Quiberon Juillet 2015 

Voyage de retour par la Loire


Toutes les bonnes choses ont une fin, il nous faut rentrer à Orange et ce Jeudi la fenêtre météo est ouverte sur toute la France. Un dernier coup d'oeil sur la presqu'île.

Seule la préparation du voyage retour apportera un bémol à cette semaine parfaite : impossible de faire le plein de carburant malgré deux possibilités disponibles sur le terrain de Quiberon.

1- La pompe Total ne fonctionne qu'avec la carte éponyme. Pas de carte, pas de carburant. Toutefois la tour de contrôle permet l'accès à la pompe lorsque la tour est en service. Or du Mercredi midi au Vendredi matin, la tour est fermée et nous partons Jeudi contraints par la météo. Donc pas d'essence Total.

2- Le club ULM de Quiberon dispose d'une remorque avec un bidon de 200 litres en essence 98. Lorsqu'on les sollicite, ils traînent tellement les pieds pour vous vendre leur essence, même à 2,00€ le litre, que je refuse de ramper à genoux pour faire un plein. Je les invite à Valréas pour voir à quoi ressemble la solidarité. Tout sera mis en oeuvre pour qu'ils fassent le plein ailleurs, surtout si leur réservoir est vide.

Heureusement qu'à 10 minutes de vol, le service carburant de Belle Ile fonctionne. Certes pas à un prix discount, 2,10€ le litre et 10,00€ la taxe d'atterrissage, mais au moins il est possible de faire le plein si l'on évite le Mercredi, car le Mercredi la pompe est fermée.
Le golfe du Morbihan avant de rejoindre les estuaires de la Vilaine et de la Loire que nous remonterons jusqu'à Chambord.

Techniquement toute la première partie du vol, Belle Ile à Cosne, sera faite à 2500 ft (+/-600 mètres), sous les nuages à 180km/h avec la bénédiction des radars.
Les marais salants de Guérande avec une pensée pour Annie et Raoul dont je n'ai pu repérer la maison.
L'estuaire de la Loire, les chantiers navals et pont de Saint Nazaire.
Paysages typiques des bords de Loire du côté d'Angers.
Amboise et son château.

Bon, je sais, à cette distance, ce n'est pas évident mais c'est Amboise, il faut me croire.
Blois.

Comme à Amboise, les constructions Renaissance sont noyées dans la masse de la photo.

Mais vu d'avion, cela ne manque pas de gueule.
Et enfin clou des châteaux de la Loire, le Roi Chambord, qui est protégé par une zone de survol interdite.

Nous resterons donc à distance respectable pour éviter les ennuis.
Après avoir traversé le désert de la Sologne, désert non pas pour un manque d'humidité, mais désert car d'une densité d'habitation faible, nous nous posons à Cosne sans savoir si Claude se repose à Léré.
Loire Aviation tient l'abreuvoir BP et les gars du cru me donnent l'accès au carburant sans lequel je ne peux terminer le voyage.

De l'AVGAS BP 100LL à 1,70€, même en paiement cash, cela ne se refuse pas.

Ils ont une page FaceBook, des types vraiment sympa et serviables, une étape à ne pas rater.

S'il n'y a rien pour nourrir l'humain, l'avion peut repartir repu à un prix raisonnable car il ne peut sauter un repas, lui.
La fin du voyage se passera au niveau 100, disons 3000 mètres dans le calme de l'air lisse des hautes altitudes.

La descente dans la vallée du Rhone sera plus agitée pour cause de Mistral.

Quant à l'arrivée sur Valréas, dans un air plus que turbulent, ce ne sera pas de tout repos.

J'ai vraiment serré les fesses mais l'avion et moi accompagnés du mutisme confiant de Françoise, nous avons surmonté cette dernière difficulté.

S'il y a une morale en forme de conclusion à cette histoire c'est que voler, je veux dire Icare et non Mercure,
c'est le PIED.



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