoire se mettent en route.

À entendre les commentateurs, Biden avait toutes les billes pour prendre la bonne décision.  Ceux qui avaient correctement prédit l’évolution de la situation n’ont pas manqué de le faire savoir. Si on les avait écouté, eux, tout se serait passé de façon optimale. Et ceux qui ont émis des rapports démentis par l’évolution, s’en sont-ils vantés, ont-ils pris leur part de responsabilité dans l’échec de la prise de décision ? Si la victoire génère une nombreuse famille, l’erreur reste orpheline. Ceux qui avaient prédit que l’armée afghane saurait faire face sont restés silencieux. Les chanceux de la prédiction ont hurlé leur triomphe lorsque le déroulé des événements leur aura donné raison. Lorsqu’il s’agit de prendre une décision, combien d’entre nous choisissent la solution “au pire”. Simple, jamais. Dans le doute, nous choisissons toujours la solution la plus probable, celle se rapproche au mieux de nos souhaits. Et j’ai la conviction que les choix faits par Biden et son équipe l’ont été à la majorité d’un consensus pondéré alors qu’il aurait fallu choisir la solution au pire. Aujourd’hui, il faut rattraper les morceaux, corriger le tir, sauver ce qui peut encore l’être.

Une fois de plus Pierre Dac fait preuve de sagesse en rappelant que
“Les prédictions sont hasardeuses, surtout en ce qui concerne l’avenir”.


The maxim “To govern is to predict” lays down a rigorous principle and the course of events, of history. History validates or invalidates the choices of government. Pointing out errors is the central activity of le News Medias. The commentators should keep in mind, on their commentary notes, the immortal thought of Pierre Dac who asserted that
“Predictions are risky, especially with what lies ahead”.

These two statements, that of Pierre Dac and the maxim in emphasis of the introduction, should offer us a lesson of humility when it comes to making a final judgment on the exit from the Afghan conflict. Today, this exit looks like a disaster. Listening to commentators, all wonderfully accurate and knowledgeable scholars, Biden particularly mismanaged the withdrawal.
If we agree with the above, are we so sure to hold a qualified opinion?

As a preamble, it is very tempting to think that embassy services, the CIA, military intelligence, the NGOs working on the ground all provided reports, Files, forecasts on possible scenarios of the evolution of the power relations between the rebel forces, the Taliban and the Afghan government forces. Without questioning the professionalism and good faith of all the stakeholders, each of these organizations uses different methods, sources and visions to assess the situation and propose a vision for the future. It is clear that the views of military intelligence, embassy services, the CIA or NGOs cannot converge on similar conclusions. If all the reports cannot end up in the hands of the President, they are the subject of summary documents that allow the President to arbitrate and move from reflection to action. And once the action is launched, the forces of history begin.

When listening to the commentators, Biden had all the tools to make the right informed decision.  Those who had correctly predicted the development of the situation did not fail to brag and point out that if Biden had listened to them, everything would have gone as smoothly as possible. And those who have issued failing reports, reports denied by the evolution of the situation, have they boasted about it, have they taken their share of responsibility in the failure of decision-making? No, they all remained silent. If the victory generates a large family, the error remains orphaned. Those who predicted that the Afghan army would be able to cope against the Taliban remained silent. When it comes to making a decision, how many of us choose the “worst case” solution? Simple, we never do. When in doubt we always choose the most likely path that favors our wishes. And I am convinced that the decisions Biden and his team made were taken among some credible reports showing  a balanced consensus. Unfortunately, in this situation  the worst-case solution should have been chosen.
Today, the US Admin has to catch up, correct the situation, save what can still be saved.

Once again Pierre Dac shows wisdom by recalling that
“Predictions are risky, especially with what lies ahead”.


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Middle Class / La Classe Moyenne

11 août 2021

Article paru dans USA TODAY le 10/08/2021 et transmis par l’ami Claude.
Texte original suivi par sa traduction en français.

Original published by USA TODAY on Aug 8 2021 and forwarded by my buddy Claude.


On the one hand, America is a place of extraordinary wealth… a place where billionaires travel in private jets and buy $10 million condos like most folks might buy a cup of coffee.

The global economy is working great for these people.

On the other hand, America is a land of extreme poverty and deeply desperate people. To these folks, the system is a disaster. America is the land of “haves” and “have nots.” Some have breathtaking abundance. Some have nothing.

Many people see this wealth gap as the biggest crisis facing America today. Although America is still the land of opportunity, many of its citizens are locked in a cycle of debt, dependency, and grim employment prospects. Many Americans can’t afford a simple $1,000 expense because their wages are too small, or their debts are too large to manage.Over the past 40 years, the world has changed for the better in many ways.

Medical advancements are helping us live longer and healthier lives.
The internet has given us access to more information than ever before.
Traveling has never been cheaper or faster.

However, the distribution of wealth in America has radically changed in ways that are causing extreme societal tensions. Decades ago, we were a country with relative wealth equality. To be sure, our national population has always featured a handful of super-rich. Names like Rockefeller, Getty, Vanderbilt, and Astor come to mind. At the other end of the spectrum, many generations of Americans have struggled to get by from paycheck to paycheck… or harvest to harvest.

But despite these two outliers, America always boasted a vast and robust middle class.
Today, the middle class is shrinking… and not in a good way. Millions of folks are sinking below the poverty line.

As this massive socioeconomic shift continues, a shrinking sliver of our population controls an ever-larger portion of our national wealth.In 1980, the richest 10% of Americans own about three quarters of all household wealth in the country. While at the same time, the bottom 50% owns just 1% of all household wealth. And when you get to the bottom 20% of American households, the facts are downright pitiful. The bottom 20% of American households has a negative net worth. This group’s average net worth is a negative $8,900. In other words, their credit card balances are larger than their savings accounts.

The shockingly large divide between America’s richest and poorest households has been growing larger, year after year…and it continued to do so last year, despite the COVID pandemic. According to Institute for Policy Studies analysis of Forbes data, the combined wealth of all U.S. billionaires soared by nearly 60% between March 18, 2020 and July 9, 2021, from approximately $2.9 trillion to $4.7 trillion.

Given America’s extreme wealth inequality, it’s no wonder that huge swaths of America’s cities are essentially slums… filled with millions of impoverished and desperate individuals and families. Meanwhile, a small group of wealthy people continue to live in beautiful, gated communities and accumulate a larger and larger share of the nation’s wealth every year.

I’ll say it again: I wish I could tell you this situation will be resolved soon. But it won’t. American politicians know almost nothing about the unseen force causing the problem. So they certainly won’t be able to cure a problem they cannot diagnose.


D’une part, l’Amérique est un lieu de richesse extraordinaire… un endroit où les milliardaires voyagent dans des jets privés et achètent des résidences de 10 millions de dollars comme la plupart des gens pourraient acheter une tasse de café.

L’économie mondiale fonctionne très bien pour ces gens.

D’un autre côté, l’Amérique est une terre d’extrême pauvreté et de gens désespérés. Pour ces gens, le système est un désastre. L’Amérique est le pays des « nantis » et des « démunis ».
Certains ont une abondance à couper le souffle. Certains n’ont rien. Beaucoup de gens voient cet écart de richesse comme la plus grande crise à laquelle l’Amérique fait face aujourd’hui.

Bien que l’Amérique soit toujours le pays des opportunités, beaucoup de ses citoyens sont enfermés dans un cycle d’endettement, de dépendance et de sombres perspectives d’emploi. Beaucoup d’Américains ne peuvent pas se permettre une simple dépense de 1000 $ parce que leurs salaires sont trop bas, ou leurs dettes sont trop importantes pour gérer ce type de dépenses.

Au cours des 40 dernières années, le monde a changé pour le mieux à bien des égards.
Les progrès médicaux nous aident à vivre plus longtemps et en meilleure santé.
Internet nous a donné accès à plus d’informations que jamais.
Voyager n’a jamais été moins cher ou plus rapide.

Cependant, la distribution de la richesse en Amérique a radicalement changé. Elles provoquent des tensions sociétales extrêmes. Il y a des décennies, les USA étaient un pays avec une relative égalité de la richesse. Cela dit, les US ont toujours hébergé une poignée de super-riches. Des noms comme Rockefeller, Getty, Vanderbilt et Astor me viennent à l’esprit.

À l’autre bout du spectre, de nombreuses générations d’Américains ont eu du mal à se débrouiller d’un chèque de paie à l’autre… ou faire la soudure d’une récolte à l’autre. Mais malgré ces deux aberrations, l’Amérique disposait d’une classe moyenne vaste et robuste. Aujourd’hui, la classe moyenne se rétrécit… et ce n’est pas dans le bon sens. Des millions de personnes sombrent sous le seuil de la pauvreté.

Alors que ce changement socioéconomique massif se poursuit, une partie de plus en plus petite de notre population contrôle une part toujours plus grande de notre richesse nationale. En 1980, les 10% les plus riches d’Américains possèdent environ les trois quarts de la richesse totale des ménages du pays. En même temps, les 50 % les plus pauvres ne possèdent que 1 % de la richesse totale des ménages.

Et quand on arrive aux 20% de ménages américains les plus pauvres, les faits sont carrément pitoyables. Les 20 % des ménages américains les plus pauvres ont une valeur nette négative. La valeur nette moyenne de ce groupe est négative de 8 900 $. Autrement dit, le solde de leurs cartes de crédit est plus élevé que celui de leurs comptes d’épargne.

Le fossé scandaleusement grand entre les ménages les plus riches et les plus pauvres des États-Unis s’est creusé, année après année… et il a continué de le faire l’an dernier, malgré la pandémie de COVID-19. Selon l’analyse des données de Forbes de l’Institute for Policy Studies, la richesse combinée de tous les milliardaires américains a grimpé de près de 60 % entre le 18 mars 2020 et le 9 juillet 2021, passant d’environ 2,9 billions de dollars à 4,7 billions de dollars.

Compte tenu de l’inégalité extrême de la richesse aux États-Unis, il n’est pas étonnant que des pans énormes des villes américaines soient essentiellement des bidonvilles… rempli de millions de personnes et de familles pauvres et désespérées. Pendant ce temps, un petit groupe de gens riches continuent de vivre dans de belles communautés fermées et accumulent une part de plus en plus grande de la richesse de la nation chaque année.

Je le répète, j’aimerais pouvoir vous dire que cette situation sera bientôt réglée. Mais ça n’arrivera pas. Les politiciens américains ne savent presque rien de la force invisible qui cause le problème. Ils ne pourront donc certainement pas guérir un problème qu’ils ne peuvent pas diagnostiquer.


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Le déclin de l’empire capitaliste

26 mai 2021

English text in the second half


Dans son ouvrage « Sapiens, une brève Histoire de l’humanité », Yuval Harari décrit les différentes révolutions qui constituent l’histoire de l’humanité. Si la première révolution est celle de l’agriculture, celle qui signale le départ de la domination de Sapiens sur la terre, la deuxième révolution est celle du mythe. Dans cette phase de l’humanité, « la Révolution des Mythes », Harari inclut entre autres, l’invention des religions et celle du capitalisme. Et pour paraphraser Rivarol qui affirmait « Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir » force est de constater que, tant pour la religion que pour le capitalisme, « Lorsque les mythes cessent de servir, ils cessent d’exister ». Depuis une quarantaine d’années, le capitalisme, ce mythe central de notre société, a cessé de servir et sans une véritable révolution éthique, il va cesser d’exister.

Mais avant de tenter de comprendre où se cache le péché mortel du capitalisme post-moderne actuel , il faut revisiter le principe fondateur du capitalisme. Ce mythe se conçoit comme le transfert de responsabilité d’une personne physique, l’entrepreneur, vers une entité juridique la société à responsabilité limitée. Dans ce type de montage accepté par la loi, l’entrepreneur prend le pari suivant : il accepte de risque de perdre son capital pour le gain potentiel d’un profit illimité. Le mécanisme est d’une simplicité lumineuse : en cas de défaillance la société couvre le dommage fait à autrui pour un montant maximum ne pouvant excéder son capital. En cas de succès, l’entrepreneur et ses associés encaissent le fruit de leur pari. Le montant des gains n’est en rien corrélé au montant du capital investi. Les gains mesurent uniquement la qualité des choix faits au nom de la société. Le gain devient la récompense de la vertu des choix de direction. Dans la faillite de la société, les gains antérieurs restent acquis aux actionnaires, les compensations versées aux victimes de cette faillite ne pourront dépasser le montant du capital. Face à une telle dissymétrie, il serait plus correct d’affirmer que c’est l’entrepreneur qui est à responsabilité limitée et non la société.

Lors de la révolution industrielle dans le courant du XIX ième siècle, laissé sans contraintes légales de fonctionnement et de redistribution, le capitalisme a montré son incapacité d’envisager le partage. Cette incapacité d’intégration de la notion de partage conduit tout naturellement, d’un côté à une concentration des richesses des richesses dans un nombre de mains de plus en plus réduit et, de l’autre, à un appauvrissement des classes populaires. Dans son ouvrage de référence « Le capital au XXI ième siècle », Thomas Piketty décrit les mécanismes et conséquences de la concentration des richesses. Si à partir de la fin de la Grande Guerre les démocraties occidentales ont régulé les excès du capitalisme par l’impôt, la négociation sociale et les lois anti-trust (lire anti-monopole), les régimes autocratiques ont produit des révolutions. Celles-ci représentent un processus de confiscation des richesses au profit d’une aristocratie alternative. URSS et Chine Populaire en sont les exemples connus.

Si depuis la fin de la Grande Guerre au milieu des années 1980, le capitalisme occidental a donné, contre ses tendances naturelles, des gages d’acceptation de partage, lois sociales, reconnaissance des syndicats, imposition sur les profits, depuis la chute de l’URSS et la montée des dogmes néolibéraux, cette acceptation du partage a disparu. Avant 1980, la pression fiscale et réglementaire n’avait pas encore disparu. Ces contraintes limitaient la distribution des dividendes aux actionnaires, elles favorisaient l’investissement des bénéfices dans la création de nouveaux produits et services. Aujourd’hui les richesses se concentrent dans un nombre mains de plus en plus réduit, les classes moyennes disparaissent, les monopoles autrefois combattus redeviennent les opérateurs principaux de l’économie. Par leur nature même, les monopoles après avoir éliminé la concurrence perdent le pouvoir de création, quittent le domaine de l’industrie et de l’économie pour prendre en main, par la corruption, le pouvoir politique. Les sommes dépensées par les groupes de pression (Lobbies) lors de campagnes électorales en sont la preuve. Hier les entrepreneurs prenaient le risque de perdre leur mise initiale. Aujourd’hui les monopoles ont atteint des masses telles que, quelque soit la médiocrité de la gestion de leurs dirigeants, lorsqu’ils se trouvent au bord de la faillite, les groupes de direction réussissent à faire croire que leur faillite, leur disparition entraînerait de facto la fin du monde. Lorsque les monopoles font des bénéfices, ceux-ci sont généreusement distribués aux actionnaires et dirigeants. En cas de retournement de tendance, les modèles économiques sclérosés ne génèrent plus de profit et lorsque les dirigeants percutent le mur au fond de l’impasse ils font payer, à l’ensemble de société, via des versements financés par l’impôt, le coût de leur survie. La captation privative des profits en cas de gains, l’effacement des pertes par l’OPM (Other People Money, l’argent des autres) revient à jouer à pile ou face avec la règle suivante : Pile je gagne, Face tu perds. C’est là que se trouve le péché mortel du capitalisme.

Au début du XXI ième siècle, Alan Greenspan, le patron de la Réserve Fédérale plaidait pour un allègement de l’impôt et l’assouplissement de la réglementation. Une fois à la retraite en 2006, lors de la crise financière de 2008, il a constaté que celle-ci avait comme origine la disparition de nombreuses contraintes réglementaires et la faiblesse de l’état pour intervenir massivement. Dans le cadre de cet article proposer une solution serait faire preuve d’arrogance. Ne pas constater l’échec du capitalisme actuel serait faire preuve d’aveuglement.


In his book «Sapiens, a brief History of Humankind», Yuval Harari describes the different revolutions that constitute the history of humanity. If the first Revolution is that of Agriculture. This Revolution marks the beginning of the domination of Sapiens on the earth. The second Revolution is that of myth. In this phase of humanity, the «Myth Revolution», Harari includes, among others, the invention of religions and the invention of capitalism. Paraphrasing Rivarol who affirmed «When peoples cease to esteem, they cease to obey», for both religion and capitalism the sentence could be repeated as follow, «When myths cease to serve, they cease to exist». For about forty years, capitalism, this central myth of our society, has ceased to serve and without a real ethical revolution, it will soon cease to exist.

But before attempting to understand where the mortal sin of post-modern capitalism is hidden, we must revisit the founding principle of capitalism. This myth is understood as the transfer of responsibility from a real person, the entrepreneur, to a legal entity the limited liability company, LLC. In this type of configuration defined by law, the entrepreneur takes the following bet: he accepts the risk of losing his capital for the possible unlimited profit. The mechanism is of a luminous simplicity: in case of failure the company liability cannot exceed its capital. In case of success, the entrepreneur and his associates receive the fruit of their bet. The amount of gains does not correlate with the amount of capital invested. Gains measure only the quality of the choices made on behalf of the corporation. Gain becomes the reward for the virtue of leadership choices. As the company goes bankrupt, the previous gains remain the property of the shareholders, the compensation paid to the victims of this bankruptcy cannot exceed the amount of the capital. In the face of such asymmetry, it would be more correct to say that it is the contractor who is under limited liability and not the company.

During the Industrial Revolution, in the course of the XIX century, when left left without legal constraints of operation and redistribution, capitalism showed its inability to consider sharing. This inability to integrate the notion of sharing naturally leads, on the one hand, to a concentration of the wealth in an increasingly smaller number of hands and, on the other, to the impoverishment of the working classes. In his reference book «Capital in the 21st century», Thomas Piketty describes the mechanisms and consequences of the concentration of wealth. If from the end of WW I to 1980, Western democracies regulated the excesses of capitalism through taxation, social negotiation and anti-trust laws (read anti-monopoly), autocratic regimes were kicked out by Revolutions. Revolutions confiscated the wealth in favor of an alternative aristocracy. The Soviet Union and China are well-known examples.

If since the end of WW I to the mid-1980s, Western capitalism has given, against its natural tendencies, was forced to accept sharing, social laws, recognition of worker unions, taxation on profits. Since the fall of the USSR and the rise of libertarian dogmas, this acceptance of sharing has disappeared. Before 1980, the tax and regulatory pressure had not yet disappeared. These constraints limited the distribution of dividends to shareholders and encouraged the investment of profits in the creation of new products and services. Today, wealth is concentrated in an increasingly small number of hands, the middle classes are disappearing. Once regulations weakened, taxation reduced, Monopolies once fought back, returned as the main operators of the economy. By their very nature, monopolies, after having eliminated competition, lose the creative power, leave the domain of industry and economy to gain the upper hand, through corruption of the political power. The money spent by special interest groups (Lobbies) during election campaigns measures the level of corruption. Yesterday the entrepreneurs took the risk of losing their initial stake. Today the monopolies have reached such masses that, whatever the mediocrity of the management by their leaders, when they are on the verge of bankruptcy, the management groups succeed in making us believe that their bankruptcy, their disappearance would de facto lead to the end of the world. Too big to fail. When monopolies make profits, they are generously distributed to shareholders and managers. In the event of a reversal of the trend, the sclerotic economic models no longer generate profit and when the leaders hit the wall in an economic dead end they make the whole of society pay, via payments financed by the tax, the cost of their survival. The capitalists capture profits in case of winnings, claim cancellation of losses by the OPM (Other People Money, other people’s money). This is like playing a coin toss with the following rule: Tail I win, Face you lose. Here lies the mortal sin of capitalism.

At the beginning of the XXI century, Alan Greenspan, the head of the Federal Reserve, pleaded for a reduction of taxation and the relaxation of the regulation. When he retired in 2006, during the financial crisis of 2008, he reversed his position and claimed that the crisis had as its origin the disappearance of many regulatory constraints and the inability of the state to intervene massively. Within the framework of this article offering a solution would be ridiculously arrogant. Refusing to acknowledge the current failure of capitalism would be to show blindness.


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Définitions

17 mai 2021

English version in the second half


Lorsque l’on parle dans une langue qui n’est pas sa langue maternelle, souvent les mots semblables portent des sens différents. Ces différences sont résumées dans le titre d’un film : « Lost in Translation ». Sur ce sujet, j’ai été frappé par les différences de sens des mots qui désignent des concepts politiques et observé un glissement : centriste et modéré en France devient progressiste aux US. Glissement de sens source de désastreuses incompréhensions. Dans ce qui suit, je vais tenter d’éclairer le sens que prennent les mots dans les deux langues afin d’éviter que les incompréhensions ne dégénèrent en détestation.

Dans ce qui suit, les mots sont proposés en français puis en anglais US.

Communiste
Membre ou simplement sympathisant d’un parti dont le corpus théorique de la doctrine est issu des travaux de Karl Marx compilée dans le Kapital. Par extension, cette doctrine a été reformatée par la première nation se prévalant du communisme, l’URSS. La doctrine communiste ne pouvant s’appliquer sans une longue transition, celle-ci est qualifiée de dictature du prolétariat dont le squelette a été nommé Marxisme-Léninisme. Dans ce système politique la propriété privée n’existe pas, seule existe la propriété collective. La monnaie comme moyen d’échange est appelé à disparaître, elle n’existe qu’à titre temporaire.

Communist
Traître au service, d’un pays, d’une idéologie visant à détruire les USA.

Socialiste
Membre ou simplement sympathisant d’un parti qui s’insère dans un processus démocratique, c’est-à-dire qu’il accepte l’alternance politique. Dans la doctrine socialiste la propriété privée est garantie par l’état. Les fonctions régaliennes sont assurées par l’état afin d’en garantir l’accès gratuit à tous. Parmi les fonctions régaliennes relevant de l’état on trouve, la défense, la santé, l’éducation, la justice, la définition et la collecte de l’impôt. L’état garantit l’égalité des chances, la juste rémunération des individus, la liberté d’expression, la sécurité des personnes et des biens.

Socialist
Sympathisant de la doctrine communiste qui souhaite la destruction du capitalisme. Aux USA qualifier une personne de « Socialist » est une quasi insulte.

Libéralisme
Orientation politique dont la vocation est de limiter les interventions de l’état dans tous les domaines et en particulier dans le domaine réglementaire.

Liberalism
Orientation politique de sur-assistance et de partage important des revenus, en particulier par l’impôt. Aux USA et aux USA seulement, le synonyme de « Liberalism » est « Social-Liberalism ».

Conservateur
Personne qui craint le changement, souhaite figer la société et considère l’impôt sur l’héritage comme uns spoliation. En français le synonyme de conservateur est réactionnaire, terme qui est le plus souvent considéré comme une insulte.

Conservative
Tenant d’une doctrine « Small Government », des valeurs familiales, de la valorisation de la récompense et de la responsabilité individuelle. Pense que l’état doit déléguer au secteur privé tout ce qui peut l’être, système pénitentiaire, Santé, Education.

Fasciste
En Europe bien élevée, insulte suprême. Le fasciste pose un pied dans l’anti-sémitisme et les deux dans une détestation totale de l’islam qui, parfois, fournit au monde entier les motifs de cette détestation.

White Supremacist
Blanc désespéré de se voir imposer une égalité de traitement avec les races inférieures, noirs, juifs, hispaniques. Dans ce groupe se recrutent les nouveaux terroristes capables des pires attentats aveugles.


When speaking in a language that is not one’s mother tongue, often similar words have different meanings. These differences are summarized in the title of a film: «Lost in Translation». On this subject, I was struck by the differences in the meaning of words that refer to political concepts. On this very subject, I observed a shift: centrist and moderate in France and more broadly in Western Europe becomes progressive in the US. Slippage of meaning leads to disastrous misunderstandings. In what follows, I will try to clarify the meaning of words in both languages in order to prevent misunderstandings from degenerating into detestation.

In what follows, the words are proposed in French then in English US.

Communiste (French)
Member or merely sympathizer of a party whose theoretical corpus of doctrine is derived from the work of Karl Marx compiled in the Kapital. By extension, this doctrine was reformatted by the first nation taking advantage of communism, the USSR. Since communist doctrine cannot be applied without a long transition, it is described as the dictatorship of the proletariat whose skeleton was called Marxism-Leninism. In this political system private property does not exist, only collective property exists. Money as a means of exchange is destined to disappear; it exists only temporarily.

Communist (English)
A traitor in the service of a country, of an ideology aimed at destroying the United States.

Socialiste (French)
A member or merely a sympathizer of a party which is part of a democratic process, that is to say that it accepts political alternation. In the socialist doctrine private property is guaranteed by the state. The sovereign functions are provided by the state in order to guarantee free access to all. Among the sovereign functions of the state are defence, health, education, justice, definition and collection of taxes. The state guarantees equal opportunities, fair remuneration for individuals, freedom of expression, security of persons and property.

Socialist (English)
Sympathizer of the communist doctrine which wishes the destruction of capitalism. In the USA, calling a person a «Socialist» is almost an insult.

Liberalisme (French)
Political orientation whose purpose is to limit state intervention in all areas and in particular in the regulatory field.

Liberalism (English)
Policy orientation of over-assistance and significant income sharing, in particular through taxation. In the USA and the USA alone, the synonym for «Liberalism» is «Social-Liberalism».

Conservateur (French)
Anyone who fears change, wants to freeze society and considers inheritance tax a spoliation. In French the synonym of conservative is reactionary, a term that is most often considered an insult.

Conservative (English)
Based on a Small Government doctrine, family values, appreciation of reward and individual responsibility. Thinks that the state should delegate to the private sector everything that can be, prison system, Health, Education.

Fasciste (French)
In high Europe, a supreme insult. The fascist lays a foot in Antisemitism and both in a total detestation of Islam which, sometimes, provides the whole world with the motives of this detestation.

White Supremacist (English)
White desperate to be imposed an equal treatment with the inferior races, black, Jewish, Hispanic. Within this group are recruited new terrorists capable of the worst indiscriminate attacks.


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Perte de Mémoire : Une solution

15 mai 2021

English version below the clip.


Les sociétés pharmaceutiques font preuve d’imagination lorsqu’il s’agit de trouver une dénomination commerciale pour les produits qu’elles mettent sur le marché. Les partis politiques font eux aussi preuve d’une imagination débordante pour se mettre en valeur et vendre des concepts, idées ou programmes simplement faisandés. Aujourd’hui, aux USA, le parti dit Républicain tente de camoufler l’insurection du 6 janvier 2021en une innocente balade. Sur ce sujet un clip vient d’être publié. Certes il est en anglais US mais il n’est pas impératif de maîtriser la langue pour comprendre l’ironie grinçante du clip. Celui-ci montre des politiciens qui un jour dénoncent une criminelle tentative de coup d’état et, peu après lorsqu’il s’agit de condamner Pinocchio, l’ancien locataire de la Maison Blanche, transforment les prémices de l’insurection en une balade de touristes pacifiques. La potion proposée dans les clip se nomme Insurecti-Gone, ici Gone signifie disparu.

Le Négationnisme a de beaux jours devant lui.



Pharmaceutical companies are very creative when it comes to finding a brand name for the products they need to market. Political parties also use their imagination to promote themselves and sell concepts, ideas or programs that are simply plain fucking rotten. Today, in the United States, the so-called Republican Party is trying to camouflage an insurrection as an innocent stroll. A clip has just been published on this subject. It shows politicians who one day denounce a criminal coup attempt and, shortly after, when it comes to convicting Pinocchio, the former tenant of the White House, turn the failed insurrection into a peaceful tourist ride. The potion proposed in the clips is called Insurecti-Gone. Self-explanatory.

Negationism and Conspirationism are potent Democracy killers.


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