Suis-je CHARLIE ?
Charlie Hebdo est né de l'interdiction de Hara Kiri Hebdo qui avait titré, en référence à l'incendie d'une boite de nuit, à la mort du général de Gaulle "Bal tragique à Colombey 1 mort". Le journal interdit retrouvait les kiosques sous le nom de Charlie Hebdo en référence à Charles de Gaulle, cause de son interdiction. C'était il y a si longtemps, Novembre 1970. Depuis les origines, cette publication a milité pour la liberté, porte-drapeau des mouvements anarcho-écolo. Sous l'impulsion de Cavana, Cabu, Resier, Wolinski la revue a trouvé son public. 1970-2015 peu de journaux peuvent afficher une telle vitalité. Ces polémistes auront réjoui ma jeunesse, je leur dois une bonne partie de ma conscience politique même si je ne partage pas toutes leurs options, tous leurs délires. Bien que ne le lisant plus depuis fort longtemps, si le journal avait été en difficulté, j'aurais participé aux collectes pour lui permettre de vivre. Lors de la première publication des caricatures, j'en avais acheté trois exemplaires. Cet achat avait provoqué une remarque outrée du commerçant,"Et pourquoi vous achetez ce journal ?" Pris à contre-pied je n'avais su quoi répondre et pourtant sa question aurait dû m'alerter. Par paresse, du haut de mon complexe de supériorité, j'ai oublié sa demande, je n'aurais pas dû. A la suite des meurtres perpétrés par les trois criminels, j'ai reçu ce nombreux messages "Je suis Charlie" et j'ai été heureux de les recevoir. Spontanément j'ai pris la peine, à chaud, de leur répondre par le message suivant : ==== Début de message ================ Xxxx, comme toi, je suis effondré. De lâches abrutis tentent de nous faire perdre pied et, comme aux USA, nous mener vers des dispositions liberticides telles que le scandaleux Patriot Act voulu par GWB qui pourrit, aujourd'hui, la vie aux USA. En clamant ponctuellement "Je suis Charlie" nous portons témoignage et c'est bien. Au delà de la légitime colère qui nous anime TOUS, dans les semaines qui viennent, acheter Charlie Hebdo, quelles que soient nos divergences d'opinion, sera un acte militant. Acheter Charlie Hebdo sera un acte simple mais réel de soutien à ce journal dont j'ai été fort longtemps un fidèle lecteur. Ce sera aussi un acte militant de soutien à la liberté de la presse, se sera aussi et surtout un signe de notre attachement à la liberté tout court. Charlie Hebdo, le Canard Enchaîné, le Monde, le Figaro, Libé, Démocratie, Liberté d'expression, de création, Liberté d'entreprendre, même combat. La Liberté cela ne se fractionne pas. Ne stigmatisons pas à priori les croyants, mais ne les laissons pas non plus limiter notre droit à l'incroyance, à la critique, au blasphème, oui aussi au blasphème. Si un truc immanent existe, Dieu, Dieux, Machin ou Chose, il est bien assez grand pour se défendre tout seul et dans le cas où les fusils portés par de prétendus soldats sont ses armes ultimes, c'est qu'il est bien faible. Ignorons ou combattons ce truc pour qu'il se dissolve enfin dans sa propre médiocrité. Merci Xxxx de m'avoir inclus dans ta boucle. A bientôt. ==== Fin de message ================ En relisant ce message, à la lumière des manifestations dans le "Monde musulman" qui protestent à propos d'une publication qu'à l'évidence ils n'ont ni lu ni ne peuvent comprendre, je suis convaincu que le dernier paragraphe sur le blasphème mérite d'être promu, répété, crié. Je veux pouvoir
blasphémer à ma guise.
Et pourquoi le droit au blasphème doit-il être protégé contre toute restriction morale. Tout d'abord qu'est-ce qu'un blasphème ? Est un blasphème un acte, une parole, qui franchit une ligne tracée arbitrairement par un croyant qui se sent offensé, ou pire encore qui se prétend offensé. Car être croyant ne rend pas honnête, les croyants sont parfois aussi menteurs. En d'autres termes caractériser de blasphème un mot, un dessin, reste un jugement de valeur dont la variabilité le rend inopérant. En hurlant au blasphème, en se plaçant en victimes offensées par un coup de crayon qui nous est destiné, en justifiant les meurtres de caricaturistes qu'ils n'ont jamais lu, ils s'aveuglent pour éviter de se rendre compte qu'ils sont manipulés par des salauds assoiffés de pouvoir. A cause de ce genre de minus porte-flingue, au nom de la religion on a tué, on tue et malheureusement on tuera. Les laisser faire, leur donner la parole sans mettre en perspective la vacuité de leur pensée est aussi criminel que leurs actes. Et pourquoi ne pourrais-je pas caricaturer Moïse, Jésus, Mahomet, pourquoi je vous le demande. Ils ne furent, s'ils ont existé, que des hommes qui ont été élevés au rang que quasi divinité par une bande de gourous. Ces gourous auront trouvé là un moyen de se donner du pouvoir. En ajoutant quelques sous-divinités, ces gourous organisent un retour au polythéisme qu'ils font tous semblant de combattre. Et pourquoi ne pourrais-je pas me moquer d'une invention de l'homme, dieu (pas de majuscule s'il vous plaît), invention sans autre fondement qu'une croyance. Car une religion reste une tautologie, c'est-à-dire la répétition immuable de gestes, de textes, de rites. Gardons en perspective que dieu est une invention de l'homme et que l'homme n'est pas une invention de dieu. Certes, certaines cérémonies ne manquent pas de m'émouvoir. Oui, j'en conviens, l'écoute de la prière des morts, le rappel des noms, me font frissoner. Mais s'il faut laisser, pour certaines occasions, une place à la religion, en fait non pas une place à la religion dans son ensemble mais une place à certains rites, chacun doit rester maître de l'espace qu'il accorde à la religion ou aux rites. J'interdis à l'autre de m'imposer sa relation au divin. Lorsque je vois ces masses incultes, ces illétrés manipulés par des tyrans politico-religieux, lorsque ces avilisseurs d'une moitié de leur humanité, les femmes, hurlent, glapissent, éructent, comment peut-on leur donner un quelconque crédit. Alors oui, pour défendre nos Libertés, toutes nos Libertés, celle de croire, celle de ne pas croire, celle de vivre, de vivre libre JE SUIS CHARLIE
19 Janvier 2015
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Le respect d'autruiCharger un groupe de péchés au motif que l'un de ses membres commet une erreur, une faute, ouvre la porte à l'injustice. Toutefois, certains groupes montrent des tendances plus fortes que d'autres. Prenons la Corse vue par les plaques d'immatriculation et seulement par ce biais.Fut une époque, celle de la vignette, en particulier la vignette des automobiles de forte cylindrée : être immatriculé en Corse présentait un avantage fiscal significatif. A titre personnel, je trouvais scandaleux que des Range Rover utilisés plus que majoritairement à Paris bénéficient de cette niche fiscale. Cet avantage, avec la vignette, a désormais, enfin provisoirement, disparu. Mais que ne ferait-on pas pour se gagner les faveurs de certains par le biais de la continuité territoriale. Voila pour le versant objectif. Maintenant je vais évoquer le subjectif, le ressenti qui me donne une désagréable impression de mise en distance des obligations imposées par la vie en communauté par les possesseurs de plaques insulaires. Voici un exemple immortalisé le 4 Juillet 2013 devant le "Grand Frais" d'Orange : pour placer son véhicule à l'ombre, le conducteur n'a pas hésité à parquer son auto hors des emplacements destinés à cet effet. 4 Juillet 2013 |
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Noblesse d'Empire : les nomsEn lisant le "Fouché" de Stefan Zweig, j'ai découvert un personnage protéiforme, menaçant, capable des plus étonnants retournements. De révolutionnaire sanguinaire, il devint ministre sous Bonaparte, Napoléon, Louis XVIII. Parcours exceptionnel, facinant, mais pas incompréhensible.Ce qui m'a toujours intrigué c'est le choix du titre fait par Napoléon pour lui conférer un titre de noblesse d'Empire : Duc d'Otrante. Le choix de noms, de lieux, choix symboliques, ne peut, en dernier ressort qu'être le fait du Prince. Otrante, un petit port de pêche, dans le talon de l'Italie, en face de la Grèce, n'a vraiment rien de prestigieux. Alors pourquoi ce lieu, aussi lointain, sans lien historique avec l'action politique de Joseph Fouché. La haine, ou peut-être aussi la crainte du Prince envers ce ministre si puissant, pouvait inciter celui-ci à choisir un lieu insignifiant. Choisir Duc d'Otrante, titre destiné à nommer désormais le nouvel élu au sérail du Prince, n'était-ce pas un moyen de l'élever à une dignité objective pour mieux l'abaisser symboliquement. La lecture géographique pouvait, à elle seule, suffire à justifier ce choix. Mais Napoléon qui appréciait la littérature pouvait-il connaître ce roman, "Le Chateau d'Otrante" dont j'ai découvert l'existence il y a peu. Le sujet de ce roman, publié en 1764, résumé récupéré sur Wikipedia, se structure autour du fil suivant. - Début de citation Le Château d’Otrante commence avec la mort de Conrad, le fils de Manfred, le jour même de son mariage. En raison des implications politiques du mariage, Manfred décide de divorcer de sa femme Hippolita et d’épouser Isabella, la fiancée de Conrad. Une antique prophétie affirme cependant que le château et la seigneurie sur Otrante seront perdus pour ses détenteurs lorsque le vrai propriétaire sera devenu trop grand pour l’habiter. Le second mariage de Manfred sera perturbé par une série d’événements surnaturels comme l’apparition de membres surdimensionnés, des fantômes, du sang mystérieux et un vrai prince. - Fin de citation Ce choix du Prince d'un nom n'était-il pas une vengeance à facettes multiples envers ce serviteur craint ? PS : sur un autre plan, à propos du "Nom", il faut écouter cette émission diffusée sur France Culture. 9 Mai 2013 |
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Obsolescence programmée- A la différence du matériel, le logiciel ne s'use pas, s'il est bien écrit il ne tombe pas en panne.- Alors pourquoi passer à la version suivante si l'ancienne convient. - Probablement pour l'amour que vous croyez devoir aux éditeurs de logiciel qui, comme la BNP, pensent sans oser le dire : "Votre pognon m'intéresse". - Soyez modernes, apprenez à discriminer, cessez d'être Neopathes (gloutons de nouveautés), nouveau ne veut pas, implicitement, dire mieux pour vous. 3 Mai 2013 |
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Affaire CahuzacL'arroseur
arrosé, le
pompier pyromane, voila les mécanismes auxquels me fait
penser
l'affaire Cahuzac. Ce comportement est une constante, y compris outre
Atlantique.
En 2008 le gouverneur de l'état de NY, Eliot Spitzer, connu pour son combat contre la prostitution, contre la fraude fiscale, tombe pour avoir financé des relations sexuelles avec les "Escorts Girls", en français des prostituées de luxe, le tout financé avec notes de frais, c'est ce dernier point qui aura enclenché l'enquête finissant sur sa démission. Peu de différences avec l'affaire Cahuzac. Il avait, en tant que Ministre, comme responsabilité la lutte contre l'évasion fiscale. Or évasion, c'est ce qu'il avait réalisé pour son propre compte et qu'il voulait oublier. Dans les deux cas, il s'agit, à mon avis, de l'arroseur arrosé, ou du pompier pyromane, un mécanisme classique. Qu'en pense la psychanalyse ? 8 Avril 2013 |
Réponse de mon "Shrink" préféré :Oui c'est la lutte entre le pulsionnel et son mécanisme de défense : l'équilibre est toujours instable.J'ajoute une autre explication : sentiment de toute puissance du pouvoir et son corollaire sentiment d'impunité. |
On ne se voit pas comme on est.J’étais assis dans la salle d’attente pour un rendez-vous avec ma nouvelle dentiste quand j’ai remarqué que son diplôme était accroché sur le mur. Il y était inscrit son nom et je me suis soudain remémoré une belle brune portant ce nom. Elle était dans ma classe de lycée quelques 45 ans auparavant et je me demandais si cela pouvait être la même fille pour qui j’avais craqué à l’époque. Quand je suis entré dans la salle de soins, j’ai immédiatement écarté cette pensée de mon esprit : cette femme grisonnante, un peu forte et le visage marqué de profondes rides était bien trop vieille pour avoir été mon amour secret... Quoique... Après qu’elle eut examiné ma dent, je lui ai demandé si elle était allée au lycée Carnot. « Oui ! », m’a-t-elle répondu. « Quand avez-vous eu votre bac ? », ai-je demandé. « 1963... pourquoi cette question ? » « Et bien, vous étiez dans ma classe ! », me suis-je exclamé ! C'est alors qu'elle m'a demandé : « Vous étiez prof de quoi ? » Mars 2013 |
Réflexion
transmise par un ami
de longue, très longue, très très longue date, 1981. Et oui la fidélité en amitié cela existe aussi. |
A propos du siteMettre en place un site Web est un projet auquel chacun s'est attelé un jour. Chacun souhaitefaire partager ses passions, les exposer. Le résultat est rarement à la hauteur des espérances initiales : n'est pas infographiste qui veut et la maîtrise des outils d'édition reste un Art. Au delà du simple problème de l'hébergement, plusieurs obstacles sont à surmonter, l'organisation et la circulation dans le site, quels sujets aborder, comment les mettre en page et les faire vivre. Demain peut-être je m'attaquerai à la mise en place d'un CMS (un site dynamique alimenté aussi par les visiteurs) mais là il y a des problèmes techniques à surmonter, j'y travaille et un jour viendra... D'ici là, je vous fais déjà part de mes élucubrations. Janvier 2013 |