3 janvier 2023
La violence en spectacle a toujours été un puissant moteur. Certains sports en font même un atout pour atirer les foules. Course automobile, Boxe, Guerre, FootBall US, Rugby, notre Foot et même le Basket imposent aux athlètes, qui en font sacerdoce, de pousser les limites et tutoyer la mort. Parfois, la mort n’est pas métaphorique mais bien réelle.
Pratiquer une activité qui inclut le risque de mort dans sa réalisation impose des contre-parties. Ces contre-parties sont la reconnaissance de la société et l’argent. Et en ce qui concerne l’argent, ce ne sont pas les acteurs qui en profitent majoritairement.
Show violence has always been a powerful driver. Some sports even make it an asset for crowds. Racing, Boxing, War, FootBall US, Rugby, our Foot and even Basketball impose on athletes, who make it a priesthood, to push the limits and tutor death. Sometimes death is not metaphorical, but real.
Performing an activity that includes the risk of death in its realization requires counter-parties. These are the recognition of society and most often money. And when it comes to money, it’s not the actors who benefit the most.
En fait de jeu les règles sont claires. Si la reconnaissance et l’argent n’éloignent pas la menace de mort, la reconnaissance et l’argent rendent la mort acceptable.
L’émission la plus regardée à la TV US est le Monday Night FootBall. Diffusée à une heure de grande audience, elle attire les annonceurs comme le miel attire les mouches. Chacun y trouve son compte, les diffuseurs qui vendent de la pub au prix fort, les propriétaires de club qui partagent le butin et les joueurs qui récupèrent de belles miettes mais certainement pas une part de lion.
In fact the rules are clear. If recognition and money do not remove the threat of death, recognition and money make death acceptable.
The most watched show on US TV is the Monday Night FootBall. Broadcast at a time of great audience, it attracts advertisers like honey attracts flies. There is something for everyone, broadcasters who sell advertising at a high price, club owners who share the loot and players who collect nice crumbs but certainly not a lion’s share.
Et en ce lundi 2 janvier, suite à un plaquage, le coeur de Damar Hamlin s’est arrêté. A l’heure où je publie ce texte, aucune information crédible n’a été publiée et pour être parfaitement clair, son décès ou son retour dans le monde des vivants n’est pas l’objet de cette réflexion. L’objet de cette réflexion est le traitement de cet accident par les chaînes de News.
Sans avoir eu à chercher bien loin, en tapant dans le moteur de recherche de YouTube “Damar Hamlin” cette chaîne propose un clip passé sur MSNBC et traité par Rachel Maddow, une journaliste que j’apprécie pour sa lecture de l’actualité politique, lecture le plus souvent portée par l’Histoire.
And on Monday, January 2, following a tackle, Damar Hamlin’s heart stopped. At the time I publish this text, no credible information has been published and to be perfectly clear, death or return to the world of the living is not the subject of this reflection. The subject of this reflection is the treatment of this accident by the News channels.
Without having to look very far, by typing in the search engine of YouTube “Damar Hamlin” this channel offers a clip passed on MSNBC and treated by Rachel Maddow, a journalist that I appreciate for her reading of the political news, reading most often carried by history.
En tentant de regarder ce clip, je suis frappé par le voyeurisme et l’obscénité du traitement.
Voyeurisme
Le plaquage et la chute du joueur, donc le début d’une mort possible, passent en boucle. Un passage unique de cette action ne suffisait-il pas ? Il faut croire que non, il est probable que la répétition se substitue à l’analyse.
Traitement obscène
L’émotion fait vendre. La compassion et la prière, ces odieuses méthodes qui permettent d’éviter d’affronter une réflexion sur causes et conséquences, étouffent toute réflexion relevant du Libre-Arbitre. Une analyse sur la banalité de ce choc permet d’accepter la fatalité, donc l’arrêt sans causes réelles du coeur. Et si, après analyse, le choc, par son infinie brutalité, était la cause de l’accident cardiaque, il conviendrait de renforcer les règles du plaquage pas celles de la prière une fois l’accident advenu.
En ce qui concerne les proches, pour ses parents assistaient au match, la compassion et la prière ne changeront rien à leur douleur. En revanche, le traitement médical sur site, son transport vers un hôpital de qualité permettront aux parents, en cas de décès se conforter en acceptant que tout ce qui est humainement possible aura été mis en oeuvre et en cas de retour à la vie se réjouir de la beauté du savoir scientifique et de son exploitation par la société.
In trying to watch this clip, I am struck by the voyeurism and obscenity of the treatment.
Voyeurism
The tackle and fall of the player, thus the beginning of a possible death, go on a loop. Wasn’t a single passage of this action enough? We have to believe that no, it is likely that repetition replaces the analysis.
Obscene treatment
Emotion makes you sell. Compassion and prayer, these odious methods of avoiding reflection on causes and consequences, stifle any reflection of Free Will. An analysis on the banality of this shock makes it possible to accept the fatality, a cardiac arrest without real obvious causes. And if, after analysis, the shock, by its infinite brutality, was the cause of the heart attack, it would be necessary to strengthen the rules of tackle not those of prayer once the accident occurred.
As for the relatives, his parents were at the game, compassion and prayer will not change their pain. On the other hand, on-site medical treatment, its transport to a quality hospital will allow parents, in the event of death to be comforted by accepting that all that was humanly possible will have been implemented. And in the event of a return to life, rejoice in the beauty of scientific knowledge and its exploitation by society.