31 août 2021
Invité par l’ami Jacques qui avait assuré la vice-présidence du club à mes côtés, j’ai pondu un article dans les pages du club. Si cela vous tente de le lire cliquez ici.
Invité par l’ami Jacques qui avait assuré la vice-présidence du club à mes côtés, j’ai pondu un article dans les pages du club. Si cela vous tente de le lire cliquez ici.
English version below
La maxime “Gouverner c’est Prévoir” pose un principe rigoureux et le déroulement des faits, de l’Histoire, valide ou infirme les choix de gouvernement. Les ratés gouvernementaux, mais oui, un gouvernement peut se tromper, ouvrent matière à la critique. Et lorsqu’ils critiquent, les commentateurs devraient garder en mémoire, sur leurs notes de commentaire, l’immortelle pensée de Pierre Dac qui affirmait que
“Les prédictions sont hasardeuses, surtout en ce qui concerne l’avenir”.
Ces deux affirmations, celle de Pierre Dac et la maxime en exergue de l’introduction, devraient nous offrir une leçon d’humilité lorsqu’il s’agit de porter un jugement sur la sortie du conflit afghan qui ressemble à s’y méprendre à un désastre. À entendre les commentateurs, tous merveilleusement experts et informés, Biden a particulièrement mal géré le retrait.
En fait, de quoi s’agit-il ?
En préambule, il est fort tentant de penser que les services d’Ambassade, la CIA, les renseignements militaires, les ONG travaillant sur place ont tous fourni des rapports, dossiers, prévisions sur les déroulements possibles de l’évolution des rapports de force entre les forces rebelles, les Talibans et les forces gouvernementales afghanes. Sans remettre en cause le professionnalisme et la bonne foi de tous les intervenants, chacune de ces organisations utilise des méthodes, des sources, des visions différentes pour évaluer la situation et proposer une vision d’avenir. Il est évident que les points de vue du renseignement militaire, des services d’Ambassade, de la CIA ou des ONG ne peuvent converger vers des conclusions semblables. Comme l’ensemble des rapports ne peuvent atterrir dans les mains du président, ils font l’objet de documents de synthèse qui permettent au président d’arbitrer et passer de la réflexion à l’action. Et une fois l’action lancée, les forces de l’Histoire se mettent en route.
À entendre les commentateurs, Biden avait toutes les billes pour prendre la bonne décision. Ceux qui avaient correctement prédit l’évolution de la situation n’ont pas manqué de le faire savoir. Si on les avait écouté, eux, tout se serait passé de façon optimale. Et ceux qui ont émis des rapports démentis par l’évolution, s’en sont-ils vantés, ont-ils pris leur part de responsabilité dans l’échec de la prise de décision ? Si la victoire génère une nombreuse famille, l’erreur reste orpheline. Ceux qui avaient prédit que l’armée afghane saurait faire face sont restés silencieux. Les chanceux de la prédiction ont hurlé leur triomphe lorsque le déroulé des événements leur aura donné raison. Lorsqu’il s’agit de prendre une décision, combien d’entre nous choisissent la solution “au pire”. Simple, jamais. Dans le doute, nous choisissons toujours la solution la plus probable, celle se rapproche au mieux de nos souhaits. Et j’ai la conviction que les choix faits par Biden et son équipe l’ont été à la majorité d’un consensus pondéré alors qu’il aurait fallu choisir la solution au pire. Aujourd’hui, il faut rattraper les morceaux, corriger le tir, sauver ce qui peut encore l’être.
Une fois de plus Pierre Dac fait preuve de sagesse en rappelant que
“Les prédictions sont hasardeuses, surtout en ce qui concerne l’avenir”.
The maxim “To govern is to predict” lays down a rigorous principle and the course of events, of history. History validates or invalidates the choices of government. Pointing out errors is the central activity of le News Medias. The commentators should keep in mind, on their commentary notes, the immortal thought of Pierre Dac who asserted that
“Predictions are risky, especially with what lies ahead”.
These two statements, that of Pierre Dac and the maxim in emphasis of the introduction, should offer us a lesson of humility when it comes to making a final judgment on the exit from the Afghan conflict. Today, this exit looks like a disaster. Listening to commentators, all wonderfully accurate and knowledgeable scholars, Biden particularly mismanaged the withdrawal.
If we agree with the above, are we so sure to hold a qualified opinion?
As a preamble, it is very tempting to think that embassy services, the CIA, military intelligence, the NGOs working on the ground all provided reports, Files, forecasts on possible scenarios of the evolution of the power relations between the rebel forces, the Taliban and the Afghan government forces. Without questioning the professionalism and good faith of all the stakeholders, each of these organizations uses different methods, sources and visions to assess the situation and propose a vision for the future. It is clear that the views of military intelligence, embassy services, the CIA or NGOs cannot converge on similar conclusions. If all the reports cannot end up in the hands of the President, they are the subject of summary documents that allow the President to arbitrate and move from reflection to action. And once the action is launched, the forces of history begin.
When listening to the commentators, Biden had all the tools to make the right informed decision. Those who had correctly predicted the development of the situation did not fail to brag and point out that if Biden had listened to them, everything would have gone as smoothly as possible. And those who have issued failing reports, reports denied by the evolution of the situation, have they boasted about it, have they taken their share of responsibility in the failure of decision-making? No, they all remained silent. If the victory generates a large family, the error remains orphaned. Those who predicted that the Afghan army would be able to cope against the Taliban remained silent. When it comes to making a decision, how many of us choose the “worst case” solution? Simple, we never do. When in doubt we always choose the most likely path that favors our wishes. And I am convinced that the decisions Biden and his team made were taken among some credible reports showing a balanced consensus. Unfortunately, in this situation the worst-case solution should have been chosen.
Today, the US Admin has to catch up, correct the situation, save what can still be saved.
Once again Pierre Dac shows wisdom by recalling that
“Predictions are risky, especially with what lies ahead”.
English in the second half.
Dans un article précédent, j’avais mis en place le contournement de la fermeture des frontières US aux européens, même vaccinés. Ce contournement avait un coût, entre le séjour à Cancún, le billet d’avion, le budget prévu se montait à $2500. Pour entrer aux US il suffisait de passer deux semaines au Mexique dont la frontière vers les US restait ouverte aux voyages aériens.
Or la montée des infections aux US risquait de provoquer la fermeture de cette frontière et un séjour au Mexique n’était en rien un de mes désirs de voyage et ou d’aventures. J’ai donc tout annulé, le vol Air France, la réservation du séjour Mexicain et le vol Cancún Fort Lauderdale. C’est là que les soucis débutent, trois opérateurs, Air France, Hotel.com, Opodo.
Air France, un simple coup de fil et les réservations ont été converties en avoir. Si à ce jour cet avoir n’apparait pas sur mon compte, j’ai reçu un courriel de confirmation, il s’agit d’un simple retard de traitement.
Hotel.com permettait l’annulation sans frais du séjour avec une simple contrainte de date. Annulation faite avant la date butoir, mail de confirmation reçu, si le remboursement n’est pas encore arrivé, il ne devrait pas tarder.
Reste Opodo avec qui j’avais réservé le vol Cancún Fort Lauderdale.
Le vol réservé sur Spirit dure moins de deux heures pour un coût de $350 soit +/-300 €, pas vraiment bon marché, mais je n’avais pas le choix. Sur le site Opodo, trouver la procédure d’annulation relève d’un Escape Game. Une fois la demande d’annulation validée, Opodo me renvoie vers Spirit pour le traitement de l’annulation au motif qu’il s’agit d’un vol dit “Low Cost”. Il semble que nous ne partageons pas les mêmes valeurs, le vol est facturé à 200 € de l’heure, un vol transatlantique Air France est facturé à moins de 100 € de l’heure. Ce n’est plus du “Low Cost”, Air France opère des bétaillères. Je me suis retourné vers Spirit, ils ont accusé réception de ma demande, mais je crains le pire. Opodo est un nid d’escrocs. Hier je leur ai fait parvenir un courrier pour exprimer mon courroux et exiger qu’ils prennent leurs responsabilités et règlent cette annulation.
Je vous tiendrais informés des échanges avec ces bandits de grands chemins.
In a previous article, I explained how I had planned to bypass the closure of the US borders to the even vaccinated Europeans. This bypass had a cost, between the stay in Cancun, the plane ticket, the planned budget amounted to $2500. To enter the US I just had to spend two weeks in Mexico whose border to the US remained open to air travel.
So I was ready to fly on August 21. But the rise of infections in the US is likely to trigger the closure of the US border and force me to stay in Mexico. It was in no way one of my desires for travel and adventures. So I cancelled everything, the Air France flight, the booking of the Mexican forced vacations and the Cancún Fort Lauderdale flight. This is where the worries start, three operators, Air France, Hotel.com, Opodo.
Air France, a simple phone call and reservations have been converted to a voucher. If to date this credit does not appear on my account, I have received a confirmation email, it is most likely a simple processing delay.
Hotel.com allowed the free cancellation of the stay with a simple date constraint. Cancellation made before the deadline, email confirmation received. If the refund has not made it yet to my bank account, it should be credited soon.
Now comes Opodo with whom I had booked the flight Cancun Fort Lauderdale. The flight booked on Spirit lasts less than two hours for a cost of $350 or +/-300 €, not really cheap, but I had no choice. On the Opodo site, finding the cancellation procedure is an Escape Game. I finally found it and once the cancellation request has been validated, Opodo refused to proceed and sent me back to Spirit to process the cancellation on the grounds that it is a “Low Cost” flight. It seems that we do not share the same values. The Spirit flight is charged at 200 € per hour, an Air France transatlantic flight is charged at less than 100 € per hour. Air France is not a “Low Cost”, Air France does not operate cheap livestock vehicles. I turned to Spirit, they acknowledged my request, but I fear the worst. Opodo is a nest of irresponsible crooks. Yesterday I sent them a letter expressing my anger and demanding that they assume their responsibilities and settle this cancellation. For more on this very subject, stay tuned.
Avant de rentrer en Floride, Susan et moi aurons écumé Paris.
Passage par le Jardin des Plantes.
Visite de la Grande Galerie.
Ce n’est plus à mon âge que j’entamerai un concours de cornes.
J’ai perdu d’avance.
Pour se remonter le moral, un passage par la rue Mouffetard.
Un tour de lèche-vitrines, en anglais US “Window Shopping”.
Un exploit : Susan aura contenu un accès de fièvre acheteuse.
Évidemment impossible de ne pas rappeler l’immortel clip des Inconnus.
Pas sûr que cela soit compris outre-Atlantique.
Montmartre en scooter. Vue imprenable sur un mur de cadenas.
Cela dit Susan aura montré de belles dispositions pour repérer les monuments principaux.
Pour conclure quelques poncifs nécessaires, l’Étoile et une descente des Champs-Élysées, sans oublier le passage par l’avenue Marceau.
Moi qui croyais avoir sous les yeux une flamme originale, il faut se rendre à l’évidence, c’est une copie.
Un dernier tour dans le Marais pour une expo sur l’École de Paris que Chagall et Soutine auront animé.
Enfin pour son départ, Susan aura subi le fumeux test PCR imposé pour son voyage de retour.
Si jusqu’à la fin août celui-ci est gratuit pour les heureux porteurs de la carte Vitale, Susan aura dû débourser 25 € pour obtenir le précieux Sésame.
Et en ce 21 août après-midi, Susan vole vers sa Floride qui m’est pour le moment interdite.
Article paru dans USA TODAY le 10/08/2021 et transmis par l’ami Claude.
Texte original suivi par sa traduction en français.
Original published by USA TODAY on Aug 8 2021 and forwarded by my buddy Claude.
On the one hand, America is a place of extraordinary wealth… a place where billionaires travel in private jets and buy $10 million condos like most folks might buy a cup of coffee.
The global economy is working great for these people.
On the other hand, America is a land of extreme poverty and deeply desperate people. To these folks, the system is a disaster. America is the land of “haves” and “have nots.” Some have breathtaking abundance. Some have nothing.
Many people see this wealth gap as the biggest crisis facing America today. Although America is still the land of opportunity, many of its citizens are locked in a cycle of debt, dependency, and grim employment prospects. Many Americans can’t afford a simple $1,000 expense because their wages are too small, or their debts are too large to manage.Over the past 40 years, the world has changed for the better in many ways.
Medical advancements are helping us live longer and healthier lives.
The internet has given us access to more information than ever before.
Traveling has never been cheaper or faster.
However, the distribution of wealth in America has radically changed in ways that are causing extreme societal tensions. Decades ago, we were a country with relative wealth equality. To be sure, our national population has always featured a handful of super-rich. Names like Rockefeller, Getty, Vanderbilt, and Astor come to mind. At the other end of the spectrum, many generations of Americans have struggled to get by from paycheck to paycheck… or harvest to harvest.
But despite these two outliers, America always boasted a vast and robust middle class.
Today, the middle class is shrinking… and not in a good way. Millions of folks are sinking below the poverty line.
As this massive socioeconomic shift continues, a shrinking sliver of our population controls an ever-larger portion of our national wealth.In 1980, the richest 10% of Americans own about three quarters of all household wealth in the country. While at the same time, the bottom 50% owns just 1% of all household wealth. And when you get to the bottom 20% of American households, the facts are downright pitiful. The bottom 20% of American households has a negative net worth. This group’s average net worth is a negative $8,900. In other words, their credit card balances are larger than their savings accounts.
The shockingly large divide between America’s richest and poorest households has been growing larger, year after year…and it continued to do so last year, despite the COVID pandemic. According to Institute for Policy Studies analysis of Forbes data, the combined wealth of all U.S. billionaires soared by nearly 60% between March 18, 2020 and July 9, 2021, from approximately $2.9 trillion to $4.7 trillion.
Given America’s extreme wealth inequality, it’s no wonder that huge swaths of America’s cities are essentially slums… filled with millions of impoverished and desperate individuals and families. Meanwhile, a small group of wealthy people continue to live in beautiful, gated communities and accumulate a larger and larger share of the nation’s wealth every year.
I’ll say it again: I wish I could tell you this situation will be resolved soon. But it won’t. American politicians know almost nothing about the unseen force causing the problem. So they certainly won’t be able to cure a problem they cannot diagnose.
D’une part, l’Amérique est un lieu de richesse extraordinaire… un endroit où les milliardaires voyagent dans des jets privés et achètent des résidences de 10 millions de dollars comme la plupart des gens pourraient acheter une tasse de café.
L’économie mondiale fonctionne très bien pour ces gens.
D’un autre côté, l’Amérique est une terre d’extrême pauvreté et de gens désespérés. Pour ces gens, le système est un désastre. L’Amérique est le pays des « nantis » et des « démunis ».
Certains ont une abondance à couper le souffle. Certains n’ont rien. Beaucoup de gens voient cet écart de richesse comme la plus grande crise à laquelle l’Amérique fait face aujourd’hui.
Bien que l’Amérique soit toujours le pays des opportunités, beaucoup de ses citoyens sont enfermés dans un cycle d’endettement, de dépendance et de sombres perspectives d’emploi. Beaucoup d’Américains ne peuvent pas se permettre une simple dépense de 1000 $ parce que leurs salaires sont trop bas, ou leurs dettes sont trop importantes pour gérer ce type de dépenses.
Au cours des 40 dernières années, le monde a changé pour le mieux à bien des égards.
Les progrès médicaux nous aident à vivre plus longtemps et en meilleure santé.
Internet nous a donné accès à plus d’informations que jamais.
Voyager n’a jamais été moins cher ou plus rapide.
Cependant, la distribution de la richesse en Amérique a radicalement changé. Elles provoquent des tensions sociétales extrêmes. Il y a des décennies, les USA étaient un pays avec une relative égalité de la richesse. Cela dit, les US ont toujours hébergé une poignée de super-riches. Des noms comme Rockefeller, Getty, Vanderbilt et Astor me viennent à l’esprit.
À l’autre bout du spectre, de nombreuses générations d’Américains ont eu du mal à se débrouiller d’un chèque de paie à l’autre… ou faire la soudure d’une récolte à l’autre. Mais malgré ces deux aberrations, l’Amérique disposait d’une classe moyenne vaste et robuste. Aujourd’hui, la classe moyenne se rétrécit… et ce n’est pas dans le bon sens. Des millions de personnes sombrent sous le seuil de la pauvreté.
Alors que ce changement socioéconomique massif se poursuit, une partie de plus en plus petite de notre population contrôle une part toujours plus grande de notre richesse nationale. En 1980, les 10% les plus riches d’Américains possèdent environ les trois quarts de la richesse totale des ménages du pays. En même temps, les 50 % les plus pauvres ne possèdent que 1 % de la richesse totale des ménages.
Et quand on arrive aux 20% de ménages américains les plus pauvres, les faits sont carrément pitoyables. Les 20 % des ménages américains les plus pauvres ont une valeur nette négative. La valeur nette moyenne de ce groupe est négative de 8 900 $. Autrement dit, le solde de leurs cartes de crédit est plus élevé que celui de leurs comptes d’épargne.
Le fossé scandaleusement grand entre les ménages les plus riches et les plus pauvres des États-Unis s’est creusé, année après année… et il a continué de le faire l’an dernier, malgré la pandémie de COVID-19. Selon l’analyse des données de Forbes de l’Institute for Policy Studies, la richesse combinée de tous les milliardaires américains a grimpé de près de 60 % entre le 18 mars 2020 et le 9 juillet 2021, passant d’environ 2,9 billions de dollars à 4,7 billions de dollars.
Compte tenu de l’inégalité extrême de la richesse aux États-Unis, il n’est pas étonnant que des pans énormes des villes américaines soient essentiellement des bidonvilles… rempli de millions de personnes et de familles pauvres et désespérées. Pendant ce temps, un petit groupe de gens riches continuent de vivre dans de belles communautés fermées et accumulent une part de plus en plus grande de la richesse de la nation chaque année.
Je le répète, j’aimerais pouvoir vous dire que cette situation sera bientôt réglée. Mais ça n’arrivera pas. Les politiciens américains ne savent presque rien de la force invisible qui cause le problème. Ils ne pourront donc certainement pas guérir un problème qu’ils ne peuvent pas diagnostiquer.
English version in the second half
Avec Susan qui m’avait rejoint en France, fin mai, dès avant l’ouverture des frontières françaises aux citoyens US, nous avions prévu de retourner ensemble en Floride le 21 août. Certes les frontières US n’étaient pas encore ouvertes aux européens, mais nous avions la conviction que pour notre voyage de retour ce serait chose faite. A moins de trois semaines de la date prévue, les frontières US me restent fermées, même si je suis vacciné. L’article suivant montre qu’il existe des solutions. Ces solutions m’avaient été décrites par l’ami Claude, Air France me confirme leur validité.
En gros, si l’accès direct aux US est interdit aux européens, il est ouvert aux résidents de nombreux pays, dont le Mexique, si ceux-ci y ont passé au moins 15 jours. Cette niche épidémiologique s’applique aussi aux européens.
Puisque l’entrée directe aux US reste, pour le moment interdite, j’ai modifié mon billet Paris-Miami en Paris-Cancun, station balnéaire qui hébergea, c’est son titre de gloire, une conférence Nord-Sud sous l’égide de François Mitterrand en octobre 1981. Via un site de réservation, je me suis trouvé une résidence confortable, non loin de la plage, pour une quinzaine de nuits. Restait à trouver un vol Cancun-Floride, c’est chose faite.
Alors que je m’étais promis de ne jamais mettre les pieds au Mexique, la COVID me l’impose. On aura vu de pires contraintes pour contourner le mur de la connerie, mais cela reste un contournement et une connerie. Deux objets que je manie avec des pincettes. Susan m’avait rejoint en France en avançant masquée derrière la fiction des fiançailles, pour l’entrée aux US, cette fiction m’était interdite. Croisons les doigts pour que le couperet d’une soudaine modification des règles ne détruise le fragile montage pour rejoindre Susan.
A suivre.
With Susan who had joined me in France at the end of May, way before the opening of the French borders to US citizens, we had planned to return together to Florida on August 21. Of course the US borders were not yet open to Europeans, but we were convinced that for our return trip it would be done. Less than three weeks from the scheduled return date, the US borders remain closed to me (dangerous Europeans) even if I am vaccinated. The following article shows that there are solutions. These solutions were described to me by my friend Claude, Air France confirms their validity.
In short, if direct access to the US is prohibited to Europeans, it is open to residents of many countries, including Mexico, if they have spent at least 15 days there. This epidemiological loophole also applies to Europeans.
Since direct entry to the US remains, for the moment forbidden, I modified my ticket Paris-Miami to a Paris-Cancun, a seaside resort which hosted, is its title of glory, a North-South conference under the aegis of François Mitterrand in October 1981. Via a booking site, I found a comfortable resort, not far from the beach, for fifteen nights. The final touch is to find a flight from Cancun to Florida. Done.
While I promised myself that I would never set foot in Mexico, COVID imposed this no-no visit on me. I have seen worse constraints to circumvent the wall of bullshit, but it remains a circumvention and a wall of bullshit. Susan had joined me in France by advancing masked behind the fiction of the engagement with her Fiance. For the entry in the US, this fiction was not available to me. Let’s cross our fingers so that the guillotine of a sudden rule change doesn’t destroy the fragile assembly to reunite with Susan in Florida.
To be followed.
English version in the second half
Rentrés à Paris à la fin du mois de juillet, nous posons nos valises afin de récupérer. Sept semaines sur les routes, si ça forme la jeunesse, ça crève les petits vieux. Donc trois semaines pour que Susan reprenne contact avec Paris, ses balades mais aussi la redécouverte du métro parisien.
Et c’est là que débute un moment d’angoisse. Susan se fait une montagne du décodage de la carte du métro. Vanessa, en vraie professionnelle de la pédagogie, reprend la formation à zéro. Ce faisant, elle rétablit les bases nécessaires pour l’étape suivante : les travaux pratiques pour lesquels Susan montre de belles dispositions pour peu qu’elle trouve la motivation. Et en fait de motivation, deux carottes sont proposées. La première une balade en solo aux Puces de Vanves, la seconde une dégustation en aveugle de deux Bordeaux de qualité. Susan ayant passé haut la main avec les félicitations du jury, “Cum Laude” comme cela se dit aux US, il était possible de passer à la seconde carotte, la dégustation en aveugle de deux bouteilles.
Les deux bouteilles sont présentées ci-dessus. Il s’agit pour la première d’un Médoc cru bourgeois de 2007 acquis chez COSTCO, en décembre dernier, pour moins de 50€ la caisse de six bouteilles. Pour la seconde, elle fut achetée chez Nicolas pour 40€. Il s’agit d’un Saint Julien de 2017, production qui devrait tenir la route.
Après une mise en bouche avec une terrine de rillettes de maquereaux, légèrement citronnée, sur une rondelle de pain à peine toastée, deux verres remplis hors de la vue de Susan lui sont présentés. L’un présente une belle robe rouge sombre, l’autre une non moins belle robe mais d’un rouge significativement moins soutenu. Dès l’abord le nez du premier offre des arômes plus marqués. Une fois en bouche, Susan et moi convergeons pour affirmer que le second ne fait pas le poids, attaque plus légère, il ne tient pas en bouche.
La bouteille à moins de 10€ renvoie celle à 40€ à ses chères études. Si l’habit ne fait pas le moine, le prix ne fait pas la bouteille. Promis, si je suis de retour en France au moment des fêtes, après un test des offres sur étagères, je fais une razzia sur la schnouf chez COSTCO. Pas sympa pour mon Nicolas du coin, mais le différentiel est tel que, pour une fois, j’écouterai l’alliance du palais et du porte-monnaie.
Returning to Paris at the end of July, we unpack our suitcases and try to recover. Seven weeks on the road, if traveling opens the young people minds, it kills the elderlies. This opens a three weeks window for Susan to get back in touch with Paris, return to the places she loves. To gain her independence, she now must also master the Parisian metro.
And this is where a moment of anxiety begins. Decoding the map of the subway gives Susan a hard time. Vanessa, as a real professional of pedagogy, resumes the training from scratch. In doing so, she restores the necessary bases for the next step: the practical test for which Susan shows beautiful dispositions if she finds motivation. And in terms of motivation, two carrots are offered. The first is a solo walk to Les Puces de Vanves, a cozy Flea Market. The second carrot is a blind tasting of two quality Bordeaux wines. Susan having passed the Metro Test with flying colors, “Cum Laude” as it is said in the US, it was possible to move on to the second carrot, the blind tasting of two bottles.
The two bottles are presented in the picture above. The first one is a 2007 vintage bourgeois Médoc acquired at COSTCO last December, for less than 50€ per case of six bottles. The second, it was bought from Nicolas, a famous Wine Dealer, for 40€. This later is a 2017 Saint Julien, production that should top any competition.
After cleaning the palate and the tongue with a terrine of mackerel enhanced with a light lemon twist on a barely toasted slice of bread, the two glasses filled out of Susan’s sight are presented. One has a beautiful dark red dress, the other offers beautiful red dress too but significantly less sustained. Up front, the nose of the first offers more marked aromas. Once in the mouth, Susan and I converge to affirm that the second does not offer the expected taste in mouth, way too light, it does not stay in mouth.
The bottle for less than 10€ kicks the 40€ one to square one. If the clothing does not make the monk, the price does not make the bottle. Promised, if I’m back in France in December, I will test COSTCO’s offering and load my cellar for at least a one year of decent drinking. Not nice for my local Wine Dealer, but the differential is such that, for once, I will listen to the alliance of the palace and the purse.