Samedi soir, avec Susan, nous avions deux objectifs, un happening d’Art et une concentration de machins motorisés.
Débutons par lle happening d’Art.
Voila pour l’accueil, faudra que je trouve ce paillasson pour ma prochaine maison.
Mais revenons à nos moutons, l’Art. Dans Flagger’s Village, une sorte de mélange de Montmartre et de Quartier Latin, ce quartier qui fut une zone industrielle, les vastes murs deviennent des supports de fresques. Désormais l’endroit accueille ces foires ou la drouille se mélange au mauvais goût même si parfois on y trouve aussi de belles créations.
Art disiez-vous ? Pourquoi pas cela dépend aussi de votre point de vue.
Comme les espaces sont vastes, dans ce hall, on retrouve une imitation des Carrières de Lumière des Baux de Provence.
Les doryphores, acteurs saprophytes, s’accrochent à ces événements. Ici un bonimenteur tente de vous vendre son incapacité à prédire, de la façon la plus hasardeuse possible, un avenir non maîtrisé. De plus, cet escroc n’hésite pas à fourguer aux crédules de miraculeux et authentiques objets fabriqués dans des sweat-shop chinoises.
Dans un corridor de la mort acoustique, niveau sonore criminel, d’autres gougnafiers vendent pour 8$, dans un infecte godet en plastic, un picrate simplement innommable.
A éviter.
Et puisque nous parlons d’art, l’état fédéral, après avoir tenté d’insérer des questions tendancieuses dans le questionnaire du prochain recensement, recrute pour un peu moins de 20$ de l’heure les petites mains nécessaires à la collecte des données.
Durant un court instant, j’ai tenté de masquer mes convictions dans ce stand improbable.
Heureusement, mon éthique m’interdisait d’avancer masqué.
La prochaine fois j’achète son Tshirt.
Pour terminer la soirée dont la vocation annoncée ne me semble plus vraiment évidente, à savoir la promotion de l’Art, nous nous sommes réfugiés à proximité d’une concentration annoncée de bagnoles et autres deux roues.
Raté, fiasco, NADA, NICHTS, ZILCH, pas une caisse, pas une Mobylette. Alors pour noyer notre déception, nous avons partagé et attaqué, dans un semi-fast food à vocation sudiste, un assortiment de barbaque avec side-dishes.
Estancot à recommander. Le moral aura quitté les chaussettes et sera remonté d’au moins un cran.
En ce qui concerne ce lieu de restauration, si ma bière fut servie dans un conteneur traditionnel, une bouteille, le verre de vin de Susan ne sortait pas d’un carafon ou d’une vessie mais fut livré dans un truc en plastique, machin scellé par un opercule à l’imitation des yoghourts. Novateur, n’est-ce pas ?
C’est sans regrets que nous avons quitté cette soirée pour retrouver le cocon de Susan.

Sur la US1, non loin de chez Susan, se trouve un atelier de customisation des Mobylettes locales.
Mobylettes, certes, mais pas que. Pour des raisons qui me dépassent, le prix du machin à droite de l’image est de 15000$, oui quinze mille Piastres. Ils rêvent.
Une fois dans la boutique, c’est la caverne d’Ali Baba. Les photos se passeront de commentaires.

Cela dit, avec un réel savoir faire et un moteur de tondeuse à gazon, ils font des miracles.
Susan se prépare à promener ses chiens et affronter une terrible vague de froid qui frigorifie la Floride. Ce soir par un 16° sans vent, il faut un courage immense pour offrir aux chiens une balade.
Devant l’immense impatience des chiens, Nancy, la sœur de Susan prend son courage à deux mains et l’accompagne lors de cette périlleuse mission. A deux on affronte mieux le danger.
Ici un Iguane de type quai d’Orsay en costume gris rayures grises. Iguane de type BCBG.
Et pour terminer un Iguane Punk, uniforme coloré, coiffure hirsute.
Cette photo prise sans flash rend compte de l’ambiance lumineuse : Susan lit la carte grâce à l’éclairage de son smart-phone,
Certains ont même honte de la situation car, malgré leur jeunesse, eux aussi ont besoin d’une l’assistance lumineuse.
Alors avec Susan nous avons prévu d’arriver la veille.
A Clearwater, un motel des années 60 nous attend.
Vous noterez que le Cactus de Noël, bien que nous soyons en janvier, n’a pas encore perdu ses boules.
Tout d’abord, veuillez noter que les immatriculations peuvent véhiculer un message. Ici une des trois cents 302 produites avec une immatriculation eponyme.
Vrai, les américains sont convaincus d’avoir inventé la bagnole.
La Delahaye à côté de la 302, superbe coupé carrossé par Chapron le prouve.
Une Voisin que la mascotte du radiateur m’a fait nommer Hispano prouve l’éclectisme du patron.
Et lorsque l’on parle de fondamentaux de l’automobile, les Trata de Hans Ledwinka pointent le bout de leur nez.
Et pour info, à Mulhouse, en 2015, j’avais déjà croisé une des ces beautés.
Ici la Tatra de mes rêves, une 603. Ce fut la voiture de référence des polices secrètes de l’Europe de l’Est. Pour l’occasion je me prends pour James Bond.
Qui peut affirmer que les rondeurs de cette Tatra ne sont pas Sexy.
Ici le premier Pick Up truck jamais produit, le
Et vous les Zamoureux de la Deuche, saviez-vous qu’une Sahara immaculée réside ici ?
Et ce n’est pas la seule 2CV, une Charleston état concour se balade devant l’atelier de restauration.
Une idée lumineuse pour débuter l’année.
Le Père Noël sur sa Harley Davidson parade devant une Crèche revisitée.
Et le bienheureux auteur de ces illuminations s’installe au balcon et taille la bavette avec les nombreux visiteurs.