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Samedi : Coup Double

Un troisième vol

Samedi dernier, à Martin, lors du show aérien, j’avais croisé un anglais, mais oui, ils sont partout, qui présentait un drôle d’avion. Nous avions pris date pour un vol ensemble, le samedi suivant, vers 10:00 du matin.Pompano Airfield, j’y avais déjà volé en Cesna cet hiver dans le cadre d’une école de pilotage. En ce qui concerne Dean, mon hôte pour ce vol, je ne me suis pas vraiment préoccupé de son statut, pilote privé ou instructeur… j’avais juste envie de voler dans son étrange machine.

Tiens donc, un hangar prive, juste pour lui. Une question me démangeait, son loyer. Fastoche, il suffit de lui poser la question. La réponse m’a cloué au sol : 800$/mois. Je comprends qu’il ait un urgent besoin de faire voler sa machine avec des clients payants :
toutefois 100$ pour 35 minutes de vol, 55 minutes bloc à bloc, le tarif reste acceptable.Tableau de bord lisible, pas de gros problèmes pour me familiariser avec le jouet. je serai chargé de régler Transpondeur et radio, gérer magnétos et pompe à carburant, ces instruments n’étant pas doublés en place arrière. Comme la vue est incomparablement plus jouissive à l’avant qu’en place arrière, j’en accepte la charge.Dean prend place derrière, je m’installe devant pour quasiment une heure de bonheur.Pré-vol, check-list, roulage, alignement face à l’Est, décollage par un vent légèrement de travers, je laisse les commandes à Dean.Montée initiale pour du rase motte à 500 pieds sur le trait de côte. Avec l’Intercoastal Water Way sur la gauche, le trait de côte sous les fesses, j’ai beau connaître, le plaisir reste identique.Route à l’Ouest pour un retour par les terres. Dean reprend les commandes, j’en profite pour me régaler de la vue.Pour ceux qui aiment le golf, il y a le choix.Retour pour un poser face à l’Est. Un superbe vol qui donne envie de recommencer.

Bilan du vol.

  • Les commandes rigides sur cette aile haute ne m’ont pas dépaysé, c’est comme sur mon CTLS, précis, léger, réactif.
  • En revanche la radio, ce n’est pas la faute de l’avion, était quasiment inaudible : comprendre les demandes de fréquence radio et codes transpondeurs aura relevé de la torture acoustique. Lorsque je m’en suis plaint à l’arrivée, Dean a compris le problème et l’a réglé. Faudrait que je remette ça, toutefois j’en doute.
  • Si voler ici est fort sympa, les paysages de notre région sont incomparablement plus variés.

Avion rangé à 11:15, j’ai salué et remercié Dean et suis parti vers une concentration d’autos repérée dans un journal idoine.

Petite réunion chez Lamborghini

Le journal annonçait que toutes les anciennes autos étaient bienvenues. Mon auto de 1989 devait manquer de zeste, je me suis fait refouler et j’ai dû trouver une place parmi le tout venant.

C’est donc à pied que j’ai traversé la concession Porsche pour rejoindre la concentration hébergée sur le parking du concessionnaire Lamborghini.

Vielles autos qu’ils annonçaient. En fait c’était majoritairement Ferrari, Porsches, R8 Audi, Corvettes, toutes plus récentes les unes que les autres. Ils venaient ici pour mesurer leurs quéquettes.

J’ai toutefois été pris à contre-pied par une rareté, je n’en avais jamais vu ici.Et oui, une 4L Safari. Voyant ma surprise et mon oeil gourmant, le proprio, du haut de son accent espagnol, m’a pointé de la langue : “You must be French”, ben oui, c’est vrai que je lui ai répondu dans la langue locale. Sur ce parking, cette 4L faisait tourner plus de têtes que toutes les caisses récentes présentes.

Une belle revanche en faveur de l’authenticité !

Il me restait à trouver une vraie Lamborghini.Ce n’est probablement pas la plus réussie cette Countach. La GT 350, l’Espada, la Miura le sont plus encore, mais bon, cette icone avait un petit parfum authentique.Dans l’atelier trônait une Toyota 2000GT, enfin un truc un peu ancien, enfin un truc qui n’était pas un contre-sens, enfin un représentant du milieu des années 60.

Après une demie heure passée dans ce lieu sans grand intérêt, je suis renté à la maison.

Le titre de la page affirmait Coup double ? J’en doute, le rédacteur doit avoir les chevilles enflées.

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Une Journée sans Avions

J’avais décidé de marcher le long de la plage à Hollywood (Floride, pas Californie). Et je suis tombé sur un fossile du siècle dernier, un taxiphone. Détruit, brûlé, cramé.

Il faut dire qu’ici, en Amérique, comme en France et partout ailleurs, le smartphone l’aura remplacé. Les téléphones portables envahissent notre vie, certains se les sont fait greffer et ne peuvent même plus s’en passer. En France, c’est 2 points de permis et je ne sais plus combien d’amende. Ici ils commencent à prendre conscience du fait que se servir de son téléphone au volant est assimilable à la conduite en état d’ébriété ou sous l’effet de stupéfiants. Ils avaient le DUI (Driving Under Influence), ils viennent d’inventer le E-DUI.

D’où le petit clip que chacun comprendra.

Donc balade sur la plage.Sur la plage une caravane AirStream, la référence en matière. Celle-ci est transformée en lieu de vente de HotDogs, Burgers et autres Milk Shakes. Le tenancier s’emmerde à cent sous de l’heure et pour passer le temps s’immerge dans une découverte du XXIième siècle.La réalité virtuelle. Son smart phone dans les mains, le casque sur les yeux, il est ailleurs. Coup de bol, je n’avais ni faim, ni soif, je ne l’ai donc pas forcé à revenir parmi nous. Faut pas réveiller les somnambules.

Cette partie de la Floride est réputée pour son architecture Art Deco, un exemple post-moderne.Il me reste à prouver que je suis bien allé à la plage, c’est fait. Constatons que la foule n’est pas envahissante, il est même possible d’y méditer.

Après un peu de marche, j’ai décidé de revenir aux fondamentaux, un vendeur d’automobiles sympa.

Dans un hangar où l’Américaine est reine, j’ai trouvé deux européennes, une 911 récente et un VW Combi de 1969.

Lequel des deux est le plus dispendieux. Je ne monterai pas un Quizz pour cela, je vous offre les deux affichettes. Les gens sont dingues. Cela dit, le Combi est là depuis près d’un an, soit il est trop cher, soit il est trop cher.

Et pour faire plaisir à deux amis qui se reconnaîtront un lot de Mustang de première génération suivi d’un lot de Corvettes de troisième génération (en espérant ne pas dire de bêtises).

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Planeur bis repetita

Homestead un dimanche après-midi

On ne change pas une équipe qui gagne. La semaine dernière j’avais débuté une carrière de pilote de planeur, je me sentais l’urgent besoin de vérifier que je n’avais pas rêvé cette initiation au vol à voile.Je suis retourné sur le terrain où les hangars ont la forme d’un cigare. Une idée à creuser pour les clubs qui ont des problèmes d’hébergement.

Steve, l’instructeur de l’école des Miami Gliders, me présente Bertrand, un CdB français sur 777 qui sévit chez A.A. (American Airlines) et adore les planeurs. Bertrand, strasbourgeois par ses parents, vit à Miami, il pose ses valises aéronautiques à Vinon pour le vol à voile. J’espère qu’il reprendra contact lors d’un prochain passage en région.Pour ce deuxième vol, Steve reprend sa place derrière moi et se charge du décollage, moi des photos. Au fait comment dit-on Pompes, Ascendances en US english. Fastoche Lift, comme Ascenseur. Steve me prévient que les Lifts sont faibles. J’opte néanmoins pour un lâcher à 2000 pieds, le minimum.Devant nous un front de Cummulus, je n’y connais pas grand chose, mais la pompe, j’y crois d’autant plus qu’en dessous les Aigles tournent gentiment sans battre des ailes.

1200 ft, le tracteur fait son boulot, pas de turbulences, je ne serre pas encore les fesses.Au fond le terrain, je ne le quitterai pas des yeux. Sous les nuages, sacré Lift, du 200ft/m, lâché à 2000, je me suis retrouvé à 3000 comme par miracle. Sans ma légendaire et immense modestie, je me prendrais pour une référence omnisciente en matière d’aérologie. En fait fastoche, si tu ne grimpes pas dans ces conditions, c’est que tu pilotes un tunnelier, pas un planeur.

Cela dit, ça pompe tellement que je me suis fait aspirer par le nuage, perdu le visuel avec le sol. Terrifiant. Steve reprend temporairement les commandes, mise à plat, sortie des spoilers, ces volets qui transforment un planeur en fer à repasser. En moins de dix secondes, le sol est à nouveau visible, je reprends les commandes et entre dans le circuit pour un poser. Remontée de la piste, branche de vent traversier, vent arrière, étape de base, finale courte, les aficionados comprendront. Je rends le manche pour le poser. 30 minutes de pur bonheur.Finalement, poser un planeur, c’est comme avec mon avionette sans permis avec une petite différence : pas de remise de gaz possible.

Une fois au sol je téléphone à Barbara qui passe ses vacances à Miami, une grosse envie de partager une Pizza. Raté, elle est de retour à Orange. Et bien tant pis, je me ferais une soirée télé.

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Samedi matin : Chagrin. Samedi midi : tout sourit

Corvettes : le Paradis annoncé

Dans ma feuille de choux, tendance bagnole, je lis qu’il se tiendra, ce samedi à Stuart, un raout Corvette chez le concessionnaire local. Café, Country et BBQ annoncés. Le panard !

Auto affûtée, accus des appareils photo chargés, GPS réglé, j’arrive à l’ouverture, dix plombes du mat’, c’est pas the Sea to Drink ! L’enseigne est là Bingo, YAPLUKA prendre son pied et quelques photos.So far so good, le lieu de la réunion est bien là, mais pas un chat sur le parking.Déception, dans le hall d’expo quelques caisses à vendre, pas de café d’accueil. Serais-je arrivé trop tôt.Je m’approche d’une des caisses à vendre, ils en demandent 54k$, ils rêvent la gueule ouverte. Face à ma trogne renfrognée, 1:30 de route pour rien, je deviens un rien grognon, le Dab de l’estancot me demande s’il peut m’aider.

Sans lui dérouler tout mon pedigree et le motif de ma venue, il comprend le quiproquo. Entre la publication de l’annonce et aujourd’hui, la concession a été vendue, ils changent leur fusil d’épaule et s’orientent vers la vente de tout venant. BEURK ! Toutefois, il se ratrappe aux branches, il lui reste à fourguer un truc dans l’atelier et il m’y accompagne.De Zeus, une C1, pas en état concours, mais pas honteuse.Pour ses presque soixante balais, pas mal. Par acquit de conscience, dans le cas improbable où Jean-Luc voudrait rétrograder et passer de la C2 à la C1, je fais le tour et jette un oeil sous le capot.Aller, avec moi, vous pouvez pleurer : la Honte, un minable six cylindres en ligne. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. La journée semble vraiment mal engagée.Mal emmanchée pour mal emmanchée, je me rabats sur le vendeur de mobylettes juste à côté. Il monte une animation pour piquer le blé des Hell’s Angels à pied.Les mobylettes, sans grand intérêt, sont alignées pour attirer le chaland. Rien que du produit neuf que tout pégreleux au carnet de chèques approvisionné peut se payer pour tenter de frimer auprès de méménène. En parlant de Madame,  V’la ty pas qu’y vendent un truc misogyne. Pour la balade, la surface allouée au postérieur d’icelle est réduite à la portion congrue. Merci Monsieur Harley, merci Monsieur Davidson, je commence à comprendre pourquoi certaines préfèrent le tricot. Si chez Corvetteland j’étais grognon, là je suis simplement furax. Alors je me rabats sur les animations.Pour faire exotique, on place un accent sur Crème : l’inculture fait que l’on se goure, un accent aigu, c’est pas bien grave.

Le plus comique est sous la fenêtre :
“GUILT-LESS Indulgence” pour lequel je tente une traduction :
Empiffrez vous sans culpabilité.

Avec son Bathyscaphe Picard avait touché le fond de la fosse des Mariannes. Si je peux me permettre, ici c’est le sommet du mauvais goût qui est atteint et ce sommet est encore plus profond que la fosse des Mariannes.

Je me préparais à reprendre la route en sens inverse quand je me fais alpaguer par la tenancière d’un stand qui s’enquiquine et me tient la bavette. Je ne sais pourquoi, plutôt que de l’envoyer promener, je renvoie l’ascenseur et, voyant ma mine déconfite qui ne relevait pas un rôle de composition, elle m’informe qu’un raout digne de ce nom se tient à quelques encâblures de là. Journée perdue pour journée perdue, je me raccroche aux branches et reprends la route.

Show aérien à Stuart / Floride

A tout Seigneur, tout Honneur. Saviez-vous que l’ami Dan (Martin de son nom de famille) était une notoriété dans le coin : une ville est nommée en son honneur. Dans son immense modestie, il nous l’avait caché. Dan est un taquin, il est pardonné, excès de modestie ne nuit jamais, surtout de jour.

Et oui, nul n’est à l’abri d’un coup de chance, j’en ai un peu. Sur la plateforme de Stuart-Martin, mes respects Sieur Dan, se tient, sur deux jours, un show aérien à l’américaine.Je te l’avais bien dit qu’il éructa le chat Bébert que les amerloques y savent organiser, eux, ce genre de raout. Sur le chemin parfaitement balisé, le parking ne risquait ni l’indigestion, ni la constipation, lui. Pas une caisse le long des trottoirs, un service d’ordre te canalise les péquins en quête d’émotion pour s’envoyer en l’air, et que ça ne moufte pas. A un cheval près on se croirait non pas dans le sud mais chez les Ch’tits.

Si en 40 c’était pas les casques à pointe qui nous avaient collé la pâtée et que les zamerloks y s’y étaient mis, tiens, j’te parie qu’on aurait des MacDo à tous les coins de rue et ce en lieu et place des Kebabs du Bosphore. Faut choisir son néfaste food.

Parce qu’en matière d’organisation et d’invasion, les Quinquins, c’est pas des minables. Y ont un savoir faire, y feraient p’tete ben de le faire-savoir.En parlant de savoir-faire, voila l’exemple à suivre. C’est l’histoire d’un mec en jupon qui se fait des couilles en OR. Elle vend des parasols et des chaises pliantes. C’est t’y pas une bonne idée, ça ?D’accord, côté restauration, Maxim’s, Troigros ou les Bouchons lyonnais, c’est quand même mieux. Mais pour nourrir les cinquante mille ventres à pattes, il y avait plus d’échoppes qu’un pasteur, un imam, un rabbin ou un curé, pourraient en bénir.

La preuve, à midi trente, en moins de deux minutes, je me suis fais livrer un Cheese Burger pour US$6, disons 5€. Pas à graver dans le Michelin, mais livré en deux minutes et mangeable. Certains pourraient prendre des leçons, pas vrai ? Enfin je dis ça, mais je ferais mieux de fermer ma gueule, j’en connais qui pourraient prendre la mouche.A ceux qui cherchaient de l’ombre pour poser leurs fauteuils pliables, achetés sur place ou apportés, car ils sont prévoyants les américains, l’Armée US avait fourni ailes et fuselages des Gros Porteurs.

Et si on parlait un peu avion, certains commencent à s’impatienter. Commençons par le statique.Le jour où le 7 en étoile de l’ami Dan fait part de ses faiblesses, j’ai découvert un petit producteur de 9 en étoile, mais pas que, il fait aussi dans le turboprop ou réacteur.
Son nom : Pratt & Whitney. Il dispose d’une usine en Floride.

Après le statique, passons maintenant au dynamique.Qui dit Show Aérien dit machins en vol. Donc pour débuter, un ballet de parachutistes emballés dans la spirale des largueurs (largueurs, pas largeurs faut pas se prendre les pieds dans la longueur) en descente.

Pour les érudits, un coup d’oeil sur le plafond du Rockfeller Center à NY.Un Show sans Dakota n’en est pas un. Ici un largage sur Sainte Mère l’Eglise. Faut bien rappeler aux français qui a débarqué le 6 juin 1944 pour une Libération après quatre années de radotage, meurtres, mensonges et rutabaga. Remettre dans l’ordre les emmerdes vécus selon les priorités de chacun.Accro encore, fumée toujours. J’ai pas encore bu mais c’est du Mélanie x 4.Les mêmes au sol.Un F18 qui fera plus tard un solo, un peu comme le Rafale. Mais ici, comme l’air est un peu plus humide (un peu, faut rester modeste, dehors, rien qu’à respirer tu transpires déjà) lors de ses ressources, les extrados seront noyés par la condensation. Impressionnant mais pas facile à photographier.Un truc rigolo avec son 5 en étoile. Avec son capot caréné,  il me fait penser au Deperdussin qui est le premier avion a avoir franchi les 200 km/m.Et enfin pour terminer, nos Rois de l’organisation proposaient des vols en Huey, vous savez cette mule qui a connu son heure de gloire au Vietnam. Pour ne pas faire attendre et tondre efficacement le doryphore, ils en avaient mis trois en rotation. Efficacité quand tu nous tiens.

Et le show se déroule sur deux jours. Nous ne sommes que samedi 4 novembre 2017, dimanche ce doit être un feu d’artifice, mais je ne serais pas là pour vous le raconter.

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Marché aux Puces

La nuit d’avant

Dimanche matin j’avais prévu une balade dans un des parcs du coin où se tient, une fois par an, un marché aux puces. Toutefois, la photo prise à 21:00, heure local, ne laissait présager rien de bon, des trombes d’eau. La nuit porte conseil affirme la sagesse populaire, alors j’ai laissé la nuit faire.

Dimanche matin

Voila le bandeau qui avait attiré mon attention, je m’y suis donc rendu.Le terrain où volent les modèles radio-commandés n’avait pas encore absorbé les torrents de la nuit.Les abords, un peu en hauteur, restaient praticables, les vendeurs s’y étaient installés.

En fait de marché aux puces, c’était du fifty-fifty, une moitié de particuliers vendeurs d’objets désormais sans intérêt, objets amassant la poussière sur étagère, l’autre moitié de vendeurs patentés proposant du neuf et des fins de série. On y trouvait du beau, du moins beau et même du moche.

En revanche, l’universel, dans ce genre de lieu est que le prix affiché reste une indication. Comme au souk, il est de bon ton de tester la flexibilité de l’offre. En ce qui concerne l’occasion, obtenir une remise de 40% sur le prix affiché est une règle non dite. Toutefois, à la différence du souk, un prix est affiché. Durant la négo, comme partout ailleurs, l’acheteur hurle son faible intérêt pour l’objet, le vendeur affiche un dégoût de se voir offrir si peu pour une pièce unique. Il serait si simple de pratiquer le NDS (No Dicker Sticker), je m’explique. En argot US un “Dick” est un pénis, l’expression “to dick someone over” signifie en politiquement correct “avoir des intentions peu avouables envers une personne”. Donc un prix NDS est le prix ferme attendu qui ne tolère pas la négociation, ce serait tellement plus simple.

Pas encore prêt à passer à l’acte en pratiquant l’art du “Combien tu me la vends ta vache”, je suis rentré à la maison le coffre vide.

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Un début de semaine

Une balade bien planifiée

En ce début de semaine j’avais prévu un grand tour en auto jusqu’à la Nouvelle Orléans. Près de 3000 km en une semaine. Finalement, au vu de la météo, j’ai opté pour une balade plus courte, une simple visite sur la côte du Golfe du Mexique.

Destination Naples

Pas vraiment avenant le temps. Le jour choisi coïncide avec l’arrivée d’un front froid sur une atmosphère chaude et humide. Voila le résultat.Arrivé sur place, la pluie reste présente, en revanche les pélicans s’en foutent, ils pêchent.Dépité, j’ai quitté Naples pour Port Richey où j’avais réservé un hôtel. Peu avant le coucher du soleil, une escadrille de pélicans descend vers le sud, probablement chassée par la vague de froid : au coucher du soleil, par un glacial vent de nord, il ne fait plus que 22°.Reste à apprécier le coucher de soleil et dîner sur le bord de la plage.

Voyage retour

Le lendemain matin, j’abandonne l’idée de retourner à Naples, le temps s’est certes amélioré, l’envie n’y est plus. Retour à la maison par les chemins vicinaux.

Rappel de ce que Jean Yann pensait des chemins de travers.

Résultat d’un choix douteux

Erreur funeste, Jean Yann affirmait “J’aime pas les départementales”, il avait raison. Ce n’est pas sur l’autoroute que des clous malveillants auraient attaqué un pôvre pneu.

Cet incident conclut un voyage raté pour cause de météo peu favorable.
Cerise sur le gâteau, la roue de secours est naturellement dégonflée. La Totale.

Heureusement Mc Giver dispose d’un petit compresseur. “Be prepared” comme ils disent ici. J’ai pu gonfler la roue de secours et rejoindre mon fournisseur de pneus préféré. Le clou mal placé ne permettra pas la réparation du pneu. Résultat, un train de pneus neufs à l’arrière.

Si pour certains Capri c’est fini, pour moi Naples c’est à refaire.

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Ça plane pour moi

Un jour comme un autre

Ce matin, vendredi  27 octobre, vague de froid sur la Floride, la température est tombée en dessous de 25°. Malgré des averses de ciel bleu, j’ai décidé de pointer le museau dehors.

Direction Homestead et son terrain. Une petite heure de route de ma base pour rejoindre une école de pilotage planeur. J’y suis allé au flanc, même pas téléphoné. Coup de bol, une permanence était assurée.

Tarifs clairement affichés. Pas si onéreux, j’aurais peut-être dû débuter par là : écolo, politiquement correct.D’accord, le Club-House n’est pas aussi sympa que celui de l’ACHC de Visan, pas de bar, pas de salle pilotes, pas de cuisine. Un peu rustre.Après le planeur, le tracteur, un machin agricole reconverti.Avant de me lancer, j’ai laissé de courageux aviateurs tenter leur chance. Vent pile dans l’axe, 10 à 15kt, pas de turbulences. Je me sens prêt à tenter ma chance.Si en avion je suis assis à gauche, ici je prends la place avant.YAPLUKA. Pas de panique, le tronc d’arbre entre le tracteur et moi n’en est pas un, c’est le brin de laine qui donne la symétrie des écoulements. Donc décollage pris en charge par le moniteur assis derrière.C’est parti. Le tableau de bord change de mon CTLS. Super simplifié le planeur. Rien pour le moteur, normal, il n’y en a pas. Le minimum syndical, un badin, un horamètre, le vario, l’altimètre, un compas plus que rustique et pas de trim. Ok, je n’ai pas fait le décollage ni la montée. J’ai pris la main une fois le largage effectué. Ce jour là, pour mon premier vol en planeur, les pompes étaient avec moi. Veuillez noter SVP que le vario indique +200ft/min. Tout seul comme un grand, avec l’aide des rapaces du coin qui tournaient dans les ascendances,  j’ai réussi à gagner près de 500 pieds. Le PIED !Fier comme un petit ban, l’Artaban aura aussi essayé de piloter au manche, sans le palonnier. Une cata, le lacet inverse me rappelle les règles élémentaires et m’impose de mettre du pied. Je me plie donc à la mécanique de vol du jouet, du pied coordonné au manche. Fastoche.Plat comme la main, cela me change des paysages du Vaucluse.Après une petite demi-heure à faire des ronds dans l’air, je rends le manche pour le poser. Pas de remise de gaz possible, je laisse l’instructeur faire l’atterrissage. Je pense que si je décidais de remettre le couvert, au troisième vol je dois pouvoir poser le jouet. Mais le là à faire un comming out, c’est pas gagné.

Bilan financier 120$, instructeur compris. Je vais probablement remettre ça.

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Razzia sur la Chnouf

Vous êtes assez grands pour vérifier ce qu’est la Chnouf, je ne vous l’expliquerai pas, mais j’avis une forte envie de Chnouf.

Etant de nature trouillarde-respectueuse, ma Chnouf à moi c’est plutôt certains Grands Classiques revisités.Chez un grossiste découvert par mon Frangin, j’ai acquis quatre superbes homards, sortis du vivier sous mes yeux. Ne disposant pas d’invités capables de les dévorer le soir même mais seulement le surlendemain, je les ai préparés avec un bouillon maison et mis au frigo.

Le dimanche soir, chez mon ami Gary (prénom par nom de famille dans lequel on trouve deux R), pour le saint repas familial, j’ai ouvert les monstres dans le sens de la longueur et les ai placés dans un four après les avoir légèrement beurré. Sortis du four, accompagnés d’asperges, mais oui en Floride on trouve des asperges, arrosés d’un Pouilly Fumé, ils ont remporté un franc succès : en moins de vingt minutes il ne restait plus que les carapaces.

Si cela vous tente, faites moi signe, je vous invite à partager ces homards avec moi.

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CEKOICETRUK

OVNI repéré en face de mon fournisseur de homards

Vue avant de l’OVNI.

Notez le goût exquis du propriétaire de la chose, une tenue irréprochable.

Mais c’est quoi cette tôle qui entoure un Big Block Chevy de 7L, moteur chromé avec amour, équipé d’un délicat compresseur au dessus. Un vrai gâteau de mariage.

Une vue arrière pourrait-elle vous aider ?

Cette fois ci, Google et autres BING ne peuvent pas grand-chose pour vous.

Seule une culture érudite, un coup d’oeil expert ou un coup de bol genre Euromillion peut vous sauver.

Banco pour le QUIZZ numéro 2

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Dîner en ville chez un ami

Une soirée débutée par une dégustation comparée de boissons anisées : un reste de Ricard et du Henri Bardouin. De courageux américains ont tenté l’épreuve de la dégustation aveugle. Comme on dit chez nous YAPAFOTO, même ici le Bardouin sort vainqueur.

Autour de la table, dans le sens des aiguilles d’une montre, Victoria, Johnny, la place du photographe et Gary, le maître de séant. Il avait préparé autour de superbes RibEye un plat de pommes de terre et des choux de Bruxelles “Al Dente”. Un Bordeaux, mais oui aux US on ne boit pas que du NAPA VAlley, les vins français sont aussi à l’honneur, aura agrémenté le plat de résistance. Un dessert à base d’un gâteau à la cannelle aura clôt ce superbe dîner si copieux que je suis rentré à la maison avec un Doggy Bag.

Réponse au Quizz d’hier

J’avais repéré cette enseigne depuis déjà fort longtemps, j’ai voulu vous faire partager mon étonnement de trouver une enseigne en français autre que celle d’un restaurant.

La région de Miami est un refuge de migrants des Caraïbes, ce fait donne à une profession un caractère stratégique : les avocats spécialisés dans le traitement de l’immigration. A mes oreilles, la phrase “C’est papier” sonnait comme une invocation créole à venir tenter de régulariser une situation de séjour sans papiers pour haïtiens en mal de carte verte.

Sans prendre la peine de vérifier la réalité désignée par l’enseigne, sur de mon fait, j’ai lancé le quizz.

Anne fut la première à répondre et donner la bonne réponse : un imprimeur de cartons d’invitation… Sûr de mon fait, je lui avait répondu qu’elle se trompait et qu’il s’agissait en fait d’un cabinet d’avocats. KOLOSSALE ERREUR ! Comme la majorité d’entre vous, elle avait trouvé la bonne réponse en jetant un cil sur Internet. Comme quoi, il faut toujours vérifier avant d’affirmer.

Bravo à tous et merci pour ces nombreuses réponses.

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