Simon's first flight


Juillet 2013, le grand-père prend des cours de pilotage et, soyez tous très étonnés, il aime ça même s'il serre les fesses.

Il aime ça car toutes les conditions sont réunies, bel avion, région et paysages somptueux, instructeur à la fois pédagogue et efficace.

Comme Simon entre au Lycée Lavoisier à Paris avec un carnet digne d'éloges, Saba, le vieux en hébreu, lui offre un vol d'initiation.

C'est l'histoire de ce premier vol qui s'est déroulé le 18 Juillet 2013.

Il n'est pas encore 9h du matin, Simon est tombé du lit, bien plus tôt qu'un jour ordinaire, mais heureux, accompagné de ses grands-parents maternels, il découvre enfin l'avion qu'il va piloter.

Si cela ressemble à un avion, au plan de la réglementation, c'est un ULM.

Bande d'ignares, quelle différence entre un ULM et un avion.

Sachez que cela ne change rien au fait que voler c'est voler, Icare sera bientôt lui aussi son cousin.
L'avion est poussé sur le tarmac, Christian et Simon font la visite pré-vol.

Ce n'est pas une formalité, tout ce qui peut être controlé et vérifié l'est. Une bonne visite pré-vol est l'assurance de minimiser les risques de panne. Cela ne les élimine pas, ces risques, cela les minimise. Plus la visite est consciencieuse, mieux la sécurité est assurée.

Alors rien ne vaut une sensibilisation bien faite.
Les détails du vol sont décrits, répétés, presque mimés car avant de monter dans l'avion, il est tellement rassurant de savoir ce qui va se passer et comment chacun traitera la tâche qui lui incombe.
Voila, Simon dispose des informations qui lui permettent de comprendre comment se déroule un vol normal.

Casque radio sur les oreilles, micro devant la bouche, Simon participera aux communications avec la tour et pourra échanger les consignes avec l'instructeur.

A voir sa mine réjouie, le Roi n'est pas son Cousin.
Tous les feux sont VERTS.

Le moteur est mis en route, l'avion roule vers le point "ECHO" où les dernières vérifications seront faites, l'autorisation de décollage demandée.

Simon, je le sais, n'en mène pas large même s'il sait qu'il se trouve dans une situation normale.

Mais comme c'est le premier vol...
L'avion est aligné, l'autorisation de décollage accordée, le moteur à fond lance l'avion sur la piste 17.

Dans quelques secondes l'avion va décoller.
C'est parti pour 40 minutes d'intenses émotions.

Simon tiendra le manche seul même s'il reste sous l'étroite mais discrète supervision de Christian.

Un survol d'Avignon, de la Cité des Papes, du pont Bénezet. Voila pour le coup d'oeil.

Quelques manoeuvres techniques, virage, décrochage, pour prendre confiance à la fois dans l'avion, l'instructeur mais aussi sur ses propres capacités à piloter un objet moderne, fiable et prévisible.
C'est déjà l'heure de se poser.

Peste que ces minutes se sont écoulées trop vite.

Mais la mémoire, les yeux, sont remplis des impressions, paysages, bruits, sensations de ce premier vol.
L'avion taxie vers son point d'arrêt.

Si l'expression n'avait pas été galvaudée par un certain Nicolas S., je dirais que Simon a la "Banane".
En fait de "Banane", Simon a fait un premier vol qui provoque des commentaires élogieux de Christian.

D'ailleurs, Françoise et moi, nous nous interrogeons si un deuxième vol, avant le départ pour Paris, n'est pas envisageable.

En fait Simon aura à décider s'il veut recommencer.

Soyons sincères, si tel n'était pas le cas, la déception des grands-parents serait grande.

Alors, d'après vous, que désire Simon ?



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