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Convergences suprémacistes

16 décembre 2020

Comme Marcel je me suis souvent demandé à quels signes il est possible de reconnaître un suprémaciste. En fait se poser cette question revient à repérer les éléments concrets que les suprémacistes utilisent en promotion de leurs valeurs. Parmi ces valeurs listées ici sans aucune hiérarchisation on retrouve :

  • La volonté divine de placer le groupe au dessus de tous les autres,
  • La promotion des objectifs du groupe par la violence, en particulier par les armes  feu, la purification du groupe au moyen de la peine de mort.
  • La valorisation de la misogynie par la prise du pouvoir sur le corps de femmes par les hommes,
  • La négation d’une quelconque possibilité de vivre dans l’altérité,
  • La liquidation physique de tous ceux qui pensent ou agissent différemment,
  • La négation de tout droit à quelques minorités, noirs ou juifs en particulier qui personnifient l’inacceptable différence,
  • Et enfin la mise en avant d’une loi, une vérité immuable portée par le livre sacré.

Si l’on accepte de prendre en compte les propositions exprimées plus haut, sans fouiller dans les égouts de l’histoire, on retrouve à minima trois ou quatre groupes.

  1. Les djihadistes musulmans sont, pour nous les occidentaux, le groupe le plus visible qui adhère aux valeurs listées. Cela dit, les tentants de l’islam ne sont pas seuls à se soumettre à ces règles, ils ont des admirateurs en Asie.
  2. Les pacifiques bouddhistes de Birmanie ont montré de belles dispositions dans l’exclusion et le massacre.
  3. Quelques groupes de colons juifs montrent que la bible utilisée  bon escient permet de liquider son prochain en toute bonne conscience.
  4. Il convient de ne pas oublier les suprémacistes blancs chrétiens. Ceux-ci ont donné, dans la première moitié du XX ième siècle, le Ku Klux Klan et le nazisme. L’opprobre issue de la découverte le la Shoah, issue de la liquidation des lois ségrégationnistes au milieu des années 60, auront offert à l’humanité, à travers la promotion d’idéaux démocratiques, un espoir d’apaisement. Cet espoir aura été de courte durée. Aujourd’hui les démons de la peur de l’autre, de sa négation d’humanité, font régresser les idéaux humanistes. Les USA en sont un exemple visible mais ils ne sont pas les seuls. En Europe des régimes autocratiques, en s’appuyant sur des discours populistes, montrent les voies à ne pas suivre.

Cela dit, il ne faut pas perdre espoir, ces groupes, ces dangereux groupes, sont et doivent rester de minorités. L’islam, le bouddhisme, le judaïsme, la chrétienté ne doivent pas se voir réduire à leurs composantes belliqueuses. Si un combat doit être engagé, celui-ci doit viser ces composantes et ne pas généraliser le combat  l’ensemble du groupe.

C’est en cela que l’humanisme et la démocratie doivent s’imposer et combattre les ennemis de la liberté, les ennemis du droit  la différence.
Il faut absolument se souvenir que ma liberté s’arrête là où débute la liberté d’autrui.
Il faut absolument se souvenir que la loi n’est jamais une garantie universelle des droits humains, elle toujours pervertie par les autocrates, croyants manichéens, dictateurs en devenir.


I have often wondered by what signs it is possible to recognize a supremacist. In fact, asking this question amounts to identifying the concrete elements that the supremacists use to promote their values. Among these values ​​listed here without any prioritization we find:

  • The divine will to place the group above all others,
  • The promotion of the group’s objectives through violence, in particular by firearms, the purification of the group by means of the death penalty.
  • The enhancement of misogyny by the seizure of power over the body of women by men,
    The negation of any possibility of living in otherness,
  • The physical liquidation of all those who think or act differently,
  • The denial of any rights to a few minorities, blacks or Jews in particular, who personify the unacceptable difference,
  • And finally the highlighting of a law, an immutable truth carried by the sacred book.

If we accept to take into account the proposals expressed above, without digging into the sewers of history, we find at least three or four groups.

  1. Muslim jihadists are, for us Westerners, the most visible group that adheres to the values ​​listed. That said, not only temptations to Islam abide by these rules, they have admirers in Asia.
  2. The peaceful Buddhists of Burma have shown great inclination in exclusion and massacre.
  3. Some groups of Jewish settlers show that the Bible, used wisely, makes it possible to liquidate one’s neighbor in good conscience.
  4. We should not forget the Christian white supremacists. These gave, in the first half of the XX th century, the Ku Klux Klan and Nazism. The stigma resulting from the discovery of the Shoah, resulting from the liquidation of segregationist laws in the mid-1960s, will have offered humanity, through the promotion of democratic ideals, a hope for appeasement. This hope will have been short-lived. Today the demons of fear of the other, of his denial of humanity, are making humanist ideals regress. The US is a visible example, but it is not the only one. In Europe autocratic regimes, relying on populist speeches, show the ways not to follow.

However, we must not give up hope, these groups, these dangerous groups, are and must remain minorities. Islam, Buddhism, Judaism and Christendom must not be reduced to their bellicose components. If a fight must be engaged, it must target these components and not generalize the fight to the whole group.

It is in this that humanism and democracy must prevail and fight the enemies of freedom, the enemies of law, democracy and difference.
It is essential to remember that my freedom ends where the freedom of others begins.
It must be remembered that the law is never a universal guarantee of human rights, it is always perverted by autocrats, Manichean believers, dictators in the making.


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