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De
Rochester Minnesota et son vide sidéral, nous ne retiendrons que le
fait que la 2CV aura passé le cap des 78000km soit 5000km depuis
Baltimore.
Courage, la Vieille, ton voyage n'est pas fini et un mauvais passage est prévu : froid, neige. |
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Si
l'autoroute est rectiligne, droite à dormir au volant, le vent
latéral, les "Snow Drifts" rendent la conduite peu reposante.
Avec un vent de face, une température peu conviviale, disons
-20° avec le "Wind Chill Factor", température ressentie en
français, notre monture ne dépasse pas le 70km/h.
Le démarrage n'aura pas été facile, la graisse du
mécanisme de la clé de contact est figée, il faut
excercer un effort inhabituel pour tourner la clé.
Angoisse.
Un coup de burette au WD40 aura permis de rendre la clé moins dure à manipuler. |
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Un arrêt déjeuner s'impose pour redonner aux troupes un rien d'énergie.
La vollaille, la dinde de Thanksgiving, tente de sauver sa peau en recommandant, à rebrousse-poil de toutes les traditions, de manger du boeuf.
Rassasiés, nous poursuivons notre chemin vers Sioux Falls.
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Rassasiés,
certes, mais la vitesse de la Deuche reste celle d'un escargot, 70km/h affirme le GPS, la
visibilité d'un smog londonnien, et le vent décorne
les..., enfin il décorne qui il veut. |
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Arrivés
à destination, à la nuit tombée, lessivés
nous recherchons un havre pour nous offrir une bière et un snack
mérité. |
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Ce
havre de paix sera le Skelly's dont les Bloody Mary, fort bien
pimentés, sont servis avec un sourire et accompagnés de
snacks fort convenables. |
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Sioux Falls est décorée par de nombreuses sculptures, Pierre avait l'oeuf en ligne de mire. |
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De
mon côté j'ai jeté mon dévolu sur un
sanglier que j'aurais bien adopté en tant qu'animal domestique. |
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Pierre, à son tour, choisit un renard.
Quand à l'éclectisme de la sculpture, ce sera une
bénédiction pour les envies d'Anne, encore un
zèbre. |
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Si le zèbre
était dédié à Anne, je vais solliciter
Léontine pour identifier ce dinausore. |
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Après
cette balade dans un musée à ciel ouvert, nous faisons
halte dans un bar-restaurant à la décoration qui, à
elle seule, vaut un déjeuner.
J'en ai oublié le nom, mais vu la taille de la rue principale,
si vous passez à Sioux Falls, vous le trouverez facilement. |
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Sioux Falls sans des chutes ne serait pas Sioux Falls.
Donc, prenant mon courage à deux mains et, à pied, le pont de chemin de fer enjambant les
chutes, je vous propose une vue des chutes déjà bien
prises dans les glaces. |
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Prises dans les glaces, vous dis-je, et nous ne sommes pas encore en hiver.
Cela promet. |
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Pierre
a une grande envie de visiter les Pawn Shops, boutiques de prêt
sur gage, dans lesquelles on peut trouver de quoi satisfaire les
désirs les plus variés. |
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Si
cette boutique revend des objets usuels, outils, CD, guitares, bijoux,
un peu comme toutes les autres, ici le patron joue aussi dans
l'originalité avec ces enseignes luminueuses. |
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Mais il ne fait pas que dans le neutre, il propose aussi un stand à faire pâlir un armurier français. |
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Et
dans une vitrine une photo du dictateur du III Reich proposée
à $3000, oui vous avez bien lu trois mille dollars.
Face à ma grimace, le patron m'explique avec douceur qu'il existe une clientèle et que c'est le prix.
Terrifiant. |
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Nous avons rendez-vous chez Nathan, le frère de Sam.
Mais qui est Sam ? Et bien je ne le connais pas, jamais rencontré. Mais Sam vit à Ottawa et il a laissé,
sous l'essuie-glace de la 2CV, sa carte de visite.
Je l'ai contacté, évoqué notre voyage, le hasard faisant parfois bien
les choses, nous avons découvert que son frère Nathan vivait dans une ville sur notre
route, Sioux Falls.
Un grand merci à Sam son frère qui auront donné
à notre étape de Sioux Falls une tonalité
inatendue.
Sam qui fabrique des battes de Base Ball en érable aura
éveillé, chez Pierre, une vocation de grand sportif, un
futur Babe Ruth ou Joe DiMaggio.
Les battes portent le nom de Sam Bats. |
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Nous
terminerons notre séjour à Sioux Falls avec Nathan, un
charpentier musicien, amoureux des chats, ce n'est pas incompatible.
Homme charmant, avec qui nous avons passé une fort belle soirée.
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