16 mars
BFM parle une langue bizarre, un vague French Look avec des includes super franglish. Quelques exemples.
- En ce qui concerne la révolution du traitement de l’information, BFM utilise, invités inclus, le mot “DIGITAL” dont le pendant local est “NUMERIQUE”. L’utilisation du vocable anglo-saxon ne rend pas plus désirable (sexy outre Atlantique) le discours des chargés de communication (PR en anglais).
- En anglais moderne d’outre-Atlantique le mot “EXPERIENCE” est synonyme de feeling, il fait référence à la sensation que l’on ressent face à un produit, un objet, une action. En français l’expérience est une opération scientifique qui valide une hypothèse, son pendant en anglais est “EXPERIMENT”. L’utilisation du mot “RESSENTI” est plus approprié. Parler de son expérience à propos d’un site WEB ou d’un produit est un non sens.
Et j’en oublie les verbes inventés, mal conjugués. On aurait pu penser que les journalistes de la chaîne ont suivi un cursus universitaire. A les écouter, ce n’est à l’évidence pas le cas. Chaque fois que le hasard me conduit sur BFM les anglicismes mal maîtrisés me font zapper et retourner sur France Cul. Cette dernière radio, bien que parfois lassante, ne martyrise pas la langue. L’attribution d’une fréquence devrait être associée à une utilisation normalisée de la langue française, elle ne devrait pas ouvrir le droit à la promotion d’un Volapük mal maîtrise. ZYVA BFM, tu koze mal la France.
Afin que je complète un recueil des barbarismes et autres néologismes,
lorsque vous en repérez, vous pouvez me les faire parvenir en cliquant ici.